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Necrologie Publié le mardi 8 novembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Assigbi Charles (chef guerrier de la génération Tchagba-Attiblé) explique : «Moulod ne voulait accuser personne...Son âme est là»

© Le Nouveau Réveil Par Aristide
Obsèques du député-maire de Grand-Bassam: le couple présidentiel assiste à la levée de corps de Jean-Michel Moulod
Samedi 5 novembre 2011. Abidjan. Cathédrale St-Paul du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara assiste, en compagnie de son épouse, Dominique, du Président Henri Konan Bédié et de plusieurs membres du gouvernement à la levée de corps du député-maire de Bassam, Jean-Michel Moulod
Approché pour comprendre le phénomène, Assigbi Charles, chef guerrier de la génération Tchagba-Attiblé a donné les explications suivantes aux questions des journalistes.

Est-ce au « gôpô » (Ndlr : recherche des personnes qui seraient à l’origine de la mort de quelqu’un) qu’ont vient d’assister avec les agissements du cercueil du maire ?
Moulod s’amuse. Il a fait son dernier show avant de partir. Comme il était une autorité, les gens avaient tendance à moderniser ses funérailles. Alors que c’est quelqu’un du village qui aime la génération.

De quelle génération est-il ?
Il est de la génération Bégnini-Djamanibé, le 3ème enfant. Aujourd’hui, c’est Bloussoué, l’ « un » de « ses » enfants qui doit danser. Le chef guerrier qui doit danser, c’est Mamanibé, c`est-à-dire le chef de toutes les générations.

Qu’est-ce qui explique ce qui est arrivé ?
Chez nous les Abouré, quand tu t’ « en vas », tu as un petit pouvoir que tu dois céder. Donc la génération va chercher ce pouvoir qu’on se partage.

Comment tout ça a commencé ?
Quand le cercueil est arrivé de la Mairie, les gens voulaient nous octroyer 5 minutes seulement pour rendre hommage à cet illustre fils du village.

C’est donc vous les classes de générations qui avez ordonné au maire Moulod d’agir ainsi ?
Non, c’est lui-même. L’âme de Moulod est là (Ndlr: samedi dernier avant la messe) pour ceux qui ont les yeux. Ils le voient, il est là, il s’amuse. Il est content.

Voulait-il accuser quelqu’un en empruntant les rues de Moossou ?
Non, non, non. Cette phase-là, n’importe qui le fait ici à Moossou. Quand c’est pour accuser quelqu’un, ce n’est pas comme ça que ça se fait. Il voulait s’amuser, c’est tout.

Mais pourquoi est-il allé au domicile de son père ?
C’est parce qu’à l’arrivée de la Mairie, les gens ont sauté l’étape de l’escale de chez son père et ils l’ont conduit à sa résidence. Alors qu’une personne nait d’un père. C’est donc lui-même qui a décidé d’aller chez son père.

Ailleurs, ce qui s’est passé s’apparente au « gôpô ». Chez les Abouré, comment appelle-t-on ce à quoi on vient d’assister ?
« Offoua ». En français, on dira amusement et chez les Dj, on parlera d’Attalaku.

A la mairie, on a remarqué que le cercueil a fait une halte brusque ?
Nous n’étions pas là-bas. Nous, nous attendions le corps ici. Maintenant, le chef de génération Bloussoué-Attiblé va lui rendre les honneurs guerriers. C’est parfois compliqué parce que le corps combat avec la génération qui veut lui arracher le pouvoir qu’il ne doit pas emporter avec lui.
Propos recueillis par Diarrassouba Sory
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