Au moment où le nouveau président du conseil d’administration de l’Africa sports d’Abidjan, Koné Cheick Oumar, s’apprête à boucler ses cent premiers jours à la tête du club Vert et Rouge (il a été élu le 06 aout 2011), les vieux démons se signalent à nouveau. L’Africa sports d’Abidjan, leader de la superdivision 2011 après 6 journées, est au bord de la crise. Lundi dernier, à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée, Koné Cheick Oumar a annoncé qu’il va radier du conseil d’administration Eric Tiacoh, l’ex-président intérimaire. «L’épisode Eric Tiacoh est une parenthèse malheureuse pour l’Africa», a-t-il dit. Pour le Pca de l’Africa sports, même s’il ne dispose pas de preuve palpable, Eric Tiacoh et ses hommes sont derrière les violences perpétrées lors des matchs Africa – Stella et Soa – Africa mercredi et samedi derniers, au stade Robert Champroux où des arbitres ont été passés à tabac par des supporters mécontents. Joint par la rédaction de Soir Info, Eric Tiacoh s’est refusé à un long commentaire «Je n’ai rien à dire pour le moment. Par souci de responsabilité, avec tous les sacrifices que nous avons consentis pour maintenir l’Africa en vie, nous ne devons pas la déstabiliser au moment où elle se bat pour être championne… Koné Cheick Oumar ne peut me radier, ni du conseil d’administration, ni de l’Africa Sports. Qu’il arrête de prendre ses rêves pour de la réalité. Je lui donnerai sa réponse au soir de la superdivision. Je refuse d’être son bouc-émissaire», a-t-il néanmoins rétorqué. A l’analyse de ces propos, il apparaît clairement que le torchon brûle entre les deux hommes. Ce qui n’augure pas de jours à venir paisibles à l’Africa sports. Mais comment en est-on arrivé là ?
L’origine du conflit
Les membres associés étaient très heureux de voir Eric Tiacoh et Koné Cheick Oumar marcher main dans la main le 06 août 2011 lors de l’Assemblée générale qui a porté le second à la tête du premier conseil d’administration de l’Africa sports. Cette belle image faisait suite à un consensus que les membres d’honneur, avec à leur tête Me Cheick Nah Sylla, étaient parvenus à arracher aux deux candidats déclarés pour briguer le poste de Pca. Sur le consensus, il nous était revenu que les deux parties avaient fait des concessions. Koné Cheick Oumar devait occuper le poste de Pca, quand Eric Tiacoh devait être nommé président délégué, chargé de la section football. Mais après les réjouissances de la Caistab, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Des personnes ont déconseillé à Koné Cheick Oumar de confier la section football à Eric Tiacoh. Car, pour un club comme l’Africa sports, l’homme fort c’est incontestablement le président de la section football. Il lui a été également dit qu’en le faisant, il amplifierait le conflit Eric Tiacoh-Vagba Alexis qui date de l’époque d’Alain Donwahi. Eric Tiacoh est alors sacrifié. Le Pca décide d’occuper lui-même le poste. Tiacoh prend ses distances. En septembre dernier, quand la presse a révélé, un matin, que les joueurs de l’Africa n’étaient pas payés et qu’ils étaient sur le point de faire la grève, Koné Cheick a accusé Eric Tiacoh d’être derrière cette campagne de presse. Il l’a alors dégommé de son poste de vice-président. Désormais, il est simple membre du conseil. Ses proches ont été également chassés du club. Eric Tiacoh se mue dans un silence inquiétant. Que fait-il ? Pourquoi ne réagit-il pas ? S’interrogeaient certains supporters qui n’avaient, du reste, pas apprécié que Tiacoh n’ait pas été nommé à la tête de la section football. «C’est une trahison», soutenaient-ils. Et son apparition samedi dernier au Champroux, aux côtés des dirigeants de la Soa, a fini de convaincre Koné Cheick Oumar de ce que Tiacoh n’est plus avec lui. «Il est venu au match sans me saluer et il s’est installé dans le camp de la Soa », a indiqué le Pca de l’Africa. «Le président de la Soa est un ami. Il m’a invité et j’ai honoré son invitation. Koné Oumar aurait sans doute souhaité que j’aille prendre un ticket avec lui…» réplique Eric Tiacoh. Au fil des jours, le fossé se creuse entre les deux hommes et la crise qui pointe à l’horizon s’annonce des plus dévastatrices pour l’Africa sports, du moins si rien n’est fait pour désamorcer la bombe.
COULIBALY Vamara
L’origine du conflit
Les membres associés étaient très heureux de voir Eric Tiacoh et Koné Cheick Oumar marcher main dans la main le 06 août 2011 lors de l’Assemblée générale qui a porté le second à la tête du premier conseil d’administration de l’Africa sports. Cette belle image faisait suite à un consensus que les membres d’honneur, avec à leur tête Me Cheick Nah Sylla, étaient parvenus à arracher aux deux candidats déclarés pour briguer le poste de Pca. Sur le consensus, il nous était revenu que les deux parties avaient fait des concessions. Koné Cheick Oumar devait occuper le poste de Pca, quand Eric Tiacoh devait être nommé président délégué, chargé de la section football. Mais après les réjouissances de la Caistab, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Des personnes ont déconseillé à Koné Cheick Oumar de confier la section football à Eric Tiacoh. Car, pour un club comme l’Africa sports, l’homme fort c’est incontestablement le président de la section football. Il lui a été également dit qu’en le faisant, il amplifierait le conflit Eric Tiacoh-Vagba Alexis qui date de l’époque d’Alain Donwahi. Eric Tiacoh est alors sacrifié. Le Pca décide d’occuper lui-même le poste. Tiacoh prend ses distances. En septembre dernier, quand la presse a révélé, un matin, que les joueurs de l’Africa n’étaient pas payés et qu’ils étaient sur le point de faire la grève, Koné Cheick a accusé Eric Tiacoh d’être derrière cette campagne de presse. Il l’a alors dégommé de son poste de vice-président. Désormais, il est simple membre du conseil. Ses proches ont été également chassés du club. Eric Tiacoh se mue dans un silence inquiétant. Que fait-il ? Pourquoi ne réagit-il pas ? S’interrogeaient certains supporters qui n’avaient, du reste, pas apprécié que Tiacoh n’ait pas été nommé à la tête de la section football. «C’est une trahison», soutenaient-ils. Et son apparition samedi dernier au Champroux, aux côtés des dirigeants de la Soa, a fini de convaincre Koné Cheick Oumar de ce que Tiacoh n’est plus avec lui. «Il est venu au match sans me saluer et il s’est installé dans le camp de la Soa », a indiqué le Pca de l’Africa. «Le président de la Soa est un ami. Il m’a invité et j’ai honoré son invitation. Koné Oumar aurait sans doute souhaité que j’aille prendre un ticket avec lui…» réplique Eric Tiacoh. Au fil des jours, le fossé se creuse entre les deux hommes et la crise qui pointe à l’horizon s’annonce des plus dévastatrices pour l’Africa sports, du moins si rien n’est fait pour désamorcer la bombe.
COULIBALY Vamara