x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 10 novembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Presse écrite / Accusé d’être partial, Eugène Dié Kacou, président : ‘’Au CNP, il n’y a pas deux poids, deux mesures’’

Alors qu’on se croyait à un Petit déjeuner de presse langoureux et calme, les débats ont très tôt gagné en intensité, hier mercredi 9 novembre 2011, à la salle Fromager au 10ème étage de l’hôtel Ivotel, entre les professionnels de la presse à savoir directeurs de publication, rédacteurs en chef, journalistes et l’organe de régulation, le CNP. Le thème : ‘’Les modalités de la contribution des médias au succès de la réconciliation nationale’’ a été dévoyé et les intervenants se sont rués sur des questions liées au mode de fonctionnement du CNP (Conseil national de la Presse). Accusé d’être « partial » dans l’applicabilité des textes relatifs à l’éthique et à la déontologie, Eugène Dié Kacou a expliqué que les décisions prises par l’institution dont il en est le président, résultent d’une procédure assez complexe, au bout duquel, il n’intervient qu’en dernier ressort. «Il y a un comité de lecture qui fait le monitoring. Quand ce comité prend la décision de sanctionner un journal, il fait des propositions au secrétaire général du CNP. Puis, ce dernier travaille à son tour avec lui. Et c’est après cela, qu’on emmène le projet au président qui le vérifie. Le président du CNP ne se lève pas (seul) pour prendre des décisions ou le comité de lecture ne dit pas seul : « sanctionnons un tel ou un tel. Il n’y a pas deux poids, deux mesures », a-t-il asséné. Par ailleurs, taxé à tort ou à raison de « distributeur automatique de sanctions », le président du CNP a été clair. « Chaque fois que le CNP prend des décisions, soit une interpellation soit un avertissement, il n’en communique pas copie aux autres rédactions pour publication. Mais, quand c’est un blâme ou une sanction de 2è degré, tout le monde est averti. J’avoue que quand on envoie ces blâmes aux autres journaux pour publication, tant que ces sanctions ne concernent les rédactions mises en cause, cela ne leur dit rien. Les responsables ne prennent même pas le temps de lire le communiqué du CNP. Quand c’est son journal, on sait. Mais quand c’est un autre journal, on ne le sait pas. Et si vous ne savez pas, vous direz toujours que c’est nous qui sommes sanctionnés», a-t-il poursuivi. Eugène Dié Kacou s’est aussi offusqué «de la mauvaise foi» dont font montre les journalistes ivoiriens en battant en brèche les nombreuses dérives « encore en dessous de l’acceptable » constatées dans la presse. Notamment, les cas de diffamation, d’accusation sans preuve, de sobriquets dégradants, non respect du délai et du calibrage des droits de réponse, violation des droits à l’image, des cas anticonfraternels, etc. Fort de cela, il a invité l’ensemble des professionnels de la presse à un nouveau contrat social et à pratiquer plus de professionnalisme et de responsabilité dans le traitement de l’information. A sa suite, Franck Konan Sran, représentant du président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) a exhorté les hommes de média à se constituer en organe consultatif pour accompagner le président Charles Konan Banny dans sa mission de réconciliation du peuple ivoirien. Dans les jours qui viennent, un séminaire sera initié par l’Onuci en faveur du CNP, a-t-on appris.

Patrick Krou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ