De son nom scientifique Aulacode, le rongeur très prisé par bon nombre d’Ivoiriens a été, de son environnement sauvage, déplacé dans un habitat domestique pour être élevé par des techniques scientifiques modernes ; et c’est cet élevage qui est appelé l’Aulacodiculture dont les acteurs sont les aulacodiculteurs. Dans ce dossier, nous vous présenterons l’histoire du projet de promotion, sa localisation, ses ressources humaines, les moyens matériels, les acquis du programme, les prestations offertes aux partenaires, le fonds qui finance ce projet et enfin pourquoi faire l’élevage de l’aulacode.
Historique
Dans la cadre de la diversification des sources de revenus des populations rurales, le projet d’Appui à la commercialisation et aux initiatives locales (Pacil) et l’Agence Nationale pour le Développement Rural (Anader) ont identifié l’Aulacodiculture comme étant une activité d’appoint génératrice de revenus et pouvant s’intégrer aisément dans les systèmes de production des paysans. C’est ainsi qu’est né le programme national pour la promotion de l’Aulacodiculture (Pnpa) à Bouaké en 1998 à l’issue d’une concertation entre le Pacil et l’Anader. Le Pnpa a connu deux (02) phases dans sa mise en œuvre. La première phase pilote ou phase pré-vulgarisation a commencé de janvier 1998 à décembre 2000. Au cours de cette phase, le programme a testé et évalué les conditions d’installation et de développement de l’Aulacodiculture dans la zone d’intervention Pacil à partir d’un cheptel de base d’aulacodes importés du Bénin. Le programme a également assuré le transfert du savoir-faire technique chez les agents Anader et des innovations techniques chez les agro-aulacodiculteurs. La deuxième phase qui a démarré à partir de 2001, avait pour objectif global le développement et la vulgarisation à l’échelle nationale à travers le dispositif de l’Anader de l’élevage d’aulacodes « agoutis » en captivité, en vue de contribuer à la satisfaction des demandes de plus en plus croissantes en reproducteurs et en viande d’aulacodes très appréciée par les populations ivoiriennes.
Localisation du programme
A la suite de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, le siège du Pnpa a été délocalisé à Toumodi sur le site de l’ex-Sodepalm, à cinq (05) kilomètres de la ville, sur l’axe Toumodi-Dimbokro.
Ressources humaines
Le programme est animé par huit (08) agents dont quatre (04) techniciens. Ceux-ci travaillent à l’Aulacoderie Centrale et d’Expérimentation et suivent les éleveurs paysans depuis plus de dix (10) ans. Ils ont donc acquis une expertise avérée sur les différents aspects de production d’aulacodes. Le Pnpa a aussi des relations de partenariat scientifique avec les Universités et Centres de Recherche Nationaux et ceux du Bénin.
Moyens matériels
Pour ses interventions, le programme dispose de moyens matériels roulants et didactiques :
- Un véhicule Mitsubishi pick-up, tout terrain ;
- Une moto Yamaha Dt 125, tout terrain ;
- Une moto Yamaha Rx 100 ;
- Une salle de formation pouvant accueillir quinze (15) apprenants par session ;
- Un dortoir pour stagiaire de douze (12) lits ;
- Un micro-ordinateur et accessoires ;
- Et d’autres matériels didactiques fournis par le Firca
Le programme dispose d’un élevage expérimental de plus de cent cinquante (150) reproducteurs. Et nous ambitionnons de tripler ce cheptel en 2012.
Quelques acquis di programme
Le Pnpa jouit d’importants et nombreux acquis dont :
- Une meilleure connaissance de l’aulacode et les techniques de son élevage;
- La conception des infrastructures et prototypes de matériels aulacodicoles
(cages de contention, cages de transport, abreuvoirs, aulacodères au sol et en batterie, cages métalliques, etc) ;
- La conception de plans d’aulacoderies en fonction des objectifs de production et moyens de l’éleveur;
- la mise au point d’un aliment granulé pour l’aulacode
- l’existence d’une aulacoderie centrale et d’expérimentation à Toumodi (Acet) ;
- une meilleure connaissance des pathologies courantes de l’aulacode grâce à la longue collaboration avec le laboratoire des pathologies animales du Lanada ;
- la vulgarisation d’un plan de prophylaxie bien ciblé contre les principales maladies de l’aulacode.
Prestations offertes aux partenaires
Le programme offre plusieurs services dans ses divers domaines d’expertise sur la base contractuelle, entre autres :
- La réalisation de diagnostics d’exploitation (structuration d’élevage, analyse des systèmes d’exploitation, analyse financière et économique)
- Le montage des micro-projets (conception, analyse, etc)
- L’exécution de projets et programmes d’élevage (mise en œuvre, suivi évaluation, etc.) ;
- Les appuis-conseils aux aulacodiculteurs ;
- La production de documents (fiches technico-économiques) ;
- Le conseil de gestion accompagne l’exploitant à la prise de décision sur le plan technique et économique. Et favorise l’enregistrement des données technico- économiques et financières dans des carnets de gestion ;
- La conception du plan d’aulacoderies en fonction des objectifs de production et des moyens de l’éleveur ;
- La construction des infrastructures d’élevages (aulacodères, cages métalliques, etc.)
- La fabrication de matériels aulacodicoles (cages de conception et de transport, moules d’abreuvoir et de mangeoire, etc…) ;
- Formation des candidats à l’aulacodiculture (planning de formation établi pour chaque partenaire, la formation est essentiellement pratique et généralement divisée en quatre (04) principaux modules pour une durée d’un mois).
- Le Pnpa assure un service de qualité à moindre coût, les propositions d’offres financières sont élaborées sur des bases objectives et négociées.
Projet Firca
(Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles)
Ce projet a démarré en mai 2010 pour combler les principales lacunes dont souffrait le Pnpa depuis le déclenchement de la crise militaro-politique en septembre 2002. (Manque de reproducteurs pour les candidats formés, non maîtrise des techniques d’élevage par de nombreux aulacodiculteurs insuffisamment formés ; etc.)
Toutes ces faiblesses du programme ont été confirmées par une étude prospective réalisée par le Firca en octobre 2009 dans la région de la Vallée du Bandama.
Les 3 composantes du projet
• Construction des infrastructures, des matériels aulacodicoles et des équipements de formation ;
• Acquisition de 200 Aulacodes reproducteurs parentaux qui permettront de produire au moins 500 nouveaux reproducteurs par an ;
- Formation de 150 éleveurs et de 25 techniciens d’élevage de l’Anader ;
Pourquoi faire l’élevage d’aulacodes ?
Les principales raisons qui justifient la pratique de l’élevage d’aulacodes sont :
- La viande d’aulacode est plus prisée que celle de bœuf, mouton, porc, poulet, etc.
- L’aulacodiculture demande en général peu d’espace (elle peut même se pratiquer dans un coin de l’habitation) et un équipement facile à fabriquer à peu de frais ;
- Plus de 80% de l’aliment est disponible dans la nature
- Le marché existe dans les zones urbaines et périurbaines
- La viande d’aulacode d’élevage est de meilleure qualité sanitaire ;
- L’aulacodiculture est une activité rentable qui améliore les revenus de l’agro-éleveur ;
- L’aulacodiculture favorise la protection de la faune sauvage, contribue à réduire les feux de brousse et par voie de conséquence la protection de l’environnement ;
-L’aulacodiculture permet de lutter contre la malnutrition et la pauvreté (élevage à la portée des femmes et des enfants) ;
-L’aulacodiculture est une source d’emploi pour les jeunes au chômage vivant en milieu urbain et périurbain.
Bouaffou Kouamé, correspondant régional
Historique
Dans la cadre de la diversification des sources de revenus des populations rurales, le projet d’Appui à la commercialisation et aux initiatives locales (Pacil) et l’Agence Nationale pour le Développement Rural (Anader) ont identifié l’Aulacodiculture comme étant une activité d’appoint génératrice de revenus et pouvant s’intégrer aisément dans les systèmes de production des paysans. C’est ainsi qu’est né le programme national pour la promotion de l’Aulacodiculture (Pnpa) à Bouaké en 1998 à l’issue d’une concertation entre le Pacil et l’Anader. Le Pnpa a connu deux (02) phases dans sa mise en œuvre. La première phase pilote ou phase pré-vulgarisation a commencé de janvier 1998 à décembre 2000. Au cours de cette phase, le programme a testé et évalué les conditions d’installation et de développement de l’Aulacodiculture dans la zone d’intervention Pacil à partir d’un cheptel de base d’aulacodes importés du Bénin. Le programme a également assuré le transfert du savoir-faire technique chez les agents Anader et des innovations techniques chez les agro-aulacodiculteurs. La deuxième phase qui a démarré à partir de 2001, avait pour objectif global le développement et la vulgarisation à l’échelle nationale à travers le dispositif de l’Anader de l’élevage d’aulacodes « agoutis » en captivité, en vue de contribuer à la satisfaction des demandes de plus en plus croissantes en reproducteurs et en viande d’aulacodes très appréciée par les populations ivoiriennes.
Localisation du programme
A la suite de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, le siège du Pnpa a été délocalisé à Toumodi sur le site de l’ex-Sodepalm, à cinq (05) kilomètres de la ville, sur l’axe Toumodi-Dimbokro.
Ressources humaines
Le programme est animé par huit (08) agents dont quatre (04) techniciens. Ceux-ci travaillent à l’Aulacoderie Centrale et d’Expérimentation et suivent les éleveurs paysans depuis plus de dix (10) ans. Ils ont donc acquis une expertise avérée sur les différents aspects de production d’aulacodes. Le Pnpa a aussi des relations de partenariat scientifique avec les Universités et Centres de Recherche Nationaux et ceux du Bénin.
Moyens matériels
Pour ses interventions, le programme dispose de moyens matériels roulants et didactiques :
- Un véhicule Mitsubishi pick-up, tout terrain ;
- Une moto Yamaha Dt 125, tout terrain ;
- Une moto Yamaha Rx 100 ;
- Une salle de formation pouvant accueillir quinze (15) apprenants par session ;
- Un dortoir pour stagiaire de douze (12) lits ;
- Un micro-ordinateur et accessoires ;
- Et d’autres matériels didactiques fournis par le Firca
Le programme dispose d’un élevage expérimental de plus de cent cinquante (150) reproducteurs. Et nous ambitionnons de tripler ce cheptel en 2012.
Quelques acquis di programme
Le Pnpa jouit d’importants et nombreux acquis dont :
- Une meilleure connaissance de l’aulacode et les techniques de son élevage;
- La conception des infrastructures et prototypes de matériels aulacodicoles
(cages de contention, cages de transport, abreuvoirs, aulacodères au sol et en batterie, cages métalliques, etc) ;
- La conception de plans d’aulacoderies en fonction des objectifs de production et moyens de l’éleveur;
- la mise au point d’un aliment granulé pour l’aulacode
- l’existence d’une aulacoderie centrale et d’expérimentation à Toumodi (Acet) ;
- une meilleure connaissance des pathologies courantes de l’aulacode grâce à la longue collaboration avec le laboratoire des pathologies animales du Lanada ;
- la vulgarisation d’un plan de prophylaxie bien ciblé contre les principales maladies de l’aulacode.
Prestations offertes aux partenaires
Le programme offre plusieurs services dans ses divers domaines d’expertise sur la base contractuelle, entre autres :
- La réalisation de diagnostics d’exploitation (structuration d’élevage, analyse des systèmes d’exploitation, analyse financière et économique)
- Le montage des micro-projets (conception, analyse, etc)
- L’exécution de projets et programmes d’élevage (mise en œuvre, suivi évaluation, etc.) ;
- Les appuis-conseils aux aulacodiculteurs ;
- La production de documents (fiches technico-économiques) ;
- Le conseil de gestion accompagne l’exploitant à la prise de décision sur le plan technique et économique. Et favorise l’enregistrement des données technico- économiques et financières dans des carnets de gestion ;
- La conception du plan d’aulacoderies en fonction des objectifs de production et des moyens de l’éleveur ;
- La construction des infrastructures d’élevages (aulacodères, cages métalliques, etc.)
- La fabrication de matériels aulacodicoles (cages de conception et de transport, moules d’abreuvoir et de mangeoire, etc…) ;
- Formation des candidats à l’aulacodiculture (planning de formation établi pour chaque partenaire, la formation est essentiellement pratique et généralement divisée en quatre (04) principaux modules pour une durée d’un mois).
- Le Pnpa assure un service de qualité à moindre coût, les propositions d’offres financières sont élaborées sur des bases objectives et négociées.
Projet Firca
(Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles)
Ce projet a démarré en mai 2010 pour combler les principales lacunes dont souffrait le Pnpa depuis le déclenchement de la crise militaro-politique en septembre 2002. (Manque de reproducteurs pour les candidats formés, non maîtrise des techniques d’élevage par de nombreux aulacodiculteurs insuffisamment formés ; etc.)
Toutes ces faiblesses du programme ont été confirmées par une étude prospective réalisée par le Firca en octobre 2009 dans la région de la Vallée du Bandama.
Les 3 composantes du projet
• Construction des infrastructures, des matériels aulacodicoles et des équipements de formation ;
• Acquisition de 200 Aulacodes reproducteurs parentaux qui permettront de produire au moins 500 nouveaux reproducteurs par an ;
- Formation de 150 éleveurs et de 25 techniciens d’élevage de l’Anader ;
Pourquoi faire l’élevage d’aulacodes ?
Les principales raisons qui justifient la pratique de l’élevage d’aulacodes sont :
- La viande d’aulacode est plus prisée que celle de bœuf, mouton, porc, poulet, etc.
- L’aulacodiculture demande en général peu d’espace (elle peut même se pratiquer dans un coin de l’habitation) et un équipement facile à fabriquer à peu de frais ;
- Plus de 80% de l’aliment est disponible dans la nature
- Le marché existe dans les zones urbaines et périurbaines
- La viande d’aulacode d’élevage est de meilleure qualité sanitaire ;
- L’aulacodiculture est une activité rentable qui améliore les revenus de l’agro-éleveur ;
- L’aulacodiculture favorise la protection de la faune sauvage, contribue à réduire les feux de brousse et par voie de conséquence la protection de l’environnement ;
-L’aulacodiculture permet de lutter contre la malnutrition et la pauvreté (élevage à la portée des femmes et des enfants) ;
-L’aulacodiculture est une source d’emploi pour les jeunes au chômage vivant en milieu urbain et périurbain.
Bouaffou Kouamé, correspondant régional