La salle d’audience du tribunal de première instance de Daloa a servi de cadre, hier, à la cérémonie d’installation des magistrats nouvellement nommés. Ces formalités se sont déroulées en deux phases. La première a consisté à l’installation de Jeanne Yao Akissi et de Kouyaté Damou en tant que 1er président et procureur général, près la cour d’appel de Daloa. Ils remplacent respectivement à ces postes, Sahi Gonhi et Ouattara Gbêrigbê. Après lecture du décret en date du 17 octobre dernier, signé du président de la République, l’avocat général, Marcel Pémon Kouassi, à tenu à adresser l’infinie gratitude de la grande famille judiciaire au chef de l’Etat, chef suprême de la magistrature. Il n’a pas manqué de remercier le garde des sceaux, ministre d’Etat, ministre de la justice, Jeannot Ahoussou pour les nombreuses actions positives qu’il mène en faveur de la justice en Côte d’Ivoire. Pour sa part, le président de chambre, Patrice Yao, est revenu sur l’expérience et la compétence qui ont valu ces nominations aux deux autorités judiciaires. Après leurs installations, les deux nouveaux magistrats ont procédé à leur tour à l’installation des magistrats de leur juridiction. Ainsi, ce sont un président de chambre, 3 avocats généraux, 6 conseillers et 3 substituts généraux qui ont pris fonction. Dans sa première adresse, le nouveau procureur général a appelé les nouveaux magistrats à une remise en ordre des choses. Pour ce faire, il leur recommande de s’approprier les vertus que sont la loyauté, l’intégrité et la dignité qui sont les principes fondamentaux pour être des juges dignes. La dernière intervention a été faite par Jeanne Yao Akissi, 1er président de la cour d’appel. Elle a fait une adresse au 1er président sortant, Gonhi Sahi, qui reste, pour elle, un aîné. « Vous remplacer, aujourd’hui, est une lourde responsabilité. La volonté de la réussir est réelle », a-t-elle fait savoir. Elle pense ne pas décevoir l’Etat de Côte d’Ivoire qui vient de l’honorer en portant son choix sur elle. Quant aux magistrats promus, elle s’est gardée de leur dispenser un cours : « pour la simple raison que les fondamentaux d’un bon exercice de notre fonction sont spécifiés dans le serment de magistrature que chacun de nous a prêté à son entrée en fonction », a-t-elle rappelé.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa