Moody’s ou Standard and Poor’s, ces noms sont devenus familiers à tous les lecteurs de magazines financiers ou téléspectateurs de programmes sur les chaînes étrangères depuis ces dernières crises financières. Dans les articles financiers, on retrouve souvent des références à ces deux sociétés, leaders mondiales de la notation financière. Leur influence sur les marchés et la vie des entreprises est considérable. Ces agences de notation financière sont spécialisées dans ce que l’on nomme en anglais le « rating ». Elles se chargent d’évaluer le risque de solvabilité des emprunteurs. Les emprunteurs, dans ce cas précis, peuvent être des entreprises privées ou publiques, des Etats, des collectivités locales comme les départements ou les régions, des communes. Le rôle des agences de rating est de mesurer précisément le risque de non remboursement des dettes que présente l’emprunteur, on parle aussi de la « qualité de la signature ». Chaque agence de notation financière possède son propre système de notation. Schématiquement, les notes s’établissent de A à D avec des échelons intermédiaires. Ainsi, la meilleure note est AAA. Ensuite on trouve AA puis A chez Standard and Poor’s, ou Aa, A, etc. chez Moody’s. Mais ce qui est le plus paradoxal dans leur fonctionnement, c’est que ces agences sont rémunérées par ceux qu’elles sont censées noter. Et la, il n’ya a aucun favoritisme puisque les Etats paient toujours et que les agences font leur travail dans la plus stricte impartialité. Plus la note est élevée ou basse, et plus facilement ou plus difficilement un Etat ou une entreprise arrive à trouver des fonds sur le marché financier pour financer ses activités. Pour l’historique, notons que La notation apparaît aux États-Unis où se développe le marché financier au XIXe siècle. La panique de 1837fait ressentir le besoin d’évaluer la solvabilité des entreprises : en 1841 à New-York naît The Mercantil Agency, première société d’analyse financière de crédit.
WENCESLAS ASSOHOU
WENCESLAS ASSOHOU