Le groupe Cargill a procédé, hier, à Abidjan, à la signature d’un protocole d’accord avec l’Agence nationale de développement rural (Anader) pour améliorer les conditions de travail des producteurs de cacao.
Si la production cacaoyère ivoirienne a atteint un niveau-record, cette année, passant de 1,3 à 1,5 million de tonnes, c’est en partie grâce à l’amélioration de la qualité. Pour maintenir cette tendance, le groupe Cargill, présent en Côte d’Ivoire depuis plus de 10 ans, va investir 1,5 milliard de Fcfa pour la campagne 2011/2012. C’est pourquoi le leader mondial dans le traitement des fèves de cacao a procédé, hier, à Abidjan, à la signature d’un protocole d’accord avec l’Agence nationale du développement rural (Anader). A travers cet accord, Cargill west africa (Cwa) entend développer et élargir son programme de formation des planteurs et permettre ainsi aux coopératives d’obtenir les certifications Utz et Rain forest. Selon Greg Page, président du groupe, 600.000 plants de cacao seront distribués aux coopératives pour améliorer leur productivité. En clair, ce projet va former 60.000 agriculteurs à travers 90 coopératives par le biais de plus de 1.100 champs-écoles. Déjà en 2010, avec le même processus, cette multinationale a investi 1,3 milliard de Fcfa au profit de 44 coopératives certifiées et a formé 25.000 planteurs. Au total, c’est environ 3 milliards de Fcfa dégagés en 2 ans pour l’amélioration des conditions de travail des masses paysannes. Ce n’est pas tout. Durant la campagne 2011/2012, la société de M. Page prévoit acheter plus de 50.000 tonnes de cacao certifié. Ce qui représente le paiement de primes de près de 4,5 milliards de Fcfa dont 50% iront directement aux producteurs. D’ici 2015, c’est un objectif de 100.000 tonnes de cacao certifié que la société souhaite réaliser. Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, a salué les efforts de Cwa qui s’inscrivent, selon lui, dans la vision du chef de l’Etat et convergent sur les objectifs du Programme qualité, quantité et croissance (2Qc), pierre angulaire de la politique de développement de la filière café cacao. Ce programme élaboré depuis 2009 par le Comité de gestion de la filière, a-t-il indiqué, vise à améliorer les revenus de «nos braves producteurs» par la promotion des bonnes pratiques de production durable de cacao. Coulibaly Sangafowa estime que toutes les initiatives privées de production durable du cacao doivent se faire dans le cadre du Programme 2Qc et être guidées par le souci permanent de la recherche de synergie, en vue d’optimiser la gestion des ressources humaines, techniques et financières. Une priorité du gouvernement en vue de rendre efficient le partenariat public-privé. Revenant sur les enjeux de la réforme, en cours dans la filière, il a rassuré les dirigeants de Cargill, d’autant qu’elle permettra de renforcer la position des grandes firmes.
Cissé Cheick Ely
Si la production cacaoyère ivoirienne a atteint un niveau-record, cette année, passant de 1,3 à 1,5 million de tonnes, c’est en partie grâce à l’amélioration de la qualité. Pour maintenir cette tendance, le groupe Cargill, présent en Côte d’Ivoire depuis plus de 10 ans, va investir 1,5 milliard de Fcfa pour la campagne 2011/2012. C’est pourquoi le leader mondial dans le traitement des fèves de cacao a procédé, hier, à Abidjan, à la signature d’un protocole d’accord avec l’Agence nationale du développement rural (Anader). A travers cet accord, Cargill west africa (Cwa) entend développer et élargir son programme de formation des planteurs et permettre ainsi aux coopératives d’obtenir les certifications Utz et Rain forest. Selon Greg Page, président du groupe, 600.000 plants de cacao seront distribués aux coopératives pour améliorer leur productivité. En clair, ce projet va former 60.000 agriculteurs à travers 90 coopératives par le biais de plus de 1.100 champs-écoles. Déjà en 2010, avec le même processus, cette multinationale a investi 1,3 milliard de Fcfa au profit de 44 coopératives certifiées et a formé 25.000 planteurs. Au total, c’est environ 3 milliards de Fcfa dégagés en 2 ans pour l’amélioration des conditions de travail des masses paysannes. Ce n’est pas tout. Durant la campagne 2011/2012, la société de M. Page prévoit acheter plus de 50.000 tonnes de cacao certifié. Ce qui représente le paiement de primes de près de 4,5 milliards de Fcfa dont 50% iront directement aux producteurs. D’ici 2015, c’est un objectif de 100.000 tonnes de cacao certifié que la société souhaite réaliser. Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, a salué les efforts de Cwa qui s’inscrivent, selon lui, dans la vision du chef de l’Etat et convergent sur les objectifs du Programme qualité, quantité et croissance (2Qc), pierre angulaire de la politique de développement de la filière café cacao. Ce programme élaboré depuis 2009 par le Comité de gestion de la filière, a-t-il indiqué, vise à améliorer les revenus de «nos braves producteurs» par la promotion des bonnes pratiques de production durable de cacao. Coulibaly Sangafowa estime que toutes les initiatives privées de production durable du cacao doivent se faire dans le cadre du Programme 2Qc et être guidées par le souci permanent de la recherche de synergie, en vue d’optimiser la gestion des ressources humaines, techniques et financières. Une priorité du gouvernement en vue de rendre efficient le partenariat public-privé. Revenant sur les enjeux de la réforme, en cours dans la filière, il a rassuré les dirigeants de Cargill, d’autant qu’elle permettra de renforcer la position des grandes firmes.
Cissé Cheick Ely