En septembre 1980, le Pdci-Rda tenait son septième congrès, marqué par des réformes constitutionnelles. Le congrès venait à temps parce que la Côte d’Ivoire, en 1980, avait été caractérisée par une atmosphère politique calme. Et, en 1980, Félix Houphouët-Boigny décidait que la Côte d’Ivoire entre de plain-pied dans la démocratie. Le Président, à l’époque, avait bien compris qu’il fallait mettre de l’ordre dans son propre parti, dont le fonctionnement de parti unique dessinait déjà l’impasse dans certaines régions de la Côte d’Ivoire. Félix Houphouët-Boigny avait trouvé le diagnostic, précisait qu’il n’y avait pas de raisons que les populations militantes du Pdci-Rda ne pouvaient désigner, elles-mêmes, leurs candidats, sur la liste nationale. Le 7e congrès du Pdci-Rda allait également renouveler le personnel de l’effectif du bureau politique et son fonctionnement avait été passé au crible. Le rapport du 7 congrès avait institué autour de Félix Houphouët-Boigny, un comité exécutif de neuf membres. Mais, le temps fort du 7e congrès du Pdci-Rda avait été la colère de Félix Houphouët-Boigny contre les pays occidentaux à cause de leurs manœuvres spéculatives sur le binôme café-cacao, sur le marché international. Un discours au goût particulièrement aigre, qui allait rendre un peu ‘’froid’’, les relations de la Côte d’Ivoire avec la France. Félix Houphouët-Boigny avait été très ferme : aucun pays ne peut mettre à genoux la Côte d’Ivoire, pour corriger ses propres erreurs économiques ou redresser l’équilibre de son système politique. En 1980, la France avait été traumatisée par cette ‘’sortie’’ du Président Félix Houphouët-Boigny. Les relations n’ont pas été rompues mais le stress du fonctionnement se sentait un peu dans les relations diplomatiques, devenues totalement timides. En tout état de cause, le 7e congrès du Pdci-Rda avait été un succès. Félix-Houphouët-Boigny devenait lui-même le président du Pdci-Rda, par souci d’efficacité et de performances politiques.
Ben Ismaël
Ben Ismaël