La mesure de chômage technique qui frappe 322 agents de la RTI ne finit pas de faire couler encre et salive. Cette mesure sociale, à relents économiques, ne manque pas de susciter de multiples interprétations. Pour certains spécialistes des médias et selon plusieurs travailleurs de "la maison bleue", concernés ou pas par le chômage technique, cette mesure pue le piège. A y voir de près, l`on se demande si le Directeur général de la RTI et ses collaborateurs ne sont pas tombés dans un piège à eux tendu par certains chefs de départements et de services. Ces derniers, profitant de cette occasion, de l`avis des observateurs, ont tout simplement réglé leurs comptes à certains collaborateurs et agents avec qui, ils avaient des antécédents, au lieu de communiquer une liste exhaustive à la Direction des ressources humaines.
Sûrement mû par la volonté de redorer le blason de la RTI, dont l`image a été terriblement écornée par le rôle nocif de certains de ses agents lors de la dernière crise postélectorale, le Directeur général, Aka Sayé Lazare, en toute confiance, a demandé à certains chefs de départements et chefs de services de lui faire des propositions probantes. En vue de rendre moins douloureuse la mesure de dégraissage de l`effectif du personnel, jugé pléthorique avec plus de 900 agents, le DG a demandé que ses proches collaborateurs lui proposent le nom des agents susceptibles de tomber sous le coup de cette mesure sociale en commençant, bien évidemment, par « les déserteurs », c`est-à-dire ceux qui n`ont pas rejoint leur poste depuis la chute de Laurent Gbagbo dont ils se faisaient le porte-voix à la télé et à la radio. Au nombre de ceux-ci, l`on cite, entre autres, Yo Claude, Awa Ehoura, Claude Franck About, Albéric Niango Agbassi. Avec eux, il est évoqué le cas des « bras cassés », ces agents recrutés sur la base du militantisme au sein de la galaxie patriotique. Déversés à la RTI, tant dans l`administration que dans des structures techniques, sans qualification, ils émargeaient sur le budget de la télé et de la radio. Ce qui a plongé la RTI dans une situation financière exsangue. « La société accuse à ce jour une perte de plus de 9 milliards », notait Aka Sayé Lazare lors de sa première rencontre avec les agents le 20 octobre dernier. A cela, il faut ajouter « 4 milliards de créances dont plus de la moitié est considérée comme une créance douteuse », c`est-à-dire de l`argent irrécupérable.
Des soupçons de règlements
de compte
A dire vrai, la publication de la première liste des 322 agents retenus pour le chômage technique (puisque l`on annonce une autre de sorte que l`effectif définitif soit réduit à 300 travailleurs) laisse certains travailleurs penser qu`ils sont tout simplement victimes des antécédents qu`ils auraient eus avec leur supérieur hiérarchique direct ou avec un responsable de la RTI. « Je ne crois pas que la liste ait été établie sur la base de la compétence ! », s`exclame un journaliste, animateur et producteur à la radio qui figure sur la liste des "déflatés". Poursuivant, l`infortuné s`élève contre les critères dans lesquels sa situation ne s`inscrit nullement : « Je ne suis pas un grand malade ; je ne suis pas à l`orée de la retraite ; je ne suis pas entré à la radio en 2009… »
L`autre pendant du piège, que les uns et les autres évoquent, c`est le fait que la direction qui a confié le traitement de ce dossier à deux cabinets ne se soit pas donné le temps d`exploiter, au maximum les recommandations de ces cabinets. En s`appuyant sur les chefs de département et chefs de services pour lui proposer le nom des agents à mettre au chômage technique, la direction s`est retrouvée, par endroits, dans une situation où « les bras cassés » restent en place et les méritants et compétents sont au chômage. Et cela risque de plomber les résultats attendus par Aka Sayé Lazare et son staff.
Jean- Antoine Doudou
Sûrement mû par la volonté de redorer le blason de la RTI, dont l`image a été terriblement écornée par le rôle nocif de certains de ses agents lors de la dernière crise postélectorale, le Directeur général, Aka Sayé Lazare, en toute confiance, a demandé à certains chefs de départements et chefs de services de lui faire des propositions probantes. En vue de rendre moins douloureuse la mesure de dégraissage de l`effectif du personnel, jugé pléthorique avec plus de 900 agents, le DG a demandé que ses proches collaborateurs lui proposent le nom des agents susceptibles de tomber sous le coup de cette mesure sociale en commençant, bien évidemment, par « les déserteurs », c`est-à-dire ceux qui n`ont pas rejoint leur poste depuis la chute de Laurent Gbagbo dont ils se faisaient le porte-voix à la télé et à la radio. Au nombre de ceux-ci, l`on cite, entre autres, Yo Claude, Awa Ehoura, Claude Franck About, Albéric Niango Agbassi. Avec eux, il est évoqué le cas des « bras cassés », ces agents recrutés sur la base du militantisme au sein de la galaxie patriotique. Déversés à la RTI, tant dans l`administration que dans des structures techniques, sans qualification, ils émargeaient sur le budget de la télé et de la radio. Ce qui a plongé la RTI dans une situation financière exsangue. « La société accuse à ce jour une perte de plus de 9 milliards », notait Aka Sayé Lazare lors de sa première rencontre avec les agents le 20 octobre dernier. A cela, il faut ajouter « 4 milliards de créances dont plus de la moitié est considérée comme une créance douteuse », c`est-à-dire de l`argent irrécupérable.
Des soupçons de règlements
de compte
A dire vrai, la publication de la première liste des 322 agents retenus pour le chômage technique (puisque l`on annonce une autre de sorte que l`effectif définitif soit réduit à 300 travailleurs) laisse certains travailleurs penser qu`ils sont tout simplement victimes des antécédents qu`ils auraient eus avec leur supérieur hiérarchique direct ou avec un responsable de la RTI. « Je ne crois pas que la liste ait été établie sur la base de la compétence ! », s`exclame un journaliste, animateur et producteur à la radio qui figure sur la liste des "déflatés". Poursuivant, l`infortuné s`élève contre les critères dans lesquels sa situation ne s`inscrit nullement : « Je ne suis pas un grand malade ; je ne suis pas à l`orée de la retraite ; je ne suis pas entré à la radio en 2009… »
L`autre pendant du piège, que les uns et les autres évoquent, c`est le fait que la direction qui a confié le traitement de ce dossier à deux cabinets ne se soit pas donné le temps d`exploiter, au maximum les recommandations de ces cabinets. En s`appuyant sur les chefs de département et chefs de services pour lui proposer le nom des agents à mettre au chômage technique, la direction s`est retrouvée, par endroits, dans une situation où « les bras cassés » restent en place et les méritants et compétents sont au chômage. Et cela risque de plomber les résultats attendus par Aka Sayé Lazare et son staff.
Jean- Antoine Doudou