Leurs noms dans la très redoutée liste des 322 agents déflatés de la RTI a surpris plus d'un. Et aussi choqué beaucoup de personnes. Pour certains observateurs, la mise au chômage technique de Barthélémy Inabo et Tonton Bouba, deux icônes de la RTI, est incompréhensible. Des visages adulés, qu'on ne présente, et qui ont largement marqué d'une empreinte indélébile leur passage dans la « Maison bleue ». Le premier totalise 32 ans de présence à la RTI, avec à la clé d'innombrables productions à succès : « Dimanche Passion », « Vidéostars », et surtout la célébrissime émission de vacances « Variétoscope». Avec le NG 10, Barthélémy Inabo a indubitablement marqué la RTI. Que dire du second ! Son parcours à la RTI, riche de plus de 25 années d'expérience, force simplement le respect. « Tonton », le plus connu du pays, Aboubakar Touré, c'est son nom à l'état-civil, a donné ses lettres de noblesse à « Wozo Vacances », incontestablement, la plus prisée des émissions de vacances. Ce pur-produit du Studio 302, nourri à la sève du théâtre, impressionne par son talent éclectique. Autant il sait amuser avec une déconcertante facilité des enfants, autant il sait tenir en haleine un public adulte. En témoigne la riche palette d'émissions qu'il a conduites avec brio: « Tempo », « Podium », « Ahouaney » et aujourd'hui « Samedi, ça me dit », etc. Qu'on ne le veuille ou non, Barthélémy Inabo et Tonton Bouba sont deux monuments de la RTI, qu'il ne fallait absolument pas toucher. Avec l'expérience qu'ils ont accumulée doublée de leur immense talent, ils seraient plus utiles à la RTI que des jeunes qui ont encore tout à apprendre. Leur mise au chômage technique est donc curieuse, d'autant qu'ils ne répondent à aucun des critères brandis pour justifier le choix des 322 « bannis ». Ils ne sont ni des bras cassés encore moins de grands malades. Ils n'ont pas non plus été recrutés en 2009. Toute chose qui achève de convaincre que cette liste n'a mûrement pas été réfléchie. Preuve évidente qu'on a confondu vitesse et précipitation ou voulu manifestement régler des comptes, le service Sport a été si démembré, que les responsables de la RTI réalisent aujourd'hui, après coup, qu'il n'y a plus de journalistes suffisants pour couvrir la prochaine CAN. Et ils songeraient à rappeler certains « chômeurs ». Voilà ou on en arrive quand on ne sait pas faire la part des choses entre ressentiments et objectivité.
YS
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