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Économie Publié le lundi 21 novembre 2011 | Nord-Sud

Industrie textile à Dimbokro / Utexi: vers la réouverture ?

Fermée depuis 2002, l’Union industrielle des textiles de Côte d’Ivoire (Utexi) pourrait rouvrir ses portes d’ici à 2012. A travers ce projet, les autorités du pays veulent redonner espoir à toute la région du N’Zi-Comoé.

Portes fermées, des machines arrêtées volontairement et couvertes de poussière, murs pâles, mauvaise étanchéité, tôles ondulées et ballottées par le vent, espaces verts envahis par la broussaille. Les locaux de l’Union industrielle des textiles de Côte d’Ivoire (Utexi), créée en 1973, sont à l’abandon. Une triste situation comateuse qui perdure depuis 2002, suite à l’arrêt total de ses activités. Ce mardi 8 novembre, seuls deux vigiles, chargés de surveiller l’entrée de l’usine, essaient de créer une animation. A l’époque, poumon de l’économie de la région du N’Zi-Comoé car pourvoyeuse d’emplois et de richesse, la fermeture de l’Utexi a créé un véritable drame social. Elle a précipité 1.500 agents à la rue avec leurs familles. Perdant du coup leur dignité.

La fin du drame social !
Quand on sait que certains parmi eux ont perdu la vie après ces années de passage à vide, l’espoir commence à renaître chez les employés longtemps désorientés à cause du chômage. Kouakou Bohoussou Siméon, recruté le 04 juillet 1974 au service général, aujourd’hui délégué des déflatés, estime que ses camarades doivent espérer quant à la reprise des activités de l’usine. Et, ce ne sont pas les signaux qui manquent. Selon le délégué qui dit avoir pris part à des rencontres visant à faire redémarrer l’entreprise, quelques candidats sont en lice pour le rachat de l’usine. Si après les évènements postélectoraux des opérateurs italiens s’étaient rendus à Dimbokro pour visiter l’usine, le repreneur qui est aujourd’hui en pôle position, n’est autre que la Compagnie ivoirienne de développement du textile (Cidt). «Notre vœu le plus cher, c’est l’ouverture de l’usine. La Cidt est apparemment bien avancée sur le dossier. Nous souhaitons également que le président de la République s’en saisisse, car nous souffrons depuis 2002 et la ville entière perd gros depuis la fermeture d’Utexi», a plaidé M. Bohoussou. Le directeur départemental de campagne du Rassemblement des républicains, N’Douffou Lazard, confirme l’avancée du projet de réouverture de la société. «Nous avons effectivement participé à un séminaire au mois de septembre à Abidjan pour faire le point sur les actions du gouvernement et du président de la République, Alassane Ouattara. Pour le cas d’Utexi, il a été retenu que des plantations-pilotes de coton soient mises en œuvre à Dimbokro pour approvisionner localement l’usine», soutient-il, visiblement confiant. Convaincu que la reprise de l’usine pourrait intervenir d’ici à 2012. Puisque c’est l’une des ambitions du Programme d’urgence présidentiel.

Au dire de N’Douffou Lazard, une étude qui a été réalisée sur la situation de l’entreprise, a révélé qu’il faudra 2,7 milliards de Fcfa pour sa remise en route. Et, l’Etat a placé sa confiance en la Cidt qui, outre Utexi, va s’intéresser aux usines Cotivo d’Agboville et Gonfreville de Bouaké. En attendant la matérialisation de cet espoir, de nombreux agents se sont reconvertis à d’autres métiers ou se sont retrouvés dans d’autres secteurs : gérants de cabines cellulaires, chauffeurs de taxis-villes ou de gros camions, paysans …

Environ 3 milliards pour la relance

Anciennement infirmier à Utexi, K. Joseph est aujourd’hui en fonction dans une autre société privée. Nostalgique, il fait remarquer que c’est au moins 2,5 millions en médicaments que l’usine mettait à disposition des agents et leurs familles. A l’en croire, en plus du drame humain, les conséquences économiques de cette cessation d’activité ont été fâcheuses pour l’économie de la région. Les échanges commerciaux ont chuté en raison du faible pouvoir d’achat de la population. Les taxes municipales n’ont pas été épargnées car l’apport de l’usine était estimé à 100 millions de Fcfa pour ce chapitre. Pour cet infirmier, la reprise des activités de l’usine de tissage signifie la renaissance économique et sociale de la région. En effet, il faut rappeler que les difficultés étaient perceptibles dès 1999 dans la mesure où l’usine souffrait d’un problème d’approvisionnement en coton (sa matière première). Et les choses sont allées de mal en pis jusqu’à sa fermeture. A telle enseigne que la situation financière s’aggravant, les 600 logements construits au quartier «cité Sogephia» en face de l’usine par les anciens dirigeants pour abriter les agents et leurs familles sont en train d’être revendus à de nouveaux propriétaires. Sans compter que certaines maisons de la «cité Japonaise» où habitaient les patrons de l’usine sont elles aussi en vente. C’est pourquoi, Georges T, ouvrier déflaté et père de huit enfants, contraint d’aller vivre dans une maison de fortune, estime que l’Etat doit rapidement arrêter cette hémorragie sociale.

Portes fermées, des machines arrêtées volontairement et couvertes de poussière, murs pâles, mauvaise étanchéité, tôles ondulées et ballottées par le vent, espaces verts envahis par la broussaille. Les locaux de l’Union industrielle des textiles de Côte d’Ivoire (Utexi), créée en 1973, sont à l’abandon. Une triste situation comateuse qui perdure depuis 2002, suite à l’arrêt total de ses activités. Ce mardi 8 novembre, seuls deux vigiles, chargés de surveiller l’entrée de l’usine, essaient de créer une animation. A l’époque, poumon de l’économie de la région du N’Zi-Comoé car pourvoyeuse d’emplois et de richesse, la fermeture de l’Utexi a créé un véritable drame social. Elle a précipité 1.500 agents à la rue avec leurs familles. Perdant du coup leur dignité.

La fin du drame social !

Quand on sait que certains parmi eux ont perdu la vie après ces années de passage à vide, l’espoir commence à renaître chez les employés longtemps désorientés à cause du chômage. Kouakou Bohoussou Siméon, recruté le 04 juillet 1974 au service général, aujourd’hui délégué des déflatés, estime que ses camarades doivent espérer quant à la reprise des activités de l’usine. Et, ce ne sont pas les signaux qui manquent. Selon le délégué qui dit avoir pris part à des rencontres visant à faire redémarrer l’entreprise, quelques candidats sont en lice pour le rachat de l’usine. Si après les évènements postélectoraux des opérateurs italiens s’étaient rendus à Dimbokro pour visiter l’usine, le repreneur qui est aujourd’hui en pôle position, n’est autre que la Compagnie ivoirienne de développement du textile (Cidt). «Notre vœu le plus cher, c’est l’ouverture de l’usine. La Cidt est apparemment bien avancée sur le dossier. Nous souhaitons également que le président de la République s’en saisisse, car nous souffrons depuis 2002 et la ville entière perd gros depuis la fermeture d’Utexi», a plaidé M. Bohoussou. Le directeur départemental de campagne du Rassemblement des républicains, N’Douffou Lazard, confirme l’avancée du projet de réouverture de la société. «Nous avons effectivement participé à un séminaire au mois de septembre à Abidjan pour faire le point sur les actions du gouvernement et du président de la République, Alassane Ouattara. Pour le cas d’Utexi, il a été retenu que des plantations-pilotes de coton soient mises en œuvre à Dimbokro pour approvisionner localement l’usine», soutient-il, visiblement confiant. Convaincu que la reprise de l’usine pourrait intervenir d’ici à 2012. Puisque c’est l’une des ambitions du Programme d’urgence présidentiel.

Au dire de N’Douffou Lazard, une étude qui a été réalisée sur la situation de l’entreprise, a révélé qu’il faudra 2,7 milliards de Fcfa pour sa remise en route. Et, l’Etat a placé sa confiance en la Cidt qui, outre Utexi, va s’intéresser aux usines Cotivo d’Agboville et Gonfreville de Bouaké. En attendant la matérialisation de cet espoir, de nombreux agents se sont reconvertis à d’autres métiers ou se sont retrouvés dans d’autres secteurs : gérants de cabines cellulaires, chauffeurs de taxis-villes ou de gros camions, paysans …


Kouadio François à Dimbokro
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