L’Africa est champion. Après deux années de disette, les Aiglons ont repris le témoin des mains de l’Asec Mimosas, le champion sortant, qui n’est pas encore assuré de jouer la Ligue des champions l’année prochaine. Dimanche, l’Africa s’est certes pris le pied dans la pelouse, face à l’Afad (1-2). Mais, cet échec n’a compté, en réalité, que pour des prunes. Car, combiné à la défaite (1-2) de la Soa devant le Stella, l’Africa savourait, malgré tout, son 17ème titre de l’histoire, le premier de l’ère Koné Cheick Oumar. Un sacre qui a eu du mal à se dessiner, tant les Aiglons se sont montrés instables dans la progression. Qualifié de justesse pour la super Division, l’Africa ne s’est pas montré à son avantage à l’entame de ce tournoi final. Coincé à l’abordage par la Soa (2-2), l’ogre abidjanais s’était relancé dans la course en s’offrant, la levée suivante, le grand rival mimos (2-1). Et d’enchaîner en filant le bouillant au Séwé Sport de San-Pedro (4-1). Dès lors, les Mam se sont mis à rêver du titre. Car, leur club s’invitait, après coup, à la tête du classement, alors que l’Asec restait sur deux défaites et un nul, en trois sorties. Et pourtant, à la 4ème journée, l’Africa cale devant l’Afad (0-0). Derrière, le Stella se montre aussi capricieux et partage le point du nul avec les poulains de Monguéhi François. Même s’ils restent à la tête du classement, les Vert et rouge ne rassurent plus. L’enthousiaste retombe. Le coach Monguéhi en fait les frais. Au profit de Toto Nobilo dont le baptême du feu est couronné par une victoire décisive aux dépens de l’Asec. Auparavant, comme lors du match contre le Stella, les supporters se font remarquer. Tristement. En portant atteinte à l’intégrité physique des arbitres, dont M Dembélé Denis. S’ensuit une suspension d’un an à l’encontre des dirigeants et le déroulement des quatre derniers matches à huis-clos. Orphelin de ses supporters, l’Africa fait pourtant preuve d’orgueil. Après avoir passé l’obstacle mimos à la 7ème journée, la bande à Nobilo dispose du Séwé et prend une option sérieuse sur le titre. Car, dans le même temps, l’Asec et la Soa se contrarient. Dimanche, à une journée du terme, c’est le titre pratiquement acquis qu’ils se rendent au stade Félix Houphouët-Boigny. L’optimisme est de mise. « Nous sommes déjà champions », assurait le Pca, au terme de l’Ag d’informations. Une profession de foi qui s’est traduite dans la réalité, malgré la défaite. Comme quoi les champions bénéficient toujours d’un coup de chance.
MARTIAL GALE
MARTIAL GALE