17e titre. Et après ? On est en droit de se poser cette question. Si ce nouveau sacre peut soulager les Membres associés, les supporters de l’Africa, il ne peut effacer le retard de ce club sur le plan de son développement. Une chose est certaine, Me Cheick Koné Oumar, le nouveau patron des Aiglons est attendu au coin du feu dans le domaine de la construction du club. Même s’il remporte le championnat la saison prochaine, ce ne sera pas un exploit. De gros chantiers l’attendent. Premièrement, il doit bâtir une équipe, s’il ne veut pas regarder les phases de poule de la Ligue des champions avec une jumelle. Car l’effectif actuel est d’une pauvreté incroyable. Il manque de talents. L’épreuve vedette de la Confédération africaine de football au niveau des clubs est une autre réalité. Deuxièmement, il est temps que l’Africa Sports se dote d’un terrain d’entraînement qui lui appartient. Troisièmement, les nouveaux dirigeants doivent construire un centre de formation. Un club sérieux doit se doter de cet outil afin d’inculquer à ses jeunes l’esprit, la philosophie et la culture du maillot qu’ils portent. Quatrièmement, il manque à ce grand d’Abidjan, un siège social moderne et fonctionnel. Monsieur le président, voici votre feuille de route, sinon des titres et des trophées locaux … resteront anecdotiques. Le 17e titre de l’Africa Sports n’est certainement pas le plus beau. Car les Aiglons, après une première partie de championnat cauchemardesque, ont sans doute puisé dans leurs ressources pour franchir les mains en haut du guidon la ligne d’arrivée. Ils reviennent de très loin car ils ont même failli rater le train qui mène à la Superdivision. C’est une formation relookée moralement par le technicien italien Toto Nobile, recruté depuis la 2e journée des Play - offs du championnat, qui est allée arracher ce nouveau sacre.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé