Ecrivains, artistes, chercheurs d’Afrique, d’Europe et d’Amérique seront à Abidjan du 28 novembre au 1er décembre 2011, dans le cadre du colloque sur la renaissance africaine.
Une «masse critique» qui permettra, a expliqué le professeur Yacouba Konaté par ailleurs coordonnateur du colloque, de tirer les leçons de la crise ivoirienne et «contribuer à la révision de certains commentaires hâtifs sur la crise postélectorale». «Nous avons tous été partie prenante… Les intellectuels doivent être les premiers à tirer les leçons et éviter les erreurs. Une société qui se veut forte doit identifier les différends. S’il n’y a pas de différends, il n’y a rien à discuter», a soutenu Yacouba Konaté le mardi 22 novembre à la Bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire (Bnci), au Plateau. Si l’image de la Côte d’Ivoire pourra ainsi être améliorée, les chercheurs, même ceux «en rupture de ban» avec le pays et l’opinion pourront être «mieux informés sur l’histoire et l’actualité ivoiriennes». Mais, prévient le professeur Konaté, les invités du colloque (quelque soixante intellectuels) – qui ont tous confirmé leur présence – «ne viennent pas pour nous encenser mais pour nous proposer leur analyse». Cette rencontre de débats d’idées qui se tiendra dans une «conjoncture de sortie de crise», a indiqué Yacouba Konaté, est un «signal très fort» qui est donné à la communauté internationale pour «promouvoir l’idée d’une Côte d’Ivoire au-delà de la crise postélectorale». Faisant part cependant des rendez-vous manqués du fait de la crise depuis 1999 – dont principalement le Congrès mondial des critiques d’arts qu’il devait organiser – le coordonnateur du colloque s’est réjoui de ce que cette mobilisation de leaders d’opinion favorisera le repositionnement du pays dans le calendrier international des rencontres culturelles, artistiques et scientifiques. Il s’agit, selon les objectifs fixés par le colloque, de préciser, entre autres, la contribution des arts et de la culture dans le développement de l’Afrique en général et dans les processus de sortie de crise en particulier. «Le plus important est que le débat puisse se réamorcer. Nous ne voulons pas l’unanimisme qui est très mauvais pour la société. Nous voulons des discussions où la parole sera désarmée», a dit Yacouba Konaté qui cite des sujets d’actualité qui seront traités tels les débats en cours sur la cour pénale (par Alioune Tine de la Rado), la question de la remise à jour du parti unique ou la démographie en Afrique (par Steve Smiths), etc. Représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, Alain Tailly a rappelé que «dans l’histoire de la pensée», ce sont les philosophes, les chercheurs «qui débroussaillent la voie à suivre», les artistes «inventeurs de demain» qui ont fait avancer les choses.
Koné Saydoo
Une «masse critique» qui permettra, a expliqué le professeur Yacouba Konaté par ailleurs coordonnateur du colloque, de tirer les leçons de la crise ivoirienne et «contribuer à la révision de certains commentaires hâtifs sur la crise postélectorale». «Nous avons tous été partie prenante… Les intellectuels doivent être les premiers à tirer les leçons et éviter les erreurs. Une société qui se veut forte doit identifier les différends. S’il n’y a pas de différends, il n’y a rien à discuter», a soutenu Yacouba Konaté le mardi 22 novembre à la Bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire (Bnci), au Plateau. Si l’image de la Côte d’Ivoire pourra ainsi être améliorée, les chercheurs, même ceux «en rupture de ban» avec le pays et l’opinion pourront être «mieux informés sur l’histoire et l’actualité ivoiriennes». Mais, prévient le professeur Konaté, les invités du colloque (quelque soixante intellectuels) – qui ont tous confirmé leur présence – «ne viennent pas pour nous encenser mais pour nous proposer leur analyse». Cette rencontre de débats d’idées qui se tiendra dans une «conjoncture de sortie de crise», a indiqué Yacouba Konaté, est un «signal très fort» qui est donné à la communauté internationale pour «promouvoir l’idée d’une Côte d’Ivoire au-delà de la crise postélectorale». Faisant part cependant des rendez-vous manqués du fait de la crise depuis 1999 – dont principalement le Congrès mondial des critiques d’arts qu’il devait organiser – le coordonnateur du colloque s’est réjoui de ce que cette mobilisation de leaders d’opinion favorisera le repositionnement du pays dans le calendrier international des rencontres culturelles, artistiques et scientifiques. Il s’agit, selon les objectifs fixés par le colloque, de préciser, entre autres, la contribution des arts et de la culture dans le développement de l’Afrique en général et dans les processus de sortie de crise en particulier. «Le plus important est que le débat puisse se réamorcer. Nous ne voulons pas l’unanimisme qui est très mauvais pour la société. Nous voulons des discussions où la parole sera désarmée», a dit Yacouba Konaté qui cite des sujets d’actualité qui seront traités tels les débats en cours sur la cour pénale (par Alioune Tine de la Rado), la question de la remise à jour du parti unique ou la démographie en Afrique (par Steve Smiths), etc. Représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, Alain Tailly a rappelé que «dans l’histoire de la pensée», ce sont les philosophes, les chercheurs «qui débroussaillent la voie à suivre», les artistes «inventeurs de demain» qui ont fait avancer les choses.
Koné Saydoo