Il était une fois Dagobert Banzio. Ministre en charge du département des sports. Dès décembre 2005, il a travaillé de concert avec la presse sportive ivoirienne. Il prenait le soin à chaque voyage d’une sélection nationale ivoirienne, à la faveur d’une compétition internationale, de coopter un ou deux journalistes pour l’y accompagner. Avant tout choix, il faisait appel aux deux structures de journalistes ivoiriens pilotées par Rovia Kanga et Coulibaly Vamara, pour opérer le choix. Personne ne se plaignait, parce que chacun pouvait avoir son tour de voyage. Outre les journalistes, il a posé les bases d’une organisation professionnelle des supporters ivoiriens. Ces derniers assistent aux compétitions internationales grâce au CNSE. A la CAN 2008 au Ghana, le ministre Banzio a été aux côtés de la presse sportive, au même titre que le président Jacques Anouma. Même le ministre Mel Théodore qui l’a remplacé en février 2010, a su jouer sa partition lors de la coupe du monde de football en Afrique du Sud. Il a, par le biais du Conages, convoyé aussi des hommes de média chez Nelson Mandela, pour suivre les Eléphants footballeurs. Ces rappels sont importants pour parler de l’actuel ministre des Sports et Loisirs, Philippe Légré.
« Tous les organes de presse seront sur le même pied, comptez sur moi pour ça », avait dit Philippe Légré à une délégation de la presse, dès sa prise de fonction, en juin 2011. Dans la pratique, le constat est amer : les journalistes de la presse privée sont utiles pour les joutes locales et ignorés quand il s’agit de compétitions internationales. Pour les jeux africains de Maputo en août 2011, la tutelle a coopté les médias d’Etat (Fraternité-Matin, Radio Côte d’Ivoire, la télévision nationale, AIP), renvoyant aux calendes grecques les autres organes de presse. Pour la CAN 2012 de football, un des membres du département communication du ministre Philippe Légré, ont dit ceci et je cite : «Tout est déjà bouclé. Ce sont les médias d’Etat que nous avons cooptés pour la CAN 2012». Pourquoi ? «Parce que c’est comme ça, ce sont les instructions», coupera-t-il tout net. Mais j’ai eu le temps de lui dire qu’au Sénégal, par exemple, l’Etat par le truchement du ministre des Sports, a toujours permis aux hommes de média de suivre leur équipe nationale , partout dans le monde. Au Chan 2010 au Soudan, il y avait plus d’une dizaine de journalistes sportifs sénégalais contre seulement deux du côté ivoirien (L’Intelligent d’Abidjan y était représenté). Mais après maintes réflexions, nous avons tout compris. La faute incombe aux deux structures qui rassemblent les journalistes sportifs en Côte d’Ivoire. Ni l’Association des journalistes de Côte d’Ivoire (AJSCI), ni l’Union nationale de la presse sportive de Côte d’Ivoire (UNPSCI), n’est en mesure de discuter franchement avec les partenaires au sport, avec à leur tête le ministère des Sports et Loisirs. Sportivement !
Annoncia Sehoué
« Tous les organes de presse seront sur le même pied, comptez sur moi pour ça », avait dit Philippe Légré à une délégation de la presse, dès sa prise de fonction, en juin 2011. Dans la pratique, le constat est amer : les journalistes de la presse privée sont utiles pour les joutes locales et ignorés quand il s’agit de compétitions internationales. Pour les jeux africains de Maputo en août 2011, la tutelle a coopté les médias d’Etat (Fraternité-Matin, Radio Côte d’Ivoire, la télévision nationale, AIP), renvoyant aux calendes grecques les autres organes de presse. Pour la CAN 2012 de football, un des membres du département communication du ministre Philippe Légré, ont dit ceci et je cite : «Tout est déjà bouclé. Ce sont les médias d’Etat que nous avons cooptés pour la CAN 2012». Pourquoi ? «Parce que c’est comme ça, ce sont les instructions», coupera-t-il tout net. Mais j’ai eu le temps de lui dire qu’au Sénégal, par exemple, l’Etat par le truchement du ministre des Sports, a toujours permis aux hommes de média de suivre leur équipe nationale , partout dans le monde. Au Chan 2010 au Soudan, il y avait plus d’une dizaine de journalistes sportifs sénégalais contre seulement deux du côté ivoirien (L’Intelligent d’Abidjan y était représenté). Mais après maintes réflexions, nous avons tout compris. La faute incombe aux deux structures qui rassemblent les journalistes sportifs en Côte d’Ivoire. Ni l’Association des journalistes de Côte d’Ivoire (AJSCI), ni l’Union nationale de la presse sportive de Côte d’Ivoire (UNPSCI), n’est en mesure de discuter franchement avec les partenaires au sport, avec à leur tête le ministère des Sports et Loisirs. Sportivement !
Annoncia Sehoué