Lorsque vous entendez armes légères et de petit calibre (Alpc), vous pensez à quoi, des pistolets ? Eh bien, ça va bien au-delà de cela. A l’occasion d’un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités des journalistes sur le sujet, débuté, hier, pour trois jours, à l’initiative de la Cedeao et du ComNat-CI (Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre), les participants ont pu apprendre qu’il s’agit d’armes moins chères, faciles à transporter et à dissimuler. En clair, selon le Dr Cyriaque Agnékéthom, chef de la division armes légères de la commission de la Cedeao, une arme est dite de petit calibre lorsqu’elle est destinée à être manipulée et/ou utilisée par une seule personne. Alors que l’arme légère est appelée ainsi, a-t-il instruit, parce qu’elle est une arme portable destinée à être utilisée par au moins deux personnes travaillant en équipe. Et, dans cette catégorie, nous avons un armement comme… la lance-roquette. Ce qui fait dire au spécialiste que les armes utilisées lors des crises dans la sous-région sont de ce type. Selon Jonathan Oluwole, représentant spécial du président de la commission de la Cedeao en Côte d’Ivoire, les Alpc représentent l’une des principales menaces à la paix sous-régionale. « L’élément déterminant de toutes les crises violentes ou de l’insécurité généralisée dans la région et sur le continent africain demeure la circulation illicite et le mauvais usage des armes légères et de petit calibre », a-t-il révélé lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Pour le président du ComNat-Ci, le général Désiré Adjoussou, au moment où la Côte d’Ivoire sort de crise, il faut l’aider à lutter contre l’insécurité à travers la lutte contre la circulation des Alpc qui sont « une menace pour nos Etats ». Pourtant, le pays n’a pas encore ratifié la convention de la Cedeao relative à ce fléau.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
