Après Bouaké où il est intervenu à plusieurs reprises, en 2009 et 2010, pour calmer des soldats démobilisés en colère, Chérif Ousmane met son talent de négociateur au service de l’ordre public à Abidjan. Il est allé hier à la rencontre d’une importante foule de balayeuses des voies publiques qui s’était massée au grand carrefour de Koumassi pour exiger le payement de 4 mois et demi de salaires. Certes, en tant que commandant en second du Groupe de sécurité présidentielle (Gspr), il n’est pas surprenant que le célèbre officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), se préoccupe de la fluidité sur le boulevard Giscard D’Estaing, une voie assez fréquentée par le chef de l’Etat et d’autres officiels, et qui était obstruée par la manifestation. Mais il était loisible pour lui de laisser sa démarche d’hier à d’autres autorités plus compétentes. Arrivé sur les lieux vers 16 heures avec certains de ses hommes, le patron de la compagnie “Guépard” a engagé aussitôt des pourparlers avec les porte-parole des protestataires. Il réussira à les convaincre de quitter le grand carrefour contre la promesse de s’impliquer personnellement dans la résolution de leur problème. Le commandant a assuré ses interlocutrices de saisir qui de droit pour que leurs arriérés de salaires soient payés dès aujourd’hui. Il a aussi promis d’être sur le lieu de paiement pour s’assurer que tout se passe bien. En effet, outre les retards, les balayeuses ont dénoncé des magouilles dans le paiement. Elles révèlent que lorsque les listes de paye sont affichées, elles y découvrent des noms de personnes qui n’ont pas travaillé, pendant que d’autres qui sont toujours sur le terrain n’y sont pas inscrites. Rappelons que les responsables de la sécurité présidentielle ont dû intervenir mardi pour apaiser des balayeuses venues d’autres communes pour 5 mois de salaires impayés.
C.S.
C.S.