La famille du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu en 2004, à Abidjan, sous le pouvoir de Laurent Gbagbo a lancé hier, jeudi 25 novembre 2011, un nouvel appel à témoins, dans le cadre de l’enquête française sur cette affaire dans laquelle des cercles proches du pouvoir de l’ex-président sont soupçonnés. « Si vous détenez la moindre information sur cette affaire, sur les causes, les circonstances et les suites de l’enlèvement de Guy-André Kieffer, si vous pouvez nous aider à réunir les preuves de culpabilité, à lutter contre l’impunité et à renforcer l’action de la justice, je vous prie de prendre contact avec nous, dès que possible » , a écrit Bernard Kieffer, le frère du disparu. « Nous avons besoin de votre aide. La justice aussi », poursuit-il, promettant dans ce troisième appel depuis 2004 la plus grande discrétion aux informateurs potentiels. Joint en France par l’Afp, par téléphone, depuis Abidjan, Bernard Kieffer a indiqué que cet appel à témoins intervient au moment où l’affaire tend à s’enliser à nouveau. « Or, on pensait être dans la dernière ligne droite, avec la chute de Laurent Gbagbo, en avril, qui a créé un contexte nouveau avec, notamment, l’engagement du nouveau pouvoir et des autorités judiciaires à une coopération constructive », a-t-il dit. Cependant, entendus par le juge français Patrick Ramaël, en charge de l’enquête, lors de sa dernière mission à Abidjan, début novembre, Anselme Séka Yapo refuse de parler, et Patrice Baï également. « Ces acteurs clés du dossier semblent se réfugier dans le déni », a-t-il déploré pour terminer.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU