Depuis la chute du Président Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier, toutes les composantes de la société ivoirienne vivent tétanisées. Collectivement ou individuellement. L’insécurité règne, que l’on soit partisan ou non du nouveau pouvoir, personne n’est à l’abri d’une agression.
Comme palliatif, des familles aisées n’hésitent plus à confier leur sécurité aux soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), l’armée dont le président Alassane Dramane Ouattara est le chef suprême, en échange des espèces sonnantes et trébuchantes. L’exemple des familles ayant porté ses fruits, des entreprises s’y sont mises. C’est le cas de la Société des transports abidjanais (Sotra) qui subit toutes les crises sociopolitiques avec pour conséquence la destruction de son patrimoine sur ses sites éloignés les uns des autres. C’est ainsi que la direction générale de cette société nationale n’a pas hésité un seul instant quand elle a été sollicitée par la direction de l’Exploitation commerciale, pour le « paiement perdiems sécurisation des sites ». La Sotra a donc contacté les Frci pour la sécurisation de ses sites d’exploitation. Comme l’atteste le document dont Le Temps s’est procuré. En effet, le Département de l’exploitation commerciale qui dépend de la Direction centrale des opérations a sollicité les Frci «pour une période de sécurisation du 16 au 30 juillet inclus» comme indique le document en notre possession. Il s’agit de huit (08) sites qui ont reçu chacun des soldats Frci. La direction régionale de Cocody (10 agents), la direction régionale de Koumassi (08 agents), la Sotra Industrie (16 agents), la direction régionale d’Abobo (10 agents), la direction régionale de Yopougon (10 agents), l’Institut Sotra (10 agents), la Gare lagunaire Treichville (05 agents) et la direction régionale de Port-Bouët (08 agents).
Ce qui fait un total de soixante dix sept (77) agents des Frci pour la sécurisation des huit sites. Sur cette période du 16 au 30 juillet inclus, soit quinze (15) jours, les primes à payer s’élèvent à un montant global de quatre millions quarante deux mille cinq cent francs cfa (4.042.500 Fcfa). Mais il n’y a pas que les sites et les patrimoines immobiliers qui sont sécurisés. Le domicile du directeur général n’est pas oublié. Quatre (04) agents y ont été déployés sur la même période. Chacun d’eux perçoit cinq mille Fcfa (5000 Fcfa) par jour et comme ils sont quatre, cela fait la somme de 300.000 Fcfa décaissés. Les 77 agents repartis sur les huit sites et quatre agents du domicile du Dg, cela fait la rondelette somme de quatre millions trois cent quarante deux mille cinq cent francs cfa (4.342.500 Fcfa).
A souligner, cet argent n’est pas reversé directement entre les mains des agents de sécurité concernés. Ce sont leurs chefs que le reçoivent après avoir respectivement apposé leurs signatures, comme l’atteste le document de la direction de l’Exploitation commerciale. Lequel document faisant « l’état de paiement des surveillances de site sur la période du 01 au 15 juillet 2011 établissait un rapport de 4.342.500 Fcfa. Ces responsables au nombre de quatre sont les suivants. Le commandant Morou Ouattara pour la direction régionale de Cocody et la résidence du Directeur général de la Sotra qui y a déployés 14 agents y compris le garde du corps du Dg. Le capitaine Tuo qui s’occupe de la direction régionale de Koumassi avec un autre site où sont déployés 24 agents. Le capitaine Angelo avec 13 agents, gère la gare lagunaire de Treichville et la direction régionale de Port-Bouët qu’il a délégué au caporal Ko.
Le lieutenant Guéi s’occupe des directions régionales d’Abobo, Yopougon et de l’Institut Sotra, il a 30 personnes sous ses ordres.
Ce sont donc ces quatre (4) responsables qui se repartissent huit (08) sites (sinon 09 si on y ajoute le domicile du Dg) et qui ont 81 agents de sécurité sous leurs commandements pour le boulot. Le paiement de primes s’évalue à 4.342.500 Fcfa sur la seule période du 16 au 30 juillet 2011. A ce jour les sites de la Sotra continuent d’être sous la bonne garde des Frci. Au constat sur le terrain d’autres sociétés d’Etat en font de même. Il faut connaître leur nombre, leurs patrimoines respectifs pour être situé sur les décaissements qui se font outre le trésor ivoirien en direction des Frci. Ces derniers évoluant en système «détachés» à leur propre compte, mais avec les moyens de l’Etat. La question est de savoir s’ils perçoivent réellement ses «émoluments». Et si c’est vrai, pourquoi une société appartenant au contribuable contournerait-elle les régies financières pour verser, toutes les quinzaines comme fait la Sotra, des sommes d’argent à des agents de sécurité censés être des forces républicaines ? Est-ce avec l’avis des intendances générales des différents corps d’Armées ? Autant d’impertinences qui méritent éclairages. Le peuple a besoin d’être instruit.
Bertina Soro
Comme palliatif, des familles aisées n’hésitent plus à confier leur sécurité aux soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), l’armée dont le président Alassane Dramane Ouattara est le chef suprême, en échange des espèces sonnantes et trébuchantes. L’exemple des familles ayant porté ses fruits, des entreprises s’y sont mises. C’est le cas de la Société des transports abidjanais (Sotra) qui subit toutes les crises sociopolitiques avec pour conséquence la destruction de son patrimoine sur ses sites éloignés les uns des autres. C’est ainsi que la direction générale de cette société nationale n’a pas hésité un seul instant quand elle a été sollicitée par la direction de l’Exploitation commerciale, pour le « paiement perdiems sécurisation des sites ». La Sotra a donc contacté les Frci pour la sécurisation de ses sites d’exploitation. Comme l’atteste le document dont Le Temps s’est procuré. En effet, le Département de l’exploitation commerciale qui dépend de la Direction centrale des opérations a sollicité les Frci «pour une période de sécurisation du 16 au 30 juillet inclus» comme indique le document en notre possession. Il s’agit de huit (08) sites qui ont reçu chacun des soldats Frci. La direction régionale de Cocody (10 agents), la direction régionale de Koumassi (08 agents), la Sotra Industrie (16 agents), la direction régionale d’Abobo (10 agents), la direction régionale de Yopougon (10 agents), l’Institut Sotra (10 agents), la Gare lagunaire Treichville (05 agents) et la direction régionale de Port-Bouët (08 agents).
Ce qui fait un total de soixante dix sept (77) agents des Frci pour la sécurisation des huit sites. Sur cette période du 16 au 30 juillet inclus, soit quinze (15) jours, les primes à payer s’élèvent à un montant global de quatre millions quarante deux mille cinq cent francs cfa (4.042.500 Fcfa). Mais il n’y a pas que les sites et les patrimoines immobiliers qui sont sécurisés. Le domicile du directeur général n’est pas oublié. Quatre (04) agents y ont été déployés sur la même période. Chacun d’eux perçoit cinq mille Fcfa (5000 Fcfa) par jour et comme ils sont quatre, cela fait la somme de 300.000 Fcfa décaissés. Les 77 agents repartis sur les huit sites et quatre agents du domicile du Dg, cela fait la rondelette somme de quatre millions trois cent quarante deux mille cinq cent francs cfa (4.342.500 Fcfa).
A souligner, cet argent n’est pas reversé directement entre les mains des agents de sécurité concernés. Ce sont leurs chefs que le reçoivent après avoir respectivement apposé leurs signatures, comme l’atteste le document de la direction de l’Exploitation commerciale. Lequel document faisant « l’état de paiement des surveillances de site sur la période du 01 au 15 juillet 2011 établissait un rapport de 4.342.500 Fcfa. Ces responsables au nombre de quatre sont les suivants. Le commandant Morou Ouattara pour la direction régionale de Cocody et la résidence du Directeur général de la Sotra qui y a déployés 14 agents y compris le garde du corps du Dg. Le capitaine Tuo qui s’occupe de la direction régionale de Koumassi avec un autre site où sont déployés 24 agents. Le capitaine Angelo avec 13 agents, gère la gare lagunaire de Treichville et la direction régionale de Port-Bouët qu’il a délégué au caporal Ko.
Le lieutenant Guéi s’occupe des directions régionales d’Abobo, Yopougon et de l’Institut Sotra, il a 30 personnes sous ses ordres.
Ce sont donc ces quatre (4) responsables qui se repartissent huit (08) sites (sinon 09 si on y ajoute le domicile du Dg) et qui ont 81 agents de sécurité sous leurs commandements pour le boulot. Le paiement de primes s’évalue à 4.342.500 Fcfa sur la seule période du 16 au 30 juillet 2011. A ce jour les sites de la Sotra continuent d’être sous la bonne garde des Frci. Au constat sur le terrain d’autres sociétés d’Etat en font de même. Il faut connaître leur nombre, leurs patrimoines respectifs pour être situé sur les décaissements qui se font outre le trésor ivoirien en direction des Frci. Ces derniers évoluant en système «détachés» à leur propre compte, mais avec les moyens de l’Etat. La question est de savoir s’ils perçoivent réellement ses «émoluments». Et si c’est vrai, pourquoi une société appartenant au contribuable contournerait-elle les régies financières pour verser, toutes les quinzaines comme fait la Sotra, des sommes d’argent à des agents de sécurité censés être des forces républicaines ? Est-ce avec l’avis des intendances générales des différents corps d’Armées ? Autant d’impertinences qui méritent éclairages. Le peuple a besoin d’être instruit.
Bertina Soro
