I- LES FAITS
Le Jeudi 24 novembre 2011, trois journalistes du quotidien ‘’Notre voie’’, à savoir César Etou Directeur de Publication, Sivori Boga, Chef du Service Politique et Didier Depri, Secrétaire Général de Rédaction, ont été convoqués puis mis aux arrêts par la Police Criminelle, agissant sur instructions du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance du Plateau.
Il est reproché aux deux premiers journalistes d’avoir produit dans la parution n°3988 du Lundi 21 nov 2011, «Pendant que les Ivoiriens meurent de faim, Ouattara s’offre des Mercedes à coûts de milliards». Un article qualifié d’offense au chef de l’Etat.
Au dernier cité, il est reproché d’avoir, dans la parution n°3991 du Jeudi 24 Novembre 2011, publié un article intitulé «Malgré les démentis de la Bceao et de la Bceac, le Franc Cfa sera bel et bien dévalué». Cet article a été qualifié d’atteinte à l’économie nationale.
II-L’ANALYSE
Sans préjuger du fond ni prétendre s’immiscer dans la procédure en cours, l’Apdh estime que l’arrestation de ces journalistes, dans son principe même, va à l’encontre du principe de la dépénalisation des délits de presse, ainsi que le prévoit la loi n°2004-643 portant régime juridique de la presse, et acquis de haute lutte par les journalistes. Au surplus, la délicatesse du contexte actuel de réconciliation commande de ne pas poser d’actes susceptibles de créer des frictions au sein des populations et particulièrement dans un secteur aussi sensible que celui des médias, déjà que l’incarcération depuis quatre mois du Journaliste Hermann Aboa et de deux autres, fait l’objet de protestations tant à l’échelle nationale qu’internationale. Ces arrestations à répétition de journalistes, loin de constituer le moyen le plus efficace pour ‘’discipliner la presse’’, s’apparentent plutôt à des tentatives d’intimidation de nature à obstruer l’expression pluraliste et la contradiction, seuls gages de la démocratie.
III- RECOMMANDATIONS
L’Apdh exige la libération de ces journalistes et souhaite que des procédures disciplinaires et professionnelles soient engagées à leur encontre, notamment par le canal du Conseil National de la Presse (Cnp), au cas où leur responsabilité serait engagée.
Fait à Abidjan, le 27 novembre 2011
Pour le Bureau exécutif national de l’Apdh
Le Président, Eric-Aimé Semien
Le Jeudi 24 novembre 2011, trois journalistes du quotidien ‘’Notre voie’’, à savoir César Etou Directeur de Publication, Sivori Boga, Chef du Service Politique et Didier Depri, Secrétaire Général de Rédaction, ont été convoqués puis mis aux arrêts par la Police Criminelle, agissant sur instructions du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance du Plateau.
Il est reproché aux deux premiers journalistes d’avoir produit dans la parution n°3988 du Lundi 21 nov 2011, «Pendant que les Ivoiriens meurent de faim, Ouattara s’offre des Mercedes à coûts de milliards». Un article qualifié d’offense au chef de l’Etat.
Au dernier cité, il est reproché d’avoir, dans la parution n°3991 du Jeudi 24 Novembre 2011, publié un article intitulé «Malgré les démentis de la Bceao et de la Bceac, le Franc Cfa sera bel et bien dévalué». Cet article a été qualifié d’atteinte à l’économie nationale.
II-L’ANALYSE
Sans préjuger du fond ni prétendre s’immiscer dans la procédure en cours, l’Apdh estime que l’arrestation de ces journalistes, dans son principe même, va à l’encontre du principe de la dépénalisation des délits de presse, ainsi que le prévoit la loi n°2004-643 portant régime juridique de la presse, et acquis de haute lutte par les journalistes. Au surplus, la délicatesse du contexte actuel de réconciliation commande de ne pas poser d’actes susceptibles de créer des frictions au sein des populations et particulièrement dans un secteur aussi sensible que celui des médias, déjà que l’incarcération depuis quatre mois du Journaliste Hermann Aboa et de deux autres, fait l’objet de protestations tant à l’échelle nationale qu’internationale. Ces arrestations à répétition de journalistes, loin de constituer le moyen le plus efficace pour ‘’discipliner la presse’’, s’apparentent plutôt à des tentatives d’intimidation de nature à obstruer l’expression pluraliste et la contradiction, seuls gages de la démocratie.
III- RECOMMANDATIONS
L’Apdh exige la libération de ces journalistes et souhaite que des procédures disciplinaires et professionnelles soient engagées à leur encontre, notamment par le canal du Conseil National de la Presse (Cnp), au cas où leur responsabilité serait engagée.
Fait à Abidjan, le 27 novembre 2011
Pour le Bureau exécutif national de l’Apdh
Le Président, Eric-Aimé Semien