Dans un pays où le déficit annuel est de 100.000 logements, la situation ne cesse de se dégrader, et pourtant des solutions existent, estiment les acteurs du cadre bâti.
Rénover et restructurer le cadre bâti dans un souci de haute qualité environnementale, sans augmenter le coût du logement ; adapter les logements aux règles urbanistiques. Certes, à cette troisième édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat) ouvert ce lundi à Abidjan, le thème choisi par les initiateurs est «Le droit au logement », mais on l’aura compris, il ne s’agit pas seulement d’offrir un toit. Bien plus, le respect des normes, le confort au niveau du cadre de vie, l’écoute, l’accompagnement social constituent aussi les points forts qui tiennent à cœur au président de l’Ordre national des architectes. Sur ce chantier, Guillaume Koffi a obtenu un soutien de taille : Guillaume Soro. Pour le Premier ministre, dans les années à venir, les efforts seront encore accrus pour améliorer le service et réduire le déficit annuel de 100.000 logements. En d’autres termes, la production de logements neufs va augmenter. « Le gouvernement est prêt à tout mettre en œuvre pour un accès facile à l’acquisition de logements décents aux populations », déclare M. Soro. En plus, cette production répondra à des critères de qualité de plus en plus exigeants, tant en termes de qualité environnementale que de qualité de vie. Il est, en effet, indispensable que le logement social réponde aux nouvelles façons d’habiter, que chacun puisse trouver sa place au sein du parc. Mais, les architectes qui veulent se positionner comme des acteurs-clés de l’aménagement et de la politique de l’habitat, en accord avec l’autorité, préconisent l’aménagement maîtrisé de polarités autour des villes mais aussi des zones rurales. «La redynamisation du secteur de l’urbanisme et de l’habitat est une nécessité», confie M. Koffi. Toutes les initiatives étaient bloquées depuis plusieurs années pour des raisons liées, en particulier, soit à des problèmes fonciers, soit à un manque de financements. En fait, le secteur souffre de l’insuffisance de l’assiette foncière. Mais, pour le Premier ministre, avec l’engagement du chef de l’Etat, l’on pourrait arriver à bout de ces problèmes dans le domaine de l’habitat dans les années à venir. «Toutefois, il n’est pas question, précise la ministre du Logement, que l’Etat marchande les superficies destinées aux équipements publics dans les projets à réaliser par le privé (écoles, hôpitaux, espaces verts …)», explique Nialé Kaba. Autant dire que les superficies prévues par la réglementation urbanistique doivent être scrupuleusement respectées. En effet, beaucoup de pays qui n’ont pas pris de précautions dans ce domaine vivent aujourd’hui des problèmes insurmontables. «Nous ne pouvons tolérer l’installation de ghettos que nous regretterons dans l’avenir », ajoute-t-elle.
Le foncier, un handicap
Commentant la mise au point du gouvernement, un architecte nous confie que les pouvoirs publics ont déjà accordé beaucoup de concessions au secteur privé dans le but d’insuffler une nouvelle dynamique à l’habitat social. Des dérogations au plan d’aménagement, inimaginables quelques mois plus tôt, ont parfois été consenties. Mais les promoteurs veulent toujours plus. L’architecte approuve la position du Premier ministre qui doit effectivement être intransigeante pour ce qui concerne les équipements publics. «L’avenir des enfants et des générations à venir en dépend, et nous n’avons pas le droit de le handicaper aujourd’hui », dit-il. Une étude technique et financière dont les résultats sont attendus devrait aider les pouvoirs publics à mettre en place un planning précis pour une solution d’ensemble. En tout état de cause, pour augmenter l’offre et stopper la flambée des prix, il est devenu impérieux de changer de regard sur les questions de logement, en acceptant qu’une partie du foncier puisse être libérée par l’intervention publique afin de répondre à une demande en constante augmentation.
Lanciné Bakayoko
Rénover et restructurer le cadre bâti dans un souci de haute qualité environnementale, sans augmenter le coût du logement ; adapter les logements aux règles urbanistiques. Certes, à cette troisième édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat) ouvert ce lundi à Abidjan, le thème choisi par les initiateurs est «Le droit au logement », mais on l’aura compris, il ne s’agit pas seulement d’offrir un toit. Bien plus, le respect des normes, le confort au niveau du cadre de vie, l’écoute, l’accompagnement social constituent aussi les points forts qui tiennent à cœur au président de l’Ordre national des architectes. Sur ce chantier, Guillaume Koffi a obtenu un soutien de taille : Guillaume Soro. Pour le Premier ministre, dans les années à venir, les efforts seront encore accrus pour améliorer le service et réduire le déficit annuel de 100.000 logements. En d’autres termes, la production de logements neufs va augmenter. « Le gouvernement est prêt à tout mettre en œuvre pour un accès facile à l’acquisition de logements décents aux populations », déclare M. Soro. En plus, cette production répondra à des critères de qualité de plus en plus exigeants, tant en termes de qualité environnementale que de qualité de vie. Il est, en effet, indispensable que le logement social réponde aux nouvelles façons d’habiter, que chacun puisse trouver sa place au sein du parc. Mais, les architectes qui veulent se positionner comme des acteurs-clés de l’aménagement et de la politique de l’habitat, en accord avec l’autorité, préconisent l’aménagement maîtrisé de polarités autour des villes mais aussi des zones rurales. «La redynamisation du secteur de l’urbanisme et de l’habitat est une nécessité», confie M. Koffi. Toutes les initiatives étaient bloquées depuis plusieurs années pour des raisons liées, en particulier, soit à des problèmes fonciers, soit à un manque de financements. En fait, le secteur souffre de l’insuffisance de l’assiette foncière. Mais, pour le Premier ministre, avec l’engagement du chef de l’Etat, l’on pourrait arriver à bout de ces problèmes dans le domaine de l’habitat dans les années à venir. «Toutefois, il n’est pas question, précise la ministre du Logement, que l’Etat marchande les superficies destinées aux équipements publics dans les projets à réaliser par le privé (écoles, hôpitaux, espaces verts …)», explique Nialé Kaba. Autant dire que les superficies prévues par la réglementation urbanistique doivent être scrupuleusement respectées. En effet, beaucoup de pays qui n’ont pas pris de précautions dans ce domaine vivent aujourd’hui des problèmes insurmontables. «Nous ne pouvons tolérer l’installation de ghettos que nous regretterons dans l’avenir », ajoute-t-elle.
Le foncier, un handicap
Commentant la mise au point du gouvernement, un architecte nous confie que les pouvoirs publics ont déjà accordé beaucoup de concessions au secteur privé dans le but d’insuffler une nouvelle dynamique à l’habitat social. Des dérogations au plan d’aménagement, inimaginables quelques mois plus tôt, ont parfois été consenties. Mais les promoteurs veulent toujours plus. L’architecte approuve la position du Premier ministre qui doit effectivement être intransigeante pour ce qui concerne les équipements publics. «L’avenir des enfants et des générations à venir en dépend, et nous n’avons pas le droit de le handicaper aujourd’hui », dit-il. Une étude technique et financière dont les résultats sont attendus devrait aider les pouvoirs publics à mettre en place un planning précis pour une solution d’ensemble. En tout état de cause, pour augmenter l’offre et stopper la flambée des prix, il est devenu impérieux de changer de regard sur les questions de logement, en acceptant qu’une partie du foncier puisse être libérée par l’intervention publique afin de répondre à une demande en constante augmentation.
Lanciné Bakayoko