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Politique Publié le mercredi 30 novembre 2011 | AFP

Côte d`Ivoire : RSF dénonce une "volonté de faire taire" la presse pro-Gbagbo

Reporters sans frontières (RSF) a accusé mercredi les nouvelles autorités ivoiriennes de vouloir "faire taire" la presse d`opposition, après l`incarcération de trois journalistes de Notre
voie, quotidien du parti de l`ex-président Laurent Gbagbo.

"L`empressement à sanctionner la presse d`opposition révèle au mieux une volonté de la faire taire, au pire un véritable souci de règlement de comptes", souligne l`organisation de défense de la presse dans un communiqué.

César Etou, directeur de publication, Boga Sivori, chef du service politique, et Didier Dépry, secrétaire général de la rédaction, après presque une semaine de détention par la police ont été inculpés mardi pour "incitation au vol, pillage et destruction de biens d`autrui par voie de presse".

Ils ont été incarcérés à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca).

Dans l`un des deux articles en cause, le journal affirmait que, "pendant que les Ivoiriens meurent de faim et de maladies, Ouattara s`offre 40 Mercedes à 1,04 milliard de FCFA" (1,6 million d`euros). Selon Notre voie, les véhicules sont destinés aux membres du gouvernement.

L`autre article incriminé évoquait une prochaine dévaluation du franc CFA, malgré les démentis des banques centrales d`Afrique de l`Ouest et Centrale.

"Ecrire sur le parc automobile du gouvernement est-il vraiment une incitation au pillage? Comment se fait-il que, de l`autre côté, les écarts de la presse fidèle au pouvoir ne suscitent jamais de rappels à l`ordre?", a demandé RSF, interpellant le gouvernement du président Alassane Ouattara.

Les nouvelles autorités "cherchent-elles à s`assurer de faire pire que les précédentes?", a ajouté l`ONG.

Laurent Gbagbo a été écroué à La Haye dans la nuit de mardi à mercredi et est soupçonné par la Cour pénale internationale de quatre chefs de crimes contre l`humanité commis au cours des violences post-électorales de 2010-2011.

ck/tmo/jpc
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