La présente réunion du Conseil des Ministres intervient à la suite d’évènements importants.
1 Je ne reviendrai pas longuement sur le deuxième Conseil des Ministres conjoints entre le
Burkina Faso et le Côte d’Ivoire, dans le cadre du traité d’amitié conclu le 29 juillet 2008. La
tenue effective de ce Conseil a permis de resserrer davantage les liens d’amitiés et de solidarité entre nos deux peuples. Ce fut un acte majeur.
2. D’autres actions de portée à la fois politique, économique et diplomatique conduites par
Vous honorent notre pays ;
Il s’agit notamment de l’offensive diplomatique que vous avez menée dans différents Etats membres du Conseil de l’Entente. Réaffirmant ainsi votre engagement personnel et celui de la Côte d’Ivoire à renouer avec les pratiques de bon voisinage.
La visite que vous avez effectuée dans le Royaume de Belgique, le mardi 22 novembre, s’inscrit également dans l’objectif de consolider nos relations avec la Communauté européenne. Elle a permis la signature d’un accord de financement de 5 projets avec l’Union européenne, à hauteur de 125 millions d’euros (82 milliards de FCA).
L’autre point de mon intervention concerne l’élection des Députés à l’Assemblée nationale.
Lundi dernier, a été remis officiellement à la CEI, par le Cabinet de la Primature, la liste électorale et les listes d’émargements par bureau de vote. Rendant ainsi possible l’élection législative le 11 décembre 2011.
Je veux juste noter que cet important travail a été réalisé par l’Institut National de la Statistique, l’un des opérateurs techniques désignés par l’accord Politique de Ouagadougou.
Désormais, la Côte d’Ivoire dispose non seulement de l’outil mais aussi de la technologie nécessaires à l’organisation d’élections démocratiques et transparentes.
3. Enfin, comment conclure mon propos sans évoquer ce qui constitue assurément
l’actualité dans les médias internationaux : le transfèrement de l’ancien Chef d’Etat Laurent
GBAGBO à La Haye.
En effet, en exécution du mandat d’arrêt émis par les juges de la CPI, Monsieur Laurent
GBAGBO a été transféré à La Haye ce mardi 29 novembre 2011. Il y a lieu pour le Gouvernement d’en prendre acte.
4. Monsieur le Président de la République, cette situation nous inspire deux grandes
leçons. La première : l’absence de repentance et le manque d’humilité du FPI ont conduit
Monsieur Laurent GBAGBO à la CPI.
Comment auriez-vous pu légitimement vous battre pour le compte du FPI, quand ce parti a
rejeté votre main tendue ? Refus de participer au Gouvernement de la République, refus de
prendre part aux prochaines élections législatives, manquant ainsi de concourir à l’apaisement général et à la réconciliation nationale.
Dès lors, quels arguments aviez-vous à faire valoir ? Je porte témoignage que tout le temps de sa détention à Korhogo, Monsieur Laurent GBAGBO n’a entrepris aucune démarche en vue de nouer le dialogue avec vous. Bien au contraire, des mots d’ordre extrémistes ont été donnés par avocats interposés pour entraver la normalisation en cours. Il est temps de revenir à de meilleurs sentiments car l’entêtement de certains pourrait encore conduire bien d’autres sur les mêmes sentiers.
Dans mon intime conviction si le FPI, était représenté au Gouvernement, participait aux législatives et s’engageait dans la vraie réconciliation, ce serait autant d’espace et d’arguments qui auraient peut-être permis de tracer un tout autre destin pour leur dirigeant.
La deuxième leçon à tirer, Monsieur le Président, concerne tous les dirigeants de ce monde.
Dans ce siècle nouveau, où l’universalité de la démocratie s’impose à toutes les nations, l’on ne peut se jouer du peuple indéfiniment. L’on ne peut-être omni puissant pour défier ni mépriser l’histoire, l’on ne peut commettre des crimes de sang impunément. Cela a été vrai hier au Libéria et au Rwanda, c’est encore vrai aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Les victimes et les familles des victimes en ont aujourd’hui la preuve.
Je vous remercie.
1 Je ne reviendrai pas longuement sur le deuxième Conseil des Ministres conjoints entre le
Burkina Faso et le Côte d’Ivoire, dans le cadre du traité d’amitié conclu le 29 juillet 2008. La
tenue effective de ce Conseil a permis de resserrer davantage les liens d’amitiés et de solidarité entre nos deux peuples. Ce fut un acte majeur.
2. D’autres actions de portée à la fois politique, économique et diplomatique conduites par
Vous honorent notre pays ;
Il s’agit notamment de l’offensive diplomatique que vous avez menée dans différents Etats membres du Conseil de l’Entente. Réaffirmant ainsi votre engagement personnel et celui de la Côte d’Ivoire à renouer avec les pratiques de bon voisinage.
La visite que vous avez effectuée dans le Royaume de Belgique, le mardi 22 novembre, s’inscrit également dans l’objectif de consolider nos relations avec la Communauté européenne. Elle a permis la signature d’un accord de financement de 5 projets avec l’Union européenne, à hauteur de 125 millions d’euros (82 milliards de FCA).
L’autre point de mon intervention concerne l’élection des Députés à l’Assemblée nationale.
Lundi dernier, a été remis officiellement à la CEI, par le Cabinet de la Primature, la liste électorale et les listes d’émargements par bureau de vote. Rendant ainsi possible l’élection législative le 11 décembre 2011.
Je veux juste noter que cet important travail a été réalisé par l’Institut National de la Statistique, l’un des opérateurs techniques désignés par l’accord Politique de Ouagadougou.
Désormais, la Côte d’Ivoire dispose non seulement de l’outil mais aussi de la technologie nécessaires à l’organisation d’élections démocratiques et transparentes.
3. Enfin, comment conclure mon propos sans évoquer ce qui constitue assurément
l’actualité dans les médias internationaux : le transfèrement de l’ancien Chef d’Etat Laurent
GBAGBO à La Haye.
En effet, en exécution du mandat d’arrêt émis par les juges de la CPI, Monsieur Laurent
GBAGBO a été transféré à La Haye ce mardi 29 novembre 2011. Il y a lieu pour le Gouvernement d’en prendre acte.
4. Monsieur le Président de la République, cette situation nous inspire deux grandes
leçons. La première : l’absence de repentance et le manque d’humilité du FPI ont conduit
Monsieur Laurent GBAGBO à la CPI.
Comment auriez-vous pu légitimement vous battre pour le compte du FPI, quand ce parti a
rejeté votre main tendue ? Refus de participer au Gouvernement de la République, refus de
prendre part aux prochaines élections législatives, manquant ainsi de concourir à l’apaisement général et à la réconciliation nationale.
Dès lors, quels arguments aviez-vous à faire valoir ? Je porte témoignage que tout le temps de sa détention à Korhogo, Monsieur Laurent GBAGBO n’a entrepris aucune démarche en vue de nouer le dialogue avec vous. Bien au contraire, des mots d’ordre extrémistes ont été donnés par avocats interposés pour entraver la normalisation en cours. Il est temps de revenir à de meilleurs sentiments car l’entêtement de certains pourrait encore conduire bien d’autres sur les mêmes sentiers.
Dans mon intime conviction si le FPI, était représenté au Gouvernement, participait aux législatives et s’engageait dans la vraie réconciliation, ce serait autant d’espace et d’arguments qui auraient peut-être permis de tracer un tout autre destin pour leur dirigeant.
La deuxième leçon à tirer, Monsieur le Président, concerne tous les dirigeants de ce monde.
Dans ce siècle nouveau, où l’universalité de la démocratie s’impose à toutes les nations, l’on ne peut se jouer du peuple indéfiniment. L’on ne peut-être omni puissant pour défier ni mépriser l’histoire, l’on ne peut commettre des crimes de sang impunément. Cela a été vrai hier au Libéria et au Rwanda, c’est encore vrai aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Les victimes et les familles des victimes en ont aujourd’hui la preuve.
Je vous remercie.