Comment permettre à la Côte d’Ivoire de rebondir après la grave crise post-électorale qu’elle vient de traverser ? La problématique est au cœur des échanges, depuis hier, au Centre de recherches et d’actions pour la paix (Cerap) à Cocody. Un colloque sur le thème, «reconstruction post-crise, fondements éthiques et résiliences pour un développement durale», a ouvert ses travaux sous la houlette du Groupe de recherches sur l’éthique économique et le développement durable (Greedd). Selon le Pr. Mama Ouattara, co-président des Unités mixtes internationales (Umi) résiliences Ird (Institut de recherche et de développement), qui a animé la conférence inaugurale, les moyens pour cette renaissance ne sont pas forcément matériels. Car, a-t-il reconnu, s’il est vrai que certaines personnes ont besoin de compensations financières, d’autres, par contre, qui ont subi directement les affres de la guerre, doivent être sensibilisées sur le bien-fondé de la paix. On doit leur faire comprendre qu’il est impératif de se réconcilier et vivre ensemble. Toute chose qui sera possible si l’on accapare les valeurs qui existent. « Les valeurs existent. Il suffit de choisir certaines d’entre elles et les mettre en application », se convainc-il. Le co-président de l’Umi résiliences Ird a préconisé une interaction entre l’Etat, la société civile, le secteur privé (5e pouvoir) et les médias (4e pouvoir). Outre Mama Ouattara, 10 autres intellectuels venus du monde entier exposeront sur des thèmes relatifs à la résilience et au développement durable. Il s’agit entre autres de Jean-Luc Dubois, d’Anakoma Songa (Togo), de Jérôme Ballet (France), de Dramane Traoré (Mali), d’Alioune Kane (Sénégal), de Nathalie Rabemalanto (Madagascar).
Sanou A.
Sanou A.