Des journalistes ivoiriens, réunis, mercredi, dans le cadre d’une table ronde sur "la liberté de la presse à l’épreuve de la récente crise en Côte d’Ivoire", appellent à "l`émergence d`une presse plus professionnelle qui accorde la prééminence aux faits, à la vérité", déplorant toutefois l’inculpation de trois de leurs confrères.
L`un des panélistes, Fousséni N`Guessan, Rédacteur en chef central à l’Agence ivoirienne de presse (AIP), a d`entrée indiqué que la liberté de la presse, à travers l`inculpation de trois confrères journalistes, au-delà de tout cela peut inférer comme controverse, relance le débat sur le rôle de la presse dans un pays en transition vers la démocratie".
Il a estimé que si des dérapages ou dérives sont souvent constatés dans la pratique, cela découle du fait que "les journalistes ne prennent pas toujours la pleine mesure de l`importance de leur métier, de son influence positive ou négative sur les consciences, en s`offrant notamment en instrument de propagande au service du politique". Il a suggéré que, pour sortir des sentiers battus, "il importe de revenir aux fondamentaux de la profession en ne s’en tenant qu’aux faits, à la vérité, donc au droit du public à l`information".
Dans le même registre, Charles Sanga, le directeur de publication du Patriote, tout comme l`imam Cissé Djiguiba, P-dg de Radio Al Bayane, ont surtout engagé la profession à une réappropriation des préceptes éthiques et déontologiques que les journalistes se sont eux-mêmes librement donné, en s`affranchissant de leur ligne éditoriale. Ils invitent la profession à essentiellement servir que l`intérêt général au bénéfice de la cohésion sociale, de l`édification de l`Etat de droit et du développement économique et social de la Côte d`Ivoire.
Auparavant, faisant l`état des lieux, ils se sont inquiétés du fait que l`inculpation de leurs confrères(César Etou, Boga Sivori, Didier Dépry du quotidien Notre voie) n`apparaisse comme un "recul par rapport aux acquis de la loi de décembre 2004 portant régime juridique de la presse". "Les journalistes, en vertu de cette législation, ne doivent pas allés en prison", a relevé Eddy Péhé, directeur de publication du quotidien Le Nouveau-Réveil.
Sur la question, Guillaume Gbato, chroniqueur politique à Notre voie, n’a pas dit autre chose, mais a reconnu que la presse ivoirienne, dans son ensemble, avait "intensément vécue la crise en tant qu’acteur et, également, en tant que victime". Reste que, pour Seydou Coulibaly du Jour Plus, "la liberté de la presse, malmenée durant la crise post-électorale, est aussi le fait de la presse elle-même, constamment coutumière de dérapages ou dérives".
Cette table ronde est l`un programmes du colloque international pluridisciplinaire sur la renaissance africaine et les leçons à tirer de la récente crise ivoirienne, initié par le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, qui a pris fin, mercredi, par l`adoption d`un mémorandum devant servir de repère ou d`acte susceptible de prévenir de telle crise sur le continent africain.
(aip)
kg/nf
L`un des panélistes, Fousséni N`Guessan, Rédacteur en chef central à l’Agence ivoirienne de presse (AIP), a d`entrée indiqué que la liberté de la presse, à travers l`inculpation de trois confrères journalistes, au-delà de tout cela peut inférer comme controverse, relance le débat sur le rôle de la presse dans un pays en transition vers la démocratie".
Il a estimé que si des dérapages ou dérives sont souvent constatés dans la pratique, cela découle du fait que "les journalistes ne prennent pas toujours la pleine mesure de l`importance de leur métier, de son influence positive ou négative sur les consciences, en s`offrant notamment en instrument de propagande au service du politique". Il a suggéré que, pour sortir des sentiers battus, "il importe de revenir aux fondamentaux de la profession en ne s’en tenant qu’aux faits, à la vérité, donc au droit du public à l`information".
Dans le même registre, Charles Sanga, le directeur de publication du Patriote, tout comme l`imam Cissé Djiguiba, P-dg de Radio Al Bayane, ont surtout engagé la profession à une réappropriation des préceptes éthiques et déontologiques que les journalistes se sont eux-mêmes librement donné, en s`affranchissant de leur ligne éditoriale. Ils invitent la profession à essentiellement servir que l`intérêt général au bénéfice de la cohésion sociale, de l`édification de l`Etat de droit et du développement économique et social de la Côte d`Ivoire.
Auparavant, faisant l`état des lieux, ils se sont inquiétés du fait que l`inculpation de leurs confrères(César Etou, Boga Sivori, Didier Dépry du quotidien Notre voie) n`apparaisse comme un "recul par rapport aux acquis de la loi de décembre 2004 portant régime juridique de la presse". "Les journalistes, en vertu de cette législation, ne doivent pas allés en prison", a relevé Eddy Péhé, directeur de publication du quotidien Le Nouveau-Réveil.
Sur la question, Guillaume Gbato, chroniqueur politique à Notre voie, n’a pas dit autre chose, mais a reconnu que la presse ivoirienne, dans son ensemble, avait "intensément vécue la crise en tant qu’acteur et, également, en tant que victime". Reste que, pour Seydou Coulibaly du Jour Plus, "la liberté de la presse, malmenée durant la crise post-électorale, est aussi le fait de la presse elle-même, constamment coutumière de dérapages ou dérives".
Cette table ronde est l`un programmes du colloque international pluridisciplinaire sur la renaissance africaine et les leçons à tirer de la récente crise ivoirienne, initié par le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, qui a pris fin, mercredi, par l`adoption d`un mémorandum devant servir de repère ou d`acte susceptible de prévenir de telle crise sur le continent africain.
(aip)
kg/nf