«Je rentre de Cotonou où nous venons de terminer une réunion au sommet du Conseil de l’entente. Ce fut une excellente réunion. Les membres fondateurs étaient là : le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina, la Côte d’Ivoire. Nous avons eu également la participation à titre d’observateurs du Mali et de la Guinée. Je dois dire que, c’est une première, et c’est une excellente chose. Nous avons repris les dossiers de cette organisation. Vous savez, c’est notre première structure d’intégration. Beaucoup oublient que le Conseil de l’Entente a été mis sur pied depuis 1959, c’est-à-dire avant les indépendances et c’était une structure chère à notre premier président, le président Félix Houphouët Boigny. Ces dernières années, il y a eu un ralentissement, je dirai même un dysfonctionnement. Nous avons donc mis à profit cette rencontre pour remettre les choses en place. Nous avons adopté une charte qui complète les actes fondateurs. Nous avons donné de nouvelles missions au Conseil de l’Entente. Et par ailleurs, procédé à des répartitions : le poste de Secrétaire exécutif a été attribué à la Côte d’Ivoire, et j’ai informé la Conférence au sommet, que compte tenu des problèmes financiers, à l’intérieur comme à l’extérieur que je leur proposais la candidature du ministre Patrice Kouamé qui a été saluée par les chefs d’Etat. Donc Patrice Kouamé prendra le secrétariat exécutif du Conseil de L’Entente dès le premier janvier pour mettre de l’ordre dans cette institution. Nous avons également procédé à des répartitions de nomination pour les autres Etats membres. La conférence des chefs d’Etat membres sera toujours présidée par le président Yayi Boni et bien entendu nous allons faire en sorte que les contributions reprennent assez rapidement. Nous nous sommes rendu compte que les dirigeants de cette structure, ces quatre et cinq dernières années, ont dilapidé dix milliards de FCFA des ressources de cette institution. Il aura donc un audit et des poursuites, parce qu’il faut que l’argent des contribuables soit restitué. Nous avons pris l’engagement de payer tous les arriérés dus par la Côte d’Ivoire en 2012. Je pense cela permettra à cette structure de disposer de nouvelles ressources. C’était donc une rencontre très importance, car le Conseil de l’entente à un rôle non seulement économique mais également politique. Ce qui nous a permis de passer en revue toutes les questions liées à l’Union monétaire et économique ouest africaine, les questions liées à la CEDEAO et bien sûr à l’Union africaine également. Il faut dire qu’en ce qui concerne les pays observateurs, au moment opportun, ils rejoindront le Conseil de l’Entente. Et le Conseil de l’Entente est présentement ouvert à tous les pays membres de l’Afrique de l’Ouest. Ce n’est pas une structure qui « compétit » avec l’UEMOA ou le CEDEAO. Mais nous voulons marquer la proximité que nous avons entre nous et pouvoir discuter de toutes les questions urgentes et importantes concernant la sous région. C’est ainsi que nous avons passé en revue tous les grands projets d’infrastructures. Par exemple, le chemin de fer Abidjan-- Ouagadougou –Niamey –Parakou- Cotonou. Vous voyez ! Ce chemin de fer parcourt tous les Etats membres. Le prochain chemin de fer, San Pedro-Man avec un branchement pour aller en Guinée et au Mali. C’est donc une opportunité pour nous, de comparer un peu nos plans, nos projections et nos ambitions pour la sous région. Mais le Conseil est ouvert à tous les Etats qui souhaitent être membres.
Propos retranscrit par
Moussa Keita
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Moussa Keita