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Art et Culture Publié le mercredi 7 décembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Festival / Positiv’ Tribu 1ère édition : Une œuvre panafricaniste soutenue par I Jah Man

Jamais l’espace vierge du Palais de la Culture de Treichville non loin de l’Oiseau livre – en bordure de lagune –qui servait aussi de plant d’arbres sous Sidiki Bakaba, n’avait connu pareille exploitation. Un endroit rêvé pour des spectacles et autres concerts à ciel ouvert. Le déblayage par les Caterpillar a coûté trois (3) millions de Fcfa. Sur le mur de l’école primaire Léon Robert et Ayemou donnant sur l’étendue du domaine du Palais de la Culture, l’artiste-peintre Kokoshenko du village Rasta de Vridi a signé : Positiv’ Tribu avec un coup de poing qui traverse du papier. Positiv’ Tribu, c’est le nom du festival (Reggae et Hip hop) qui se tiendra chaque année désormais. La première édition (2011) a été plutôt expérimentale pour l’organisateur Mediapolis Afrique, structure d’événementiel dont le directeur Ismaël Diaby s’est réjoui d’avoir lancé le premier festival du genre qui sera dans les prochaines années, «un rendez-vous culturel important». Sur deux jours, du 3 au 4 décembre 2011, ce festival à caractère panafricain, avec pour cible la jeunesse, a tenu le pari de l’organisation. Des stands (8) ont été dressés pour les partenaires ou des structures (Reggae2babi) et particuliers qui font la promotion du genre musical reggae (site web, vente de bijoux, colliers et tee-shirts aux couleurs vert, jaune et rouge). La gastronomie et le rafraîchissement étaient au rendez-vous. Sur la scène, ce sont plus d’une dizaine d’artistes qui se sont succédé. Avec en tête d’affiche, l’artiste jamaïcain I Jah Man Levi. Son entrée sera précédée à sa demande de chants Nyabinghi joués par les rastas du village de Vridi. Pour ceux «qui ne sont pas habitués à son accent», I Jah Man leur a demandé de prêter une oreille attentive. «Pour ceux qui comprennent, qu’ils servent de traducteurs à leurs voisins», a-t-il dit. S’il entame son répertoire par «Heathen – Païen», une reprise du chant en hommage à son ami Bob Marley, le «Vieux» n’a eu de cesse de faire référence à Jah (Dieu) en citant le livre de la prophétie «vidé de vérités arrachées». Mais, par le chant, il livre des messages d’amour, de paix et de justice, rend hommage à Nelson Mandela et laisse revivre des souvenirs (Africa, Wickednes, Jah is not secret, Are we a warrior). C’est après un bain de foule pour dire merci au public qui est resté pour le voir jusqu’à 4 heures du matin qu’il laisse le micro. Il s’est déplacé à Abidjan avec son guitariste et son bassiste, les autres instrumentistes ont été sélectionnés sur place. Bien avant lui, la couleur musicale était variée : reggae, ragga, rumba avec Kingston Gangsta, Larry Cheick, Spyrow, Kajeem, Ras Goody, Bebel, Philippe Montero. Tous ont salué l’initiative du festival qui leur permet de se mettre davantage en valeur. Si le premier jour (samedi) a été à forte coloration reggae au grand bonheur des adeptes du genre, des fans de Singuila n’ont pas apprécié la reprogrammation pour le jour suivant (dimanche). Singuila a fait le déplacement à Abidjan sans sa platine mais y louer une de libre n’a pu se faire le samedi. C’est avec une platine Pioneer trouvée le dimanche que Singuila a pu se présenter devant ses fans qui sont revenus l’écouter. Avec la même platine, ses amis du Hip hop français dont Black Kent (d’origine ivoirienne qui a perdu son grand-père pendant la crise) et Kamnouze ont pu respecter leur engagement vis-à-vis du public. Pour la première fois qu’il «met les pieds en Afrique», l’Antillais Colonel Reyel s’est dit honoré par le festival. Nash, Garba 50, Rageman, Billy Billy, Kif No beat ont défendu les couleurs ivoiriennes du rap et du Hip hop. Le reggae maker Fadal qui n’a pu être sur la scène le samedi où il prévoyait quinze (15) titres, a marqué son passage avec cinq (5) titres : Gouvernement chauve-souris, Yao N’dré, Adja, Barakissa. La première édition du Festival panafricain de musiques pour jeunes a clos ses portes après une prestation attendue de Ismaël Isaac. Dans le cadre du partage des expériences (esprit panafricain), AS l’ingénieur du son du général a collaboré avec ses collègues ivoiriens.
Koné Saydoo
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