Jamais dans l’histoire du football ivoirien, une sélection cadette, junior ou espoir n’a gagné un trophée continental ou mondial. Est-ce à dire que la Côte d’Ivoire est mauvaise en matière de formation en Afrique ?
Le constat est amer. Le football des jeunes ne réussit pas à la Côte d’Ivoire. Jamais une sélection nationale cadette, junior ou espoir n’a remporté un trophée au plan continental ou mondial. Pourtant, ce ne sont pas les joueurs de talent de cet âge qui manquent aux différentes sélections ivoiriennes. Les résultats des équipes de jeunes contrastent avec le statut actuel du football ivoirien, premier sur le continent et 16ème au dernier classement Fifa. Mais pourquoi les résultats n’ont jamais suivi ? A quel niveau se situe le problème ? Manque-t-il les moyens ou des encadrements techniques adéquats ? La dernière élimination des Olympiques ivoiriens au tournoi préolympique, au Maroc, achève de convaincre les sceptiques. Et conforte, dans leur position, ceux qui ne croyaient déjà pas en ces sélections jeunes. « C’est peut-être dû à notre honnêteté sur l’âge de nos joueurs. Le Nigeria, le Ghana, la Gambie et autres gagnent les trophées, en grande partie, parce qu’ils ne sont pas honnêtes sur les âges de leurs joueurs. Pour la plupart du temps, nos joueurs jouent contre des séniors en cadet comme en junior. Ce sont des aspects que le grand public ignore », confie un technicien d’expérience ivoirien. Un de ses collègues a un regard similaire mais différent dans le fond. « On ne gagne pas de trophée parce qu’il n’y a pas une planification adéquate sur le long terme. Et puis, on est à la limite du vrai âge. On n’a donc pas une planification qui permette de gagner quelque chose. Ailleurs, ce sont les séniors qui jouent à la place des cadets et des juniors. Tant qu’on ne planifie pas sur le long terme, ce sera difficile d’avoir des résultats », affirme-t-il. Que ce soient les phases finales de Coupe d’Afrique des nations ou de la Coupe du monde, les sélections cadettes ou juniors en ont disputées, en grand nombre. L’un des meilleurs résultats en Coupe du monde des cadets a été celui de 1987 où les Ivoiriens ont fini troisièmes au Canada, avec en prime, le Soulier d’Or de l’attaquant de l’Asec, Traoré Moussa. Une autre distinction personnelle dans la même catégorie est celle du jeune Coulibaly Souleymane en Colombie cette année. En catégorie junior, la meilleure performance a été la finale disputée en 2003 contre l’Egypte à la Can au Burkina. Les mondiaux de 83, 91, 2003 n’ont pas donné grand-chose.
Peut-on allier résultat et formation ?
Les pays africains qui privilégient les résultats et le palmarès ne se posent pas de question. A la place des cadets et juniors, des séniors sont vite bombardés. Conséquence. Ils récoltent rapidement les résultats sans lendemain. Les cadets ou juniors ghanéens, nigérians et autres, généralement, ne font pas de longues carrières. Quand un joueur de 28 ou 30 ans est déclaré junior, quel chemin lui reste-t-il pour faire encore carrière ? Le mal de la Côte d’Ivoire, c’est qu’elle est à cheval entre le résultat et la formation. Elle ne prend pas le temps de bien former les joueurs avant de les lancer dans la compétition. Elle ne veut pas non plus faire comme les autres en trichant abusivement sur l’âge pour gagner des trophées. Il manque donc au football ivoirien cette planification qui garantit des résultats sur une certaine période. La FIF ne prend pas toujours le temps de bien s’occuper des équipes de jeunes quand elles sont engagées en compétitions internationales. Elles sont négligées surtout quand, dans la même période, les séniors sont en course. Le président de la Fif, Sidy Diallo, et son équipe ont quatre ans pour essayer de mettre une organisation en place et trouver une solution à ce problème éternel. Ils peuvent s’inspirer de l’exemple français et espagnol. Sinon, ce sera la continuité avec les mêmes résultats.
Tibet Kipré
Le constat est amer. Le football des jeunes ne réussit pas à la Côte d’Ivoire. Jamais une sélection nationale cadette, junior ou espoir n’a remporté un trophée au plan continental ou mondial. Pourtant, ce ne sont pas les joueurs de talent de cet âge qui manquent aux différentes sélections ivoiriennes. Les résultats des équipes de jeunes contrastent avec le statut actuel du football ivoirien, premier sur le continent et 16ème au dernier classement Fifa. Mais pourquoi les résultats n’ont jamais suivi ? A quel niveau se situe le problème ? Manque-t-il les moyens ou des encadrements techniques adéquats ? La dernière élimination des Olympiques ivoiriens au tournoi préolympique, au Maroc, achève de convaincre les sceptiques. Et conforte, dans leur position, ceux qui ne croyaient déjà pas en ces sélections jeunes. « C’est peut-être dû à notre honnêteté sur l’âge de nos joueurs. Le Nigeria, le Ghana, la Gambie et autres gagnent les trophées, en grande partie, parce qu’ils ne sont pas honnêtes sur les âges de leurs joueurs. Pour la plupart du temps, nos joueurs jouent contre des séniors en cadet comme en junior. Ce sont des aspects que le grand public ignore », confie un technicien d’expérience ivoirien. Un de ses collègues a un regard similaire mais différent dans le fond. « On ne gagne pas de trophée parce qu’il n’y a pas une planification adéquate sur le long terme. Et puis, on est à la limite du vrai âge. On n’a donc pas une planification qui permette de gagner quelque chose. Ailleurs, ce sont les séniors qui jouent à la place des cadets et des juniors. Tant qu’on ne planifie pas sur le long terme, ce sera difficile d’avoir des résultats », affirme-t-il. Que ce soient les phases finales de Coupe d’Afrique des nations ou de la Coupe du monde, les sélections cadettes ou juniors en ont disputées, en grand nombre. L’un des meilleurs résultats en Coupe du monde des cadets a été celui de 1987 où les Ivoiriens ont fini troisièmes au Canada, avec en prime, le Soulier d’Or de l’attaquant de l’Asec, Traoré Moussa. Une autre distinction personnelle dans la même catégorie est celle du jeune Coulibaly Souleymane en Colombie cette année. En catégorie junior, la meilleure performance a été la finale disputée en 2003 contre l’Egypte à la Can au Burkina. Les mondiaux de 83, 91, 2003 n’ont pas donné grand-chose.
Peut-on allier résultat et formation ?
Les pays africains qui privilégient les résultats et le palmarès ne se posent pas de question. A la place des cadets et juniors, des séniors sont vite bombardés. Conséquence. Ils récoltent rapidement les résultats sans lendemain. Les cadets ou juniors ghanéens, nigérians et autres, généralement, ne font pas de longues carrières. Quand un joueur de 28 ou 30 ans est déclaré junior, quel chemin lui reste-t-il pour faire encore carrière ? Le mal de la Côte d’Ivoire, c’est qu’elle est à cheval entre le résultat et la formation. Elle ne prend pas le temps de bien former les joueurs avant de les lancer dans la compétition. Elle ne veut pas non plus faire comme les autres en trichant abusivement sur l’âge pour gagner des trophées. Il manque donc au football ivoirien cette planification qui garantit des résultats sur une certaine période. La FIF ne prend pas toujours le temps de bien s’occuper des équipes de jeunes quand elles sont engagées en compétitions internationales. Elles sont négligées surtout quand, dans la même période, les séniors sont en course. Le président de la Fif, Sidy Diallo, et son équipe ont quatre ans pour essayer de mettre une organisation en place et trouver une solution à ce problème éternel. Ils peuvent s’inspirer de l’exemple français et espagnol. Sinon, ce sera la continuité avec les mêmes résultats.
Tibet Kipré