Lentement mais sûrement, la ville de Yamoussoukro est en train de se vêtir de son beau manteau de capitale politique prête à recevoir dignement les hôtes de marque de la République.
L’opération de déguerpissement et d’embellissement de la capitale politique suit son petit bonhomme de chemin. La ville natale de Félix Houphouet-Boigny fait sa mue et présente un nouveau visage. Symbole de cette renaissance, le déguerpissement des maquis et des vendeurs occupant les trottoirs du boulevard central, les alentours des marchés, et les kiosques de la gare routière sans compter la célèbre Rue des maquis. La ville devient, de jour en jour, plus propre, avec une circulation plus fluide.
Une ville aérée
Yamoussoukro est aérée et plus agréable avec de larges avenues redevenues très spacieuses. Tous ceux qui occupaient illégalement le domaine public en ont été délogés. Aucun quartier ni aucune ‘’personnalité’’ n’ont été épargnés. Les plus malins n’ont pas attendu l’arrivée des Caterpillar accompagnés par une escouade de soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour démonter eux-mêmes leurs maquis, cafés, échoppes, kiosques de ‘’garba’’ et autres tables qui occupaient le domaine public. L’artère centrale a retrouvé toute sa dimension et sa splendeur. Les maquis d’un côté, les kiosques et autres boutiques de l’autre ont été dégagés des trottoirs. Désormais, il n’y a plus de voitures de type 504 (à gaz !) ou de minicars stationnés sur les trottoirs, ou bien roulant à tombeau ouvert en pleine ville avec les “balanceurs” criant à tue-tête le nom des villes de leur destination. « On nous a tous rangés dans la gare des gros camions. Même si, pour le moment nous n’y avons pas de hangar pour nos clients, il y a un peu plus d’ordre dans notre corporation », constate K. Drissa, un chauffeur de Massa. Quant aux camions gros-porteurs, un nouveau circuit leur est imposé. Les obligeant à passer par la bretelle qui va du camp des sapeurs- pompiers (5e compagnie) en traversant la route d’Oumé. Ils empruntent ensuite la grande voie qui passe devant la Basilique Notre-Dame de la Paix pour déboucher sur la route de Bouaflé ou de Bouaké qui mène au rond-point ‘’24 ampoules’’. Parallèlement, les taxis-villes ont été sommés de se mettre en règle, par des visites techniques. Que dire des restaurants et domiciles de la gare ? Les devantures ont été relookées et les kiosques en bois détruits. Les bulls n’ont pas épargné le célèbre ‘’Tatchienbougou’’ dont certaines chambres qui débordaient ont été tout simplement démolies. Si bien que, selon Djambrou Kanté, un vendeur de carburant à la gare, « les filles qui logent en face de l’église Cema ont presque toutes disparu. Il ne reste plus que les ‘’philomanes’’ qui continuent de voler les passagers crédules ». Autour du marché central, les voies sont redevenues praticables, les vendeurs qui les occupaient ont déménagé. Certains ont été recasés dans « le marché de friperies » juste derrière le Centre hospitalier régional (Chr). C’est aussi là qu’on retrouve les marchands importateurs de chaussures usagées qui déambulaient abusivement sur les trottoirs le long du lac, de la Pharmacie des Lacs et de l’esplanade de l’Hôtel Bonheur II. Autre lieu, même décor. Toutes les échoppes qui entouraient le Marché Mô Faitai ont également disparu. Là aussi, point de vendeur sur les voies alentours qui seraient redevenues cyclables si elles n’étaient pas parsemées de nids de poule et autres rigoles. Le marché « Fondation » n’a pas échappé au même traitement ‘’sanitaire’’. Restent les marchés périphériques dits ‘’Losséni’’ et ‘’220 logements’’ qui occupent des rues secondaires obstruant souvent des portes de domiciles privés. Ils devraient eux aussi être déguerpis, selon le programme d’assainissement de la cité. « On est en train de voir comment recaser les commerçants qui sont pour la plupart des femmes, uniques soutiens de leurs familles à cause du chômage », croit savoir un agent municipal. Qui ajoute que, quoiqu’il en soit, ces marchés partiront.
Les berges des lacs : symbole de la beauté retrouvée
Au même moment que débutait le déguerpissement, des spécialistes ont évacué les abords des lacs. La rue bitumée qui longe le lac derrière les Villas Yacé et Coulibaly est rouverte à la circulation pour le bonheur des usagers qui étaient obligés de traverser le quartier Yirikoro. D’ailleurs, un restaurant de grand standing a ouvert ses portes dans la Villa Yacé abandonnée par le Centre de commandement intégré. Les broussailles des berges des lacs, ont été sarclées laissant place à la verdure avec du gazon. « Il faudra aussi embellir la ville en plantant des arbres et en taillant ceux qui sont là, surtout aux abords des grandes avenues », a expliqué le préfet Ekponon André. Qui espère que, dans les quartiers, cela servira d’exemple afin que chacun jardine devant sa porte et, pourquoi pas, plante des fleurs. Déjà, l’on s’attelle au ramassage des gravats partout où les bulldozers sont passés. «Nous ne pouvons pas tout faire en même temps. Il a fallu s’attaquer aux priorités et le reste suivra », soutient le préfet de la région des lacs. Qui reconnaît la nécessité de recaser les commerçants. Chose à laquelle il pense, avec l’aide de la mairie.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
L’opération de déguerpissement et d’embellissement de la capitale politique suit son petit bonhomme de chemin. La ville natale de Félix Houphouet-Boigny fait sa mue et présente un nouveau visage. Symbole de cette renaissance, le déguerpissement des maquis et des vendeurs occupant les trottoirs du boulevard central, les alentours des marchés, et les kiosques de la gare routière sans compter la célèbre Rue des maquis. La ville devient, de jour en jour, plus propre, avec une circulation plus fluide.
Une ville aérée
Yamoussoukro est aérée et plus agréable avec de larges avenues redevenues très spacieuses. Tous ceux qui occupaient illégalement le domaine public en ont été délogés. Aucun quartier ni aucune ‘’personnalité’’ n’ont été épargnés. Les plus malins n’ont pas attendu l’arrivée des Caterpillar accompagnés par une escouade de soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour démonter eux-mêmes leurs maquis, cafés, échoppes, kiosques de ‘’garba’’ et autres tables qui occupaient le domaine public. L’artère centrale a retrouvé toute sa dimension et sa splendeur. Les maquis d’un côté, les kiosques et autres boutiques de l’autre ont été dégagés des trottoirs. Désormais, il n’y a plus de voitures de type 504 (à gaz !) ou de minicars stationnés sur les trottoirs, ou bien roulant à tombeau ouvert en pleine ville avec les “balanceurs” criant à tue-tête le nom des villes de leur destination. « On nous a tous rangés dans la gare des gros camions. Même si, pour le moment nous n’y avons pas de hangar pour nos clients, il y a un peu plus d’ordre dans notre corporation », constate K. Drissa, un chauffeur de Massa. Quant aux camions gros-porteurs, un nouveau circuit leur est imposé. Les obligeant à passer par la bretelle qui va du camp des sapeurs- pompiers (5e compagnie) en traversant la route d’Oumé. Ils empruntent ensuite la grande voie qui passe devant la Basilique Notre-Dame de la Paix pour déboucher sur la route de Bouaflé ou de Bouaké qui mène au rond-point ‘’24 ampoules’’. Parallèlement, les taxis-villes ont été sommés de se mettre en règle, par des visites techniques. Que dire des restaurants et domiciles de la gare ? Les devantures ont été relookées et les kiosques en bois détruits. Les bulls n’ont pas épargné le célèbre ‘’Tatchienbougou’’ dont certaines chambres qui débordaient ont été tout simplement démolies. Si bien que, selon Djambrou Kanté, un vendeur de carburant à la gare, « les filles qui logent en face de l’église Cema ont presque toutes disparu. Il ne reste plus que les ‘’philomanes’’ qui continuent de voler les passagers crédules ». Autour du marché central, les voies sont redevenues praticables, les vendeurs qui les occupaient ont déménagé. Certains ont été recasés dans « le marché de friperies » juste derrière le Centre hospitalier régional (Chr). C’est aussi là qu’on retrouve les marchands importateurs de chaussures usagées qui déambulaient abusivement sur les trottoirs le long du lac, de la Pharmacie des Lacs et de l’esplanade de l’Hôtel Bonheur II. Autre lieu, même décor. Toutes les échoppes qui entouraient le Marché Mô Faitai ont également disparu. Là aussi, point de vendeur sur les voies alentours qui seraient redevenues cyclables si elles n’étaient pas parsemées de nids de poule et autres rigoles. Le marché « Fondation » n’a pas échappé au même traitement ‘’sanitaire’’. Restent les marchés périphériques dits ‘’Losséni’’ et ‘’220 logements’’ qui occupent des rues secondaires obstruant souvent des portes de domiciles privés. Ils devraient eux aussi être déguerpis, selon le programme d’assainissement de la cité. « On est en train de voir comment recaser les commerçants qui sont pour la plupart des femmes, uniques soutiens de leurs familles à cause du chômage », croit savoir un agent municipal. Qui ajoute que, quoiqu’il en soit, ces marchés partiront.
Les berges des lacs : symbole de la beauté retrouvée
Au même moment que débutait le déguerpissement, des spécialistes ont évacué les abords des lacs. La rue bitumée qui longe le lac derrière les Villas Yacé et Coulibaly est rouverte à la circulation pour le bonheur des usagers qui étaient obligés de traverser le quartier Yirikoro. D’ailleurs, un restaurant de grand standing a ouvert ses portes dans la Villa Yacé abandonnée par le Centre de commandement intégré. Les broussailles des berges des lacs, ont été sarclées laissant place à la verdure avec du gazon. « Il faudra aussi embellir la ville en plantant des arbres et en taillant ceux qui sont là, surtout aux abords des grandes avenues », a expliqué le préfet Ekponon André. Qui espère que, dans les quartiers, cela servira d’exemple afin que chacun jardine devant sa porte et, pourquoi pas, plante des fleurs. Déjà, l’on s’attelle au ramassage des gravats partout où les bulldozers sont passés. «Nous ne pouvons pas tout faire en même temps. Il a fallu s’attaquer aux priorités et le reste suivra », soutient le préfet de la région des lacs. Qui reconnaît la nécessité de recaser les commerçants. Chose à laquelle il pense, avec l’aide de la mairie.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro