Connaissez-vous le colonel-major Doué Mathias ? Il avait été au nombre des chefs militaires qui avaient renversé le Président Aimé Henri Konan Bédié, il y a 12 ans. Il avait dirigé le bataillon blindé de l’armée ivoirienne, et avait une bonne réputation, au sein de sa troupe. Au Conseil national du salut public, qui avait dirigé la Côte d’Ivoire, après le coup d’Etat, le colonel-major Doué Mathias, s’était vu confier la charge de ministre des Sports. Dans ce milieu, considéré très hostile, Doué Mathias avait très vite joui d’une autre réputation : il trouvait facilement les solutions concrètes aux problèmes qui lui étaient soumis. Et, chaque fédération sportive avait évoqué la perspective de voir le colonel-major Doué Mathias, longtemps en charge du ministère des Sports. Pour ceux qui ne le savent pas, Doué Mathias est né dans la région ouest de la Côte d’Ivoire. Je ne vous dirai pas le village… Mais demandez au colonel-major Doué Mathias, lui-même. Si l’officier reste introuvable, demander à l’ancien ministre de l’Intérieur, Emile Constant Bombet. A son poste de ministre des sports, Doué Mathias avait décidé de faire de l’ancien footballeur professionnel ivoirien Basile Boli, son conseiller spécial. Très rigoureux, comme ‘’un militaire’’, Doué Mathias avait sanctionné l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, après un bilan négatif à la coupe d’Afrique des nations au Mali : les joueurs avaient été tous ‘’internés’’ au camp militaire de Zambakro, à Yamoussoukro. Ne me demandez pas ce qui s’est passé. Vous-mêmes, vous connaissez les militaires. Mais, à l’époque, moi, j’avais bien apprécié la simplicité de Doué Mathias : il avait été l’un des rares ministres à faire des déclarations, fuyait les photographes de presse. A l’époque, le colonel major-Doué Mathias ne parlait pas trop. L’officier habitait les Deux-Plateaux. Un quartier centre d’Abidjan, où je rencontrais régulièrement le colonel-major, Doué Mathias. En tout cas, en 2000, les Ivoiriens aimaient beaucoup le colonel major, Doué Mathias. D’ailleurs à l’époque, le treillis était respecté. Je n’ai rien dit… Prenez ça comme ça.
Ben Ismaël
Ben Ismaël