Trois sages-femmes comparaissent demain vendredi devant le tribunal de Yopougon. Elles sont accusées de vol de bébé. Il s’agit de Mmes Séa Zoua Lydie, Tokou, Koné Apiotcho (sages-femmes) et Oulaï (fille de salle), toutes en service à la maternité de l’hôpital général de Yopougon-Attié. L’affaire remonte au 08 novembre dernier où on ne sait par quel magie, un bébé venant de naître a disparu dans les locaux de la maternité de Yopougon Attié bien connue sous le nom de la Pmi de Yopougon. Cette disparition a été imputée aux sages-femmes en service ce jour-là par la famille du bébé. Ce procès qui se tient ce vendredi, démarre sur fond de crise parce que l’ensemble des syndicats de la santé sous la coordination des syndicats de la santé que dirige Dr. Atté Boka Ernest, compte manifester pour exiger la libération de leurs camarades qui ne sont, selon lui, pas responsables du mauvais fonctionnement de notre système de santé et du manque criant de sécurité dans les établissements sanitaires. Joint au téléphone hier, il est revenu sur cette affaire rocambolesque: "des camarades sages femmes sont injustement accusées". C’est une affaire de vol de bébé qui s’est passée le 08 novembre dernier où dame Aliman Kaboré, transférée à la chambre 7 après son accouchement qui s’est normalement déroulé a reçu l’enfant de l’accoucheuse. Quelque temps après, selon le témoignage de la femme, une dame qui serait habillée en tenue rose carrelée, est venue prendre l’enfant pour, dit-elle, lui donner des gouttes de vitamine K comme cela est de coutume après accouchement. Quelque moment plus tard, les sages-femmes de service reviennent pour réclamer l’enfant à sa mère pour des soins. La femme répond qu’elle a remis son enfant à leur collègue. C’est ainsi qu’on ne retrouvera plus l’indigne femme et le bébé volatilisés dans la nature. «Nous ne sommes pas ni de près ni de loin concernés par ce vol. Toutes les branches de syndicats sont appelées à se mobiliser pour faire bloc contre cette affaire de vol. Si c’est le système sanitaire qui est en cause, qu’on le dise clairement mais il n’est pas question qu’on tienne pour responsables les acteurs que nous sommes». Nous n’avons malheureusement pu joindre Gnon Sahué Hélène, secrétaire général des sages-femmes de Côte d’Ivoire.
Jean Prisca
Jean Prisca