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Sport Publié le jeudi 8 décembre 2011 | Nord-Sud

Pour ou contre : Faut-il virer Alain Gouaméné ?

© Nord-Sud
Football: Gouaméné Maxime
Gouaméné Maxime, dirige la cellule de recrutement de l’Asec Mimosas
OUI
Je crois qu’il faut arrêter les frais. Depuis près de cinq années à la tête des sélections nationales de jeunes, Alain Gouaméné n’a jamais rien gagné. Il est temps de lui dire stop. Franchement, il est le premier responsable de cette énième contre-performance. Il dit qu’il assume, mais il a toujours prononcé cette phrase. Il a fait du bricolage en sélectionnant des joueurs qui manquaient de compétition. Les cas de Séry Michael et de Serge Déblé sont édifiants. Le premier a ciré le banc à l’Asec et le second est sans club. Même les choix tactiques du sélectionneur ivoirien étaient écœurants. Après avoir mené 1-0 contre le Gabon, son équipe s’est faite reprendre et a fini par perdre 3-1 au terme de cette partie décisive. Il n’a jamais su profiter de l’infériorité numérique des Panthères. Sélectionneur des cadets, des juniors, des olympiques , c’était trop pour Alain Gouaméné. Il est temps de recadrer tout ça. Il faut en finir avec le bricolage.

Choilio Diomandé

NON
Alain Gouaméné est une grosse victime du système. C’est aussi simple que cela. Le tournoi pré-Olympique n’étant pas inscrit aux compétitions officielles de la FIFA, les clubs européens ont bloqué leurs joueurs africains. Contraint de laisser ses principales armes aux clubs européens, Gouaméné a dû se contenter de bras cassés. Certains joueurs locaux convoqués d’urgence et qui ne disposaient pas d’un passeport n’ont point aidé le héros de Sénégal 92. Et finalement, il n’y a pas eu de véritable préparation. Face à l’Afrique du Sud, Koné Ibrahim et ses coéquipiers ont dû aller chercher au fond d’eux-mêmes pour sauver le nul (1-1). Devant l’Egypte, la victoire a grisé les poulains de Gouaméné. Et contre le Gabon, le groupe était dans un jour sans. Ça arrive… Faut-il pour autant brûler Alain Gouaméné ? Nous disons non. Si Kouadio Georges n’a pas été éjecté de la sélection locale après ses multiples échecs, pourquoi faire porter le chapeau à Gouaméné ? Le pauvre a fait avec les moyens de bord. C’est dans les défaites que l’expérience s’acquiert. Silencieusement, il fait un boulot important. Donnons-lui une nouvelle chance. S’il vous plaît…

Guy-Florentin Yaméogo
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