Le phénomène d’accaparement des terres en Côte d’Ivoire a pris une proportion alarmante avec le risque d’apparition de paysans sans terres. Pour juguler ce phénomène, des organisations de la société civile, telles que COPAGEN, CIBIOV, Terre nourricière, ont fait une déclaration vendredi dernier au siège de la conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO) aux II –Plateaux, au terme de l’ atelier national sur « Le partage des résultats de l’étude et la mobilisation des organisations de la société civile pour le lancement d’une campagne de plaidoyer autour de l’accaparement des terres en Côte d’Ivoire. » Les participants ont indiqué que l’accaparement des terres constitue une violation des droits de l’homme de disposer de la terre pour vivre dans la dignité. « Il faut garantir la reconnaissance légale et la protection des droits coutumiers des populations relatifs à la terre et aux ressources naturelles et consulter au préalable et en toute transparence les communautés locales pour tous les projets qui affectent leurs moyens de subsistance. » ont exigé les membres de la société civile des pouvoirs publics actuels. Les participants ont par ailleurs appelé à une mobilisation des forces vives de la nation pour une meilleure vigilance autour des terres. Des campagnes de sensibilisation sont prévues dans les zones rurales pour ne plus que les villageois bradent leurs terres pour des bouchées de pains. Des multinationales et des tiers acquièrent, occupent des terres à des fins d’exploitation agro-industrielle, minière ou spéculative, en violation des droits fondamentaux des communautés locales.
Didier Kei
Didier Kei