Gbaoubli, quartier précaire de Yopougon, a été la proie des flammes dans la journée du vendredi 09 décembre. Plus de 25 maisons Y ont été détruites par un incendie. La population vit des moments difficiles actuellement.
La nuit du vendredi au samedi 10 décembre a été très longue pour Béhi Goué Jeanne. Difficile, pour elle, de trouver le sommeil. Elle a dormi à la belle étoile en mettant juste un pagne à terre, sur les débris de ce qui reste de sa maison calcinée par un incendie dans la journée de vendredi. En compagnie des moustiques et des rats. Autour d’elle, des dizaines de personnes ont passé leur nuit ainsi. Nous sommes au quartier Gbaoubli à quelques mètres de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), ce dimanche 11 décembre.
La solidarité, le remède immédiat
Après l’incendie ravageur de vendredi, il ne reste plus grand-chose du quartier. A la place des baraques, c’est la cendre, de vieilles tôles brûlées et des morceaux de bois. Quelques habitants sont assis de part et d’autre, les regards hagards. Pendant qu’ailleurs des milliers de citoyens vont élire leurs députés. Eux, ils ne peuvent pas exercer leur devoir civique. Ils ont tout perdu. Des appareils, des documents administratifs. Un recensement des victimes a cours. La plupart ne savent pas où aller. « Nous arrivons à nous nourrir grâce à la bonne volonté des habitants du quartier voisin.
C’est chez eux que je me douche. Pour reporter la seule camisole qui me reste. C’est vraiment terrible de tout perdre en une fraction de seconde. J’espère que des personnes de bonne volonté vont nous venir en aide », souhaite Béhi, le regard lointain. Comme elle, Guéï Norbert est un homme dévasté. Père de huit enfants, il a du mal à retrouver ses repères. L’urgence, pour lui, ce sont ses enfants. « Comment vont-ils retrouver le chemin de l’école ? Nous n’avons pas pu sauver un seul document. Et je n’ai plus de ressources. Leur avenir m’inquiète.
J’avais déjà payé toutes les fournitures. Et tout a brûlé. Qu’est-ce que je vais faire ? », interroge-t-il. Lui aussi dort sur le site entre les vieilles tôles et l’odeur de brûlé. Les circonstances de l’incendie restent encore un mystère pour les habitants. Pour certains, tout est parti d’une bougie, quand d’autres rejettent cette thèse. Selon Dégla Daniel, tout est allé très vite. « C’est vers 8 h que nous avons vu le toit de ma voisine Pélagie en flamme et le feu s’est vite propagé.
Personne n’a eu le temps de sauver une aiguille. Dieu merci, nous n’avons pas enregistré de pertes en vie humaine. Néanmoins, il y a des brûlés. Notamment ma voisine Pélagie et quelques jeunes qui ont essayé de sauver leurs affaires », explique-t-il. Pour l’heure, les habitants cherchent une solution pour se loger. Certains ont con tacté des proches en attendant une aide des autorités.
S.S (stagiaire)
La nuit du vendredi au samedi 10 décembre a été très longue pour Béhi Goué Jeanne. Difficile, pour elle, de trouver le sommeil. Elle a dormi à la belle étoile en mettant juste un pagne à terre, sur les débris de ce qui reste de sa maison calcinée par un incendie dans la journée de vendredi. En compagnie des moustiques et des rats. Autour d’elle, des dizaines de personnes ont passé leur nuit ainsi. Nous sommes au quartier Gbaoubli à quelques mètres de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), ce dimanche 11 décembre.
La solidarité, le remède immédiat
Après l’incendie ravageur de vendredi, il ne reste plus grand-chose du quartier. A la place des baraques, c’est la cendre, de vieilles tôles brûlées et des morceaux de bois. Quelques habitants sont assis de part et d’autre, les regards hagards. Pendant qu’ailleurs des milliers de citoyens vont élire leurs députés. Eux, ils ne peuvent pas exercer leur devoir civique. Ils ont tout perdu. Des appareils, des documents administratifs. Un recensement des victimes a cours. La plupart ne savent pas où aller. « Nous arrivons à nous nourrir grâce à la bonne volonté des habitants du quartier voisin.
C’est chez eux que je me douche. Pour reporter la seule camisole qui me reste. C’est vraiment terrible de tout perdre en une fraction de seconde. J’espère que des personnes de bonne volonté vont nous venir en aide », souhaite Béhi, le regard lointain. Comme elle, Guéï Norbert est un homme dévasté. Père de huit enfants, il a du mal à retrouver ses repères. L’urgence, pour lui, ce sont ses enfants. « Comment vont-ils retrouver le chemin de l’école ? Nous n’avons pas pu sauver un seul document. Et je n’ai plus de ressources. Leur avenir m’inquiète.
J’avais déjà payé toutes les fournitures. Et tout a brûlé. Qu’est-ce que je vais faire ? », interroge-t-il. Lui aussi dort sur le site entre les vieilles tôles et l’odeur de brûlé. Les circonstances de l’incendie restent encore un mystère pour les habitants. Pour certains, tout est parti d’une bougie, quand d’autres rejettent cette thèse. Selon Dégla Daniel, tout est allé très vite. « C’est vers 8 h que nous avons vu le toit de ma voisine Pélagie en flamme et le feu s’est vite propagé.
Personne n’a eu le temps de sauver une aiguille. Dieu merci, nous n’avons pas enregistré de pertes en vie humaine. Néanmoins, il y a des brûlés. Notamment ma voisine Pélagie et quelques jeunes qui ont essayé de sauver leurs affaires », explique-t-il. Pour l’heure, les habitants cherchent une solution pour se loger. Certains ont con tacté des proches en attendant une aide des autorités.
S.S (stagiaire)