Les travailleurs de la Société des palaces de Cocody (Sdpc) comprenant, l’hôtel Ivoire, l’hôtel Hambol de Katiola et Ivoire golf club, ne perçoivent pas leur salaire depuis deux mois. Certes la crise postélectorale a beaucoup joué sur les activités des grands hôtels. Certains travailleurs même après la crise ont vu leur salaire baiser quand d’autres ont été mis au chômage technique. Les activités n’ont pas encore bien repris dans ces hôtels de luxe. Les touristes et les investisseurs avaient coupé avec la destination Côte d’Ivoire. Cette situation est à la base des problèmes de salaire des agents de ces hôtels. « Je n’arrive même plus à subvenir aux besoin de ma famille qui en souffre énormément. Nous continuons de payer le lourd tribu de la crise postélectorale. Nos familles sont mal vues par nos voisins. Ma femme ne travaille plus. Car son patron est rentré en France, juste après les élections présidentielles. Elle veut même renter chez ses parents avec les enfants. Les querelles de famille sont fréquentes. Nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts. Nous mangeons une fois par jour », nous a confié Marius, employé à l’hôtel Ivoire de Cocody. Par ailleurs au delà de tout cela, les agents sont aussi confrontés à des arriérés de loyer. Certains ont reçu des avis d’expulsion qui entre en vigueur fin décembre. A Katiola où se trouve l’hôtel Hambol, les agents ne sont plus assidus au travail, à cause du manque de salaire. Les chambres ne sont plus bien entretenues. Quant aux travailleurs de l’Ivoire golf Club, les heures de travail ne sont plus respectées depuis plusieurs mois. Les supérieurs n’arrivent plus à donner des ordres aux employés car ces derniers ont commencé à faire montre de leur désintéressement au travail. La grogne monte du coté des agents non payés. A l’hôtel Ivoire c’est le comble. Les agents sont dépendants de l’état de santé très frêle de cette infrastructure hôtelière. Ils se déclarent consternés et fatigués de traquer leurs supérieurs qui ne réagissent toujours pas pour sauver leur situation précaire. Les revendications sont très virulents à l’endroit du patronat. Beaucoup de travailleurs sont n’arrivent même plus à payer leurs ordonnances médicales. Il est temps que les responsables réagissent.
Fofana Zoumana (stagiaire)
Fofana Zoumana (stagiaire)