Le directeur des affaires civiles et pénales du ministère de la Justice, El Hadj Klofanhan, a le sourire. Sa requête auprès du ministère des Droits de l’homme et des libertés publiques de disposer d’une base de données fiable afin de faire face aux difficultés liées à la recherche des décrets de naturalisation a été satisfaite. Hier, il est reparti du cabinet du ministre Gnénéma Coulibaly, les bras chargés de documents et d’ordinateurs contenant des données importantes de naturalisation, fruit de la collaboration étroite entre le ministère de Droits et de l’homme et le HCR. Ensemble des journaux officiels de 1959 à 2010, décret de naturalisation du 26 septembre 1995 portant naturalisation de nombreuses personnes d’origine burkinabè, journal officiel édition ordinaire des années 1963 à 1980, répertoire des naturalisations de 1980 à 1991…, le ministère de la Justice n’aura plus de problèmes pour répondre efficacement à la forte réclamation de décrets de naturalisation avec ce lot de documentation reçu des mains du directeur de cabinet du ministère des Droits de l’homme, Bako Fructueux. «Je suis heureux devant le geste. Car ce sont des documents qui nous permettrons de régler définitivement et non de le déplacer le problème de la nationalité en Côte d’Ivoire. Ce problème est plus qu’important et nous avons maintenant les moyens de le résoudre de manière définitive», a estimé le premier responsable des affaires civiles et pénales. Pour la directrice résidente du HCR en Côte d’Ivoire, Ann Encontre, la lutte contre l’apatridie en Côte d’Ivoire doit s’intensifier pour limiter les risques. Elle a promis se battre les années à venir pour le recul de l’apatridie. Le directeur de cabinet du ministre Gnénéma Coulibaly s’est réjoui de la disponibilité de données pour traiter l’équation cruciale de la naturalisation en Côte d’Ivoire, avant de souhaiter que le ministère de la Justice fasse bon usage des documents reçus.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara