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Société Publié le jeudi 15 décembre 2011 | AIP

La loi interdisant l’excision expliquée aux populations de Dabakala

Bouaké, 15 déc (AIP)- Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en campagne de sensibilisation contre l’excision dans le département de Dabakala, a explicité mercredi la loi réprimant les mutilations génitales féminines (MGF) aux populations de la localité, où sévissent depuis le mois d'octobre l’excision, de façon endémique.

Présidée par le préfet de DabakalaBarro Abdul Karim, la campagne de vulgarisation et d’explication portant sur le thème "la loi ivoirienne et les MGF" a permis au commandant de brigade de gendarmerie de Dabakala, Adama Fanny, de donner les détails sur la loi numéro 98-6757 du 23 décembre 1998, portant répression de certaines formes de violence à l’égard des femmes en Côte d’Ivoire.

Cdt Fanny a expliqué que la loi punit l’excision et condamne à des peines d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 380.000 à deux millions FCFA. "La est peine est portée à double lorsque l’auteur appartient au corps médical ou paramédical, et la peine est celle d’un emprisonnement de cinq à vingt ans lorsque la victime en est décédée", a-t-il souligné.
Le coordonnateur régional de l’UNFPA, Dr Ambroise Ané a saisi l’occasion pour expliquer aux populations des six cantons de Dabakala, les conséquences médicales immédiates des MGF.

Selon lui, l’excision peut provoquer une hémorragie si elle n’est pas maîtrisée, et causer des douleurs importantes pouvant entraîner un choc mortel.

Evoquant le risque de contamination au VIH/Sida, Dr Ané a relevé qu’au cours de la série d’excisions pratiquée récemment dans le canton Kotolo, une fillette séropositive née d’une mère également séropositive a été excisée en même temps que 25 autres jeunes filles.
"Les conséquences lointaines des MGF sont la mauvaise cicatrisation qui peut conduire à la fermeture de l’urètre avec pour conséquence le ballonnement du ventre, des douleurs importantes à la pénétration, les difficultés d’enfantement et une forte mortalité infantile", a énuméré le spécialiste en santé.

Le représentant de l’UNFPA a ajouté qu’il peut y avoir au sein du foyer des problèmes psychologies et d’harmonie sexuel, de déséquilibre et de divorce, dus au faite que la femme excisée est frappée de frigidité.

Une ancienne exciseuse, Coulibaly Mariam, reconvertie au métier de matrone à la maternité de Dabakala a témoigné des difficultés endurées par les femmes excisées durant les accouchements. Aussi, a-t-elle exhorté ses ex-consœurs à abandonner la pratique de l’excision.

Le président des chefs de village de Dabakala, Dianko Coulibaly a pris l’engagement de sensibiliser les populations des six cantons de Djimini et Djamala et de faire en sorte que cesse cette pratique aux conséquences dramatiques.

"Aujourd’hui, tout le monde est sensé connaître la loi et les dangers de l’excision (…). Je veux compter sur vous pour transmettre le message aux autres", a déclaré pour sa part le secrétaire général de préfecture de Dabakala, Nogbou Marcel, représentant le préfet de département, Barro Abdoul.

(AIP)
nam/cmas
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