Philippe Kouassi, patron de la Société des transports de Bonoua (Stb), avait rendez-vous, le 1er décembre dernier, avec l’Inspection du travail. Il y était attendu, pour s’expliquer sur un certain nombre de questions liées à ses rapports avec ses employés et sur les conditions de travail de ceux-ci. Mais, de sources proches du dossier, le patron de la Stb n’a pas honoré le rendez-vous. C’est que les rapports se seraient tellement détériorés entre Philippe Kouassi et certains de ses employés que le Collectif des fédérations de syndicats des chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire (Cfscp-CI) a décidé d’y voir plus clair. En effet, le Cfscp-CI qui soutient avoir été saisi par les employés de la Stb pour des faits de « licenciement abusif et conditions de travail non-conventionnelles», a décidé de traduire le transporteur devant l’inspection du travail. Vraisemblablement, aucune issue n’a pu être trouvée au différend entre M. Kouassi et ses employés au point que le Cfscp-CI a saisi les autorités étatiques. « Rien n’a changé », a confirmé, hier, une employée de la société. Outre le ministre des transports qui a été informé par voie de courrier, Diakité Yacouba a également saisi le chef de l’Etat, Alassane Ouattara et le Premier ministre, Guillaume Soro. « Nous attirons l’attention des autorités compétentes afin d’effectuer un contrôle strict au sein de ladite société pour que l’exploitation des employés cesse et que ceux-ci bénéficient de leurs droits conventionnels, conformément aux textes de la convention collective interprofessionnelle du 19 juillet 1977 », explique Diakité Yacouba dans un rapport destiné aux autorités étatiques. M. Kouassi qui ne nie pas l’existence de différendS avec ses travailleurs, dit avoir des justificatifs convaincants concernant ceux qu’il a priés de prendre la porte.
M.D.
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