Le gouvernement ivoirien disposera bientôt d’une charte d’éthique et d’un code de déontologie des agents publics. A Grand Bassam, un atelier organisé par le Secrétariat national à la bonne gouvernance et au renforcement des capacités s’attèle depuis hier à Grand Bassam, à valider le projet. Lors de la cérémonie d’ouverture, Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique, a rappelé «l’engagement du gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Guillaume Soro à faire de la moralisation de la vie publique et de la performance de l’administration, des leviers essentiels du développement économique et social de notre pays». Cet engagement a-t-il poursuivi, est «l’expression de la forte ferme volonté du Président de la République, Son excellence Alassane Ouattara, d’offrir à notre pays une administration publique performante et des services publics de qualité capables de faire face aux défis nombreux d’un Etat moderne». Le ministre de la Fonction publique a prévenu les participants que leur tâche est «grande, noble et exaltante», car en définitive, ce sont eux qui vont «donner à l’agent public à travers les résultats de l’atelier, les meilleures chances de se réconcilier avec les usagers du service public». Rappelant les réformes déjà engagées par son ministère, Gnamien Konan a indiqué que d’autres axes ou réformes en cours d’exécution dont «l’évaluation des fonctionnaires et agents de l’Etat, la notation, la recherche et l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents vont contribuer à faciliter la tâche du fonctionnaire et la vie de l’usager du service public». En tout état de cause, Gnamien Konan a souhaité le principe de l’exemplarité à tous les fonctionnaires. Pour lui, cet atelier ne sera pas un de plus et les résultats ne seront pas oubliés dans les tiroirs. «Soyez assurés que la charte d’éthique et le code de déontologie ne seront pas non plus de simples tableaux qui viendront orner les bureaux de l’administration publique. Nous sommes pour l’action, pour la résolution des problèmes et pour les résultats», a-t-il prévenu. Mieux, le ministre a pris l’engagement «de faire adopter ces textes par le gouvernement et à les faire appliquer concrètement». Car, a-t-il dit, «c’est la mise en œuvre de ces textes qui rendra à notre administration et à ses animateurs leur crédibilité vis-à-vis des usagers». Méité Sindou, Secrétaire national à la bonne gouvernance et au renforcement des capacités, a rappelé certaines pratiques qui justifient un tel atelier qui s’inscrit dans la politique de bonne gouvernance voulue par le chef de l’Etat : la course effrénée aux gains faciles, l’obtention de privilèges en fonction de la position et de la fonction, le clientélisme, le favoritisme, les conflits d’intérêts. Le mot de bienvenue a été dit par Koffi Louis De Gonzag, représentant du maire intérimaire de Grand-Bassam.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory