En dépit de la majorité qu’il a raflée à l’Assemblée nationale, tout porte à croire qu’Alassane Ouattara ne se passera pas de ses alliés, principalement le Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
Les calculettes ne devraient pas être si vite rangées ! Au terme de la proclamation des résultats du scrutin législatif de dimanche dernier, le duel à distance entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Rassemblement des républicains (Rdr) a tourné à l’avantage du parti au pouvoir. Avec ses 127 députés, le parti d’Alassane Ouattara obtient la majorité au prochain parlement.
Si cette assise bien confortable a l’avantage de rassurer le président de la République quant aux votes de lois qu’il soumettra aux députés, cette majorité acquise de haute lutte dans les urnes pourrait surtout mettre les ‘’républicains’’ à l’abri de tout chantage à l’Assemblée nationale. Jubilation dans le camp des ‘’républicains’’ qui ne rêvait pas de meilleurs scénarii. Et, dans le camp des ultras, notamment dans des ‘’grins’’, on va jusqu’à dire qu’il faut « laisser le Pdci dans ses calculs pas toujours clairs ». Pour eux, la majorité de leur parti devrait lui permettre de se soustraire de tout chantage du Pdci. Mais, cet avis n’est pas partagé par tous les cadres du Rdr. « Le président de la République, Alassane Ouattara, est un homme de parole. Il a promis consulter son aîné sur tous les grands dossiers qui engagent l’avenir de la nation. Comment pourrait-il bien s’entendre avec le président Bédié et laisser de côté le parti de son aîné ? », s’interroge un proche conseiller d’Alassane Ouattara. « C’est ensemble que nous avons gagné la présidentielle et, c’est ensemble que nous allons gérer le pouvoir durant ces cinq ans », assure notre interlocuteur. Pousse-t-on la même chansonnette au Pdci-Rda, après la proclamation des résultats ? Certainement.
Seuls quelques refrains ne concordent pas. « Faisons attention aux démons de la division sinon, de la co-gestion, nous risquons fort d’aboutir à une cohabitation à l’Assemblée nationale si certaines personnes constatent qu’elles sont là pour faire de la figuration », réagit un cadre du Pdci-Rda qui vient de mordre la poussière aux législatives. N’a-t-il pas raison quand on sait que les prochaines joutes électorales pourraient déclencher d’autres animosités au sein du Rhdp ? On se souvient, en effet, qu’au lendemain de la formation du gouvernement du 1er juin dernier, le grand allié du Rdr, à savoir le Pdci-Rda, a été saisi d’un grand émoi.
Sans porter de gants, plusieurs de ses cadres ont jugé incongru, le nombre de portefeuilles ministériels attribué à leur formation politique. Et, pour calmer la tempête qui commençait à devenir impétueuse, le secrétaire général du Pdci- Rda, Alphonse Djédjé Mady a dû monter au créneau. « On peut perdre l’élection présidentielle et gagner les législatives », avait-il tenté de rassurer cadres et militants de l’ancien parti unique. Quand vint l’heure des législatives, les ambitions des lieutenants d’Alassane Ouattara de lui donner une ‘’majorité rassurante’’ à l’hémicycle, se sont donc heurtées aux visées des cadres du Pdci-Rda qui tenaient, coûte que coûte à avoir, eux aussi, la majorité au parlement. Du coup, la clé de répartition des candidatures arrêtée par le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a été très vite jetée. « Choix des candidats Rhdp aux législatives : Non, le Rdr a déconné ! », avait entonné un confrère proche de l’ancien parti unique.
Et, comme s’ils n’appartenaient pas à la même coalition politique, les houphouétistes n’ont raté aucune occasion pour se ruer dans les brancards ou se faire les coups les plus tordus. Au bout de la bataille sans merci durant la campagne des législatives, le Rdr l’a emporté sur son allié.
Marc Dossa
Les calculettes ne devraient pas être si vite rangées ! Au terme de la proclamation des résultats du scrutin législatif de dimanche dernier, le duel à distance entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Rassemblement des républicains (Rdr) a tourné à l’avantage du parti au pouvoir. Avec ses 127 députés, le parti d’Alassane Ouattara obtient la majorité au prochain parlement.
Si cette assise bien confortable a l’avantage de rassurer le président de la République quant aux votes de lois qu’il soumettra aux députés, cette majorité acquise de haute lutte dans les urnes pourrait surtout mettre les ‘’républicains’’ à l’abri de tout chantage à l’Assemblée nationale. Jubilation dans le camp des ‘’républicains’’ qui ne rêvait pas de meilleurs scénarii. Et, dans le camp des ultras, notamment dans des ‘’grins’’, on va jusqu’à dire qu’il faut « laisser le Pdci dans ses calculs pas toujours clairs ». Pour eux, la majorité de leur parti devrait lui permettre de se soustraire de tout chantage du Pdci. Mais, cet avis n’est pas partagé par tous les cadres du Rdr. « Le président de la République, Alassane Ouattara, est un homme de parole. Il a promis consulter son aîné sur tous les grands dossiers qui engagent l’avenir de la nation. Comment pourrait-il bien s’entendre avec le président Bédié et laisser de côté le parti de son aîné ? », s’interroge un proche conseiller d’Alassane Ouattara. « C’est ensemble que nous avons gagné la présidentielle et, c’est ensemble que nous allons gérer le pouvoir durant ces cinq ans », assure notre interlocuteur. Pousse-t-on la même chansonnette au Pdci-Rda, après la proclamation des résultats ? Certainement.
Seuls quelques refrains ne concordent pas. « Faisons attention aux démons de la division sinon, de la co-gestion, nous risquons fort d’aboutir à une cohabitation à l’Assemblée nationale si certaines personnes constatent qu’elles sont là pour faire de la figuration », réagit un cadre du Pdci-Rda qui vient de mordre la poussière aux législatives. N’a-t-il pas raison quand on sait que les prochaines joutes électorales pourraient déclencher d’autres animosités au sein du Rhdp ? On se souvient, en effet, qu’au lendemain de la formation du gouvernement du 1er juin dernier, le grand allié du Rdr, à savoir le Pdci-Rda, a été saisi d’un grand émoi.
Sans porter de gants, plusieurs de ses cadres ont jugé incongru, le nombre de portefeuilles ministériels attribué à leur formation politique. Et, pour calmer la tempête qui commençait à devenir impétueuse, le secrétaire général du Pdci- Rda, Alphonse Djédjé Mady a dû monter au créneau. « On peut perdre l’élection présidentielle et gagner les législatives », avait-il tenté de rassurer cadres et militants de l’ancien parti unique. Quand vint l’heure des législatives, les ambitions des lieutenants d’Alassane Ouattara de lui donner une ‘’majorité rassurante’’ à l’hémicycle, se sont donc heurtées aux visées des cadres du Pdci-Rda qui tenaient, coûte que coûte à avoir, eux aussi, la majorité au parlement. Du coup, la clé de répartition des candidatures arrêtée par le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a été très vite jetée. « Choix des candidats Rhdp aux législatives : Non, le Rdr a déconné ! », avait entonné un confrère proche de l’ancien parti unique.
Et, comme s’ils n’appartenaient pas à la même coalition politique, les houphouétistes n’ont raté aucune occasion pour se ruer dans les brancards ou se faire les coups les plus tordus. Au bout de la bataille sans merci durant la campagne des législatives, le Rdr l’a emporté sur son allié.
Marc Dossa
