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Société Publié le lundi 19 décembre 2011 | Le Nouveau Réveil

L’ Abbé James Aka Wadja au 10ème anniversaire de son ordination à la paroisse Ste Thérèse de Marcory, hier : «Que serions-nous tous devenus si la victoire avait choisi le camp Gbagbo ?»

© Le Nouveau Réveil
Crise post-électorale: Abobo après les affrontements entre les FDS et le "Commando invisible"
Vendredi 25 mars 2011. Abidjan. De violents combats ont opposés les FDS qui tentaient d`approvisionner le camp de gendarmerie, aux éléments du "Commando invisible" qui contrôlent la commune d`Abobo. Photo: les chars des FDS
L’Abbé James Aka Wadja a fêté, hier, le 10ème anniversaire de son ordination. La cérémonie a eu lieu à la Paroisse Sainte Thérèse de Marcory où il a été le 3ème prêtre. Au cours de cette célébration, le célébrant a, dans son homélie tirée de l’Evangile selon Saint Luc du chapitre 1 au verset 30, rappelé la mission que Dieu a confiée à la Vierge Marie. A savoir, qu’elle enfantera un enfant qui s’appellera Jésus-Christ. Le fils dont le règne n’aura pas de fin. L’Abbé James Wadja, toujours dans son prêche, a indiqué que Dieu a envoyé son fils pour sauver ce qui est perdu. Il a fait à allusion à la Côte d’Ivoire, pays en crise politique, économique et morale. L’Abbé James, dans un discours direct, a dénoncé les auteurs de cette situation. Et les a invités à mettre fin à leurs velléités de déstabilisation du pays. A la fin de la messe, l’Eglise lui a offert un cadeau (quête spéciale). Ci-dessous, son adresse qui a réjoui les fidèles dont certains n’ont pas manqué d’applaudir quand bien même cela est interdit.

La liturgie romaine, en ce 4ème dimanche de l`Avent, au titre de l`Evangile que nous venons d`entendre, nous invite solennellement à revisiter avec ferveur le récit de l`Annonciation et, nous conduit, à une semaine jour pour jour de la fête de Noël, à nous interroger sur la portée réelle de l`Avènement du Christ pour les hommes et les femmes de notre Temps. Aussi, notre homélie de ce jour s`articulera-t-elle autour de 2 axes: d`abord, le choix de Marie comme mère de Dieu, puis le mystère de l`Incarnation et les raisons de la venue du Sauveur. Nous examinerons, en dernier ressort, la question cruciale de l`Avènement du Christ et de l`impérieuse nécessité de la restauration concomitante de la société ivoirienne et des Ivoiriennes et des Ivoiriens, condition sine qua non de la paix que Jésus nous apporte.

1/ Le Choix de Marie comme mère de Dieu

« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu ».Lc 1,30
C`est par cette parole de l`Ange, que Dieu Lui-même indique la mission qu`Il confie à Marie. Frères et sœurs, Dieu s`est incarné, et pour s`incarner, Dieu a voulu avoir une mère, ainsi commence l`histoire du salut, ainsi, se résume aussi la destinée de Marie, une jeune fille anonyme, vouée à un rôle unique, envers le Christ qu`elle va concevoir en son cœur et en son corps, envers l`Eglise dont elle est un membre suréminent, parce qu`elle est mère de Dieu et mère des hommes. Quel amour de la part de Dieu !

Oui, parce qu`elle devait être la mère de Jésus, la vierge Marie a été, dès le premier instant de sa Conception, préservée du péché originel ;L`Eglise nous oblige à le croire. Le pape Pie 9 a proclamé le 8 déc 1854, que la croyance de l`Immaculée Conception de Marie était un dogme de foi.

L`âme de Marie a toujours été immaculée. Ainsi, comblée des dons de Dieu, aidée de grâces surabondantes, Marie, durant sa vie terrestre, ne commettra jamais de péchés, même véniels, et s`élèvera jusqu`aux plus sublimes vertus, mais, dès le premier instant, sa petite âme est toute pieuse, toute belle, toute riche de Dieu. Les historiens nous révèlent qu`à sa naissance, la Sainte Vierge reçut le nom de Marie, nom qui, à cette période particulière de l`histoire, était fréquemment porté et qui semble signifier « souveraine» ou encore « gracieuse ».

Pour nous chrétiens, ce nom est devenu le plus beau et le plus cher de tous les noms humains, parce qu`il a été le nom de la Sainte Vierge. La petite Marie resta peu de temps dans la maison paternelle. Elle n`avait que trois ans lorsque son père et sa Mère la conduisirent au Temple de Jérusalem. C`est ce fait que la Sainte Eglise rappelle chaque année dans la fête de la Présentation de la Sainte Vierge, qui a lieu le 21 nov. le Temple de Jérusalem était une des sept merveilles du monde. Dans ses dépendances, on recevait des enfants, des jeunes filles, qui y passaient leur jeunesse, occupées à prier, à étudier, à travailler manuellement. Marie devait vivre 12 ans dans le Temple.

A sa sortie du Temple, Marie rentra à Nazareth; son Père était mort.

Etant seule héritière, elle devait se marier pour obéir à la Loi et suivre la coutume juive. Elle fut donc fiancée à Joseph qui était déjà de sa famille, et, comme elle, descendant du roi David. C`est dans cette petite maison de Nazareth où Marie partageait ses journées entre la prière et le travail, qu`eut lieu la scène de l`Annonciation rapportée par St Luc dans la page de l’Evangile de ce jour.

En somme, dès le commencement, Marie a été enveloppée, protégée, comblée par l`amour rédempteur de Dieu, pour lui permettre de collaborer au plan providentiel en parfaite «Servante» du Seigneur.

2) Le mystère de l`Incarnation et les raisons de cette Incarnation
Frères et sœurs, plus de 2000 ans après Jésus, quelle idée les hommes et les femmes de notre temps doivent-ils se faire d`un Homme -Dieu? De quelle manière Jésus peut-il posséder, en même temps, 2 principes d`être et d`action si dissemblables, à savoir la Divinité et l`Humanité ?

La réponse nous est donnée par l`Eglise Catholique qui, toutefois, nous prévient qu`il y a là un mystère, c`est-à-dire, quelque chose qui dépasse notre raison: ce mystère, elle l`appelle le Mystère de l’incarnation, de 2 mots latins: « in carne», i.e, dans la chair, pour rappeler que la 2eme personne de 4a Ste Trinité s`est unie à notre chair, à notre humanité; et elle définit l`Incarnation comme étant le Mystère du Fils de Dieu fait homme ou mieux encore «l`union de la nature divine et de la nature humaine dans la seule personne du Verbe qui est la 2ème personne de la Ste Trinité, et qui, en s`incarnant, a pris le nom de Jésus Christ».
Demandons à présent quelles raisons ont inspiré à Dieu l`extraordinaire prodige qu`est l`incarnation ?

Le Fils de Dieu s`est incarné, par amour pour nous, afin de nous sauver, de nous délivrer du péché; «Dieu, dit Jésus, a tant aimé le monde qu`II a donné son Fils unique; Il n`a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde mais afin que le monde soit sauvé par Lui» Jn 3,16-17.

Oui, le monde était perdu; l`amour Eternel de Dieu, comme nous le savons, avait créé le monde. Comme le sceau de Dieu au-dessus de son œuvre se lisent ces paroles de la Bible : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et tout était bon», Gn 1,31. Mais bientôt, il en fut autrement du monde crée par Dieu. La semence empoisonnée du péché envahit la terre et Dieu se repentit d`avoir créé l`homme.

Une autre parole retentit alors sur le monde comme un roulement de tonnerre: «La terre est remplie de crimes; Dieu regarda la terre, elle était pervertie, car toute chair avait une conduite perverse sur la terre », Gn 6, 12; le monde était perdu. Oui, le monde était perdu !
Lorsque, du haut de son trône céleste, le Créateur tout-puissant regardait, Il apercevait des créatures qui, se détournant de Lui, marchaient sur les chemins de la ruine. Partout flambaient sur les montagnes, dans les forêts, dans les temples, les feux des sacrifices, y compris les sacrifices humains aux dieux que l`homme s`était fait à lui-même. Des peuples entiers s`enfonçaient de plus en plus, dans les marées de l`immoralité, du crime, de la bestialité, du mal.

Le monde perdu criait de plus en plus fort : «Cieux, faites descendre la Justice ... », exprimant ainsi son désir d`un Dieu sauveur. Attentif au cri de détresse de l`homme, sa créature privilégiée, «Dieu envoie son propre Fils, le Sauveur des pécheurs, qui vient alors chercher et sauver ce qui était perdu».

3) L`Avènement du Christ et l`impérieuse nécessité de la restauration concomitante de la société ivoirienne et des Ivoiriennes et des Ivoiriens, condition sine qua non de la paix que Jésus apporte au monde

Frères et sœurs, la CIV, cette portion de l`univers que Dieu, par amour, a créée et a donnée à ses habitants pour leur bonheur, à l`image du monde ancien, était perdue par la faute de sa propre progéniture, par la faute de ceux-là mêmes que Dieu avait dotés de talents et auxquels il avait confié la charge de conduire et de servir, comme de bons pères ce pays qu`il aime, des dirigeants qui, hélas, motivés par des intérêts bassement -égoïstes et mesquins, ont sacrifié aux idoles qu`ils se sont fabriqués à eux-mêmes, à savoir l`argent, le pouvoir, la puissance et les honneurs, au détriment de l`intérêt supérieur de la Nation et qui, se détournant de Dieu, ont progressivement plongé la Côte d’Ivoire dans les affres de la violence, de la terreur et de la guerre. Oui, les Ivoiriennes et les Ivoiriens ne sont pas amnésiques, qui se souviennent encore du cycle infernal de violence .qui s`est emparé de leur pays depuis les graves évènements de l’assaut final, du Boycott actif, et surtout du putsch militaire du 24 décembre 1999, qui a conduit une certaine frange de la population ivoirienne à jubiler et à danser aussi bien en public que dans les salons, et à sabler le champagne sous le prétexte aberrant que ce putsch était de nature à faire avancer la démocratie!

Qui ne se souvient, paradoxalement, depuis lors, de l`assassinat de la démocratie dans notre pays, un pays où il a fait bon vivre pendant des décennies, une terre d`espérance, à l’hospitalité légendaire qui avait largement ouvert ses frontières et ses portes à toutes et à tous, sans aucune discrimination, mais qui, hélas, a entrepris ce grand saut dans l’inconnue, cette folle aventure dans laquelle certains de ses propres enfants l’ont engagée ?
Qui ne se souvient de cette race de politiciens qui ont juré la main sur le cœur de faire goûter à la Côte d’Ivoire les délices de la démocratie authentique et de lui apporter le vrai bonheur, à travers moult promesses mirifiques lorsqu`ils étaient dans l`opposition?

Peut-on, aujourd`hui, affirmer que la Côte d’Ivoire, depuis lors, a connu plus de démocratie, plus de justice, plus de progrès ? Quelles actions de développement a-t-on initiées au bénéfice des Ivoiriennes et des Ivoiriens pour leur bien-être et pour leur bonheur?
Combien d`écoles, de dispensaires, d`hôpitaux, de maternités, de routes, d`universités, a-t-on construits, combien d`emplois a-t-on créés, dans 1`intervalle ?

N`a-t-on pas plutôt assisté au pillage systématique des richesses de notre pays, au détournement massif des deniers publics, de l`argent du pétrole et du gaz?
N`a-t-on pas plutôt assisté à la main mise d’une certaine frange de la jeunesse, telle une organisation mafieuse, sur l`univers scolaire et universitaire ivoirien, une jeunesse nourrie aux mamelles de la violence, irrespectueuse de ses aînés et de ses maîtres, embrigadée et instrumentalisée à souhait, à qui leurs mentors ont inculqué la culture des non-valeurs et dont ils sont devenus les bras armés, une certaine jeunesse qui s`est illustrée dans l`art d`occuper les rues, de défier et de proférer des injures à l`encontre des institutions internationales, une jeunesse désœuvrée qui vocifère à longueur de journée, distille sa haine et son venin contre les prétendus ennemis de la République, une jeunesse qui a le goût de l`effort, du travail et des études en horreur, mais qui a réussi la prouesse de sortir de ses laboratoires un brevet d’invention inédit qui n`a rien à envier au supplice de la crucifixion introduit par la Rome antique, à savoir «l`effroyable supplice du collier».

Frères et sœurs, les ténèbres avaient couvert la terre d`Eburnie et l`obscurité avait enveloppé ses habitants, par la faute de ceux-là mêmes qui, pour assouvir leur boulimie du pouvoir acquis par tous les moyens, ont refusé d`accepter le verdict du peuple souverain. Oui, comment la Côte d’Ivoire a-t-elle pu basculer dans l`horreur. La conservation du pouvoir, d`un pouvoir personnel peut-elle expliquer la découverte dans notre pays de charniers, de fosses communes, d`assassinats, d`incendies de maisons, de chasse à l`homme, d`exactions, de tueries massives aussi bien au nord qu`au sud de notre pays, de massacres à Duékoué, de monstruosités, à savoir des têtes écrabouillées, des membres humains disloqués, etc., des centaines de milliers de déplacés ? Oui, comment de pareils horribles spectacles ont-ils pu se produire dans un pays épris de paix? Comment expliquer que, pour le pouvoir d`un seul, des Ivoiriennes et des Ivoiriens se soient laissé aveugler par la haine et le mépris du prochain, pour que la vie de l`homme n`ait plus de valeur que la vie des animaux, pour que des fils de ce pays puissent introduire sur le sol de leur mère-patrie des mercenaires libériens et sierra-léonais et autres barbouzes réputés pour leur cruauté et leur barbarie aux fins de massacrer de dignes fils et filles de ce pays ?

Comment expliquer le recours à l`achat d`armes de destructions massives utilisées contre des êtres innocents y compris des femmes qui manifestaient pacifiquement?

Comment un pouvoir qui se targue d`être d`essence divine peut-il s`adonner au fétichisme le plus sanglant contre lequel les efforts de la Communauté Internationale et des leaders africains sont demeurés infructueux ?

Quel est ce pouvoir qui n`hésite pas à acquérir des armes pour la bagatelle de 8 cent milliards de nos francs, alors que son peuple souffre de la pauvreté, de la misère, de la maladie, et fait couler le sang sans discontinuer ? Quel spectacle répugnant, digne de l`Apocalypse que les cadavres des milliers de malheureuses victimes qui ont fécondé les rues et les champs de la Côte d’Ivoire, notre pays ? Les ténèbres régnaient sur notre pays, et la Côte d’Ivoire courait à sa perte, mais le message de l’Ange à Marie nous est aussi adressé, à nous habitantes et habitants de cette portion de la planète : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, tu lui donneras le nom de Jésus », Lc 1,31.En effet, les ténèbres avaient enveloppé la Côte d’Ivoire, mais la gloire du Seigneur va se lever sur nous.

Oui, la lumière de Bethléem va luire par-delà les mers, les déserts, les montagnes, les fleuves et les forêts, dans les palais des Puissants de ce monde, dans les résidences des riches comme dans les cases et les taudis des pauvres et des petits de ce monde. Mais, pour accueillir Jésus qui vient, nous avons le devoir de nous convertir pour être en possession de sa lumière, une lumière qui vient éclairer le monde, une lumière qui vient éclairer la Côte d’Ivoire. Nous devons cependant prendre conscience que nous avons tous progressivement précipité la Côte d’Ivoire dans le gouffre, par notre indifférence, par notre mutisme coupable, nous qui avons agi à la manière de Ponce Pilate, nous qui avons adopté l`attitude de l`autruche en danger, nous qui avons la propension à caresser tout le monde dans le sens du poil.

Hélas, l`actualité socio-politique ivoirienne, depuis quelques mois déjà, au regard des actes qui sont posés par certains de nos concitoyens, des propos incendiaires et belliqueux tenus par d`autres, des menaces de reprise des hostilités, de rumeurs de violation nouvelle de nos frontières par des mercenaires, ne nous indique-t-elle pas, qu`alors que les Ivoiriennes et les Ivoiriens, dans leur écrasante majorité, aspirent légitimement à la tranquillité et au bien- être, une certaine classe politique, nostalgique du passé de ses privilèges et de ses avantages, continue de ramer à contre-courant de l`intérêt supérieur de la Nation, à savoir d`aller à la paix, à la réconciliation et à la concorde, sabotant ainsi tous les efforts consentis en vue d`engager le seul et vrai combat digne d`être mené: celui de son développement harmonieux et du progrès, pour le bonheur véritable de tous ses enfants ? Oui, croient-ils aimer la Côte d’Ivoire plus que quiconque, ceux qui, auréolés du titre pompeux d`exilés politiques et qui, de leur cachette, appellent toutes les plaies d`Egypte sur la mère-patrie qui les a nourris, et multiplient les manœuvres de déstabilisation contre la Côte d’Ivoire ? Ne feraient-ils pas mieux de rentrer dans la République, ceux-là mêmes qui, hier, ont collaboré en filant le parfait amour avec un régime qui a répandu le sang de ses propres enfants, semé la mort et la désolation et qui, aveuglé par la haine et le mépris de l`autre, loin de reconnaître humblement sa défaite et sa responsabilité dans la grave crise que nous avons vécue, utilise son fonds de commerce favori, à savoir la haine du Français et de l`Américain, coupables à ses yeux de lui avoir volé sa victoire en opérant un coup d`Etat contre son champion, aux moyens de la force militaire et de sa flotte aérienne, un champion qui a bâti sa stratégie sur l’exploitation et l`instrumentalisation de la lutte anticoloniale à des fins politiciennes.

Pensent-ils que le peuple est devenu amnésique au point d`oublier les milliers de morts et de victimes innocentes, et les enlèvements causés par leur obsession à demeurer au pouvoir en dépit de leur défaite électorale et cela, malgré les appels pressants à la raison de la Communauté internationale et de ses pairs africains qu`il a tournés en dérision ? Et, aujourd`hui, ils veulent donner des leçons de démocratie en se présentant comme des victimes, comme de doux agneaux, eux qui, non contents de boycotter des élections, appellent et empêchent des citoyennes et des citoyens d`exercer leur droit démocratique et jubilent au motif que le faible taux de participation du peuple à ces élections serait de leur fait. Face à la croisade qu`ils ont juré de mener désormais contre les tenants du pouvoir actuel, responsables à leurs yeux de tous leurs maux, n`est-on pas, avec du recul, en droit de se demander ce que serait devenue la Côte d’Ivoire, si la victoire avait choisi leur camp? La Côte d’Ivoire ne serait-elle pas devenue le théâtre de règlements de comptes, de scènes de violence inouïe, d`actes de vengeance, d`épuration ethnique, de liquidation -physique de nombre d`opposants? Auraient-ils été habités par la sagesse et la magnanimité d`épargner la vie à leurs principaux adversaires?

Frères et sœurs, Jésus notre Seigneur vient bientôt, mais pour nous donner sa paix, il réclame de nous « une conversion», c`est-à-dire un retournement complet de nos vues terrestres et égoïstes, un nouveau regard sur notre prochain, sans lequel le règne de Dieu ne peut arriver jusqu`à nous.

Tous nous avons à nous abstenir de certains actes, à sortir du cachot où nous enferme notre égoïsme, à dépasser le culte de nous-mêmes pour rentrer dans la lumière que Jésus apporte au monde.
Nous devons nous repentir, en cette fin d`année, offrir un sacrifice d`expiation pour nos fautes, pour avoir commis telle mauvaise action, en pensée, en parole ou en action. Nous avons tous péché et nous sommes déshonorés devant Dieu. Si nous disons que nous n`avons pas de péché dans la survenue de la crise socio-politique et militaire et de ses conséquences, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n`est pas en nous. Oui, nous devons tous expier et pour l`amour de la Côte d’Ivoire, cette mère-patrie que Dieu lui-même nous a donné à habiter, faire en sorte que plus jamais, la guerre ne survienne dans notre pays, qu`aucune rébellion n’éclate, que pas un seul mercenaire ne franchisse nos frontières, qu`aucun Seigneur de la guerre ne s`y installe, que plus jamais des Ivoiriens soient dressés contre d`autres Ivoiriens.

C`est dans cet état d`esprit que nous devons aborder la nouvelle année en confiant la Côte d’Ivoire, notre pays, et tous ses habitants au Seigneur, Lui qui est le seul Maitre du Temps, entre les mains de qui se trouve notre destinée, de la grâce duquel nous-sommes constamment dépendants.

Alors, réconciliés avec Celui dont le nom brille sur la porte d`entrée de la nouvelle Année 2012: Jésus Christ, et réconciliés entre eux-mêmes, unis et rassemblés autour de lui dans la paix et dans la concorde, les Ivoiriennes et les Ivoiriens, qu`ils soient du Nord, du Sud, de l`Est, de l`Ouest et du Centre, la main dans la main, et regardant dans la même direction, pourront enfin s`engager sur le chemin du renouveau de la Côte d’Ivoire, et entreprendre le véritable combat, à savoir sa reconstruction, son développement, son progrès, pour le bien-être et le bonheur de ses enfants, des enfants réunis dans une seule et même famille autour de leur mère-patrie, et heureux de se considérer véritablement comme des frères et des sœurs.
Bonne fête de Noël et que Jésus qui est le commencement et la fin, et qui détient les clés du temps et de l`éternité, inonde la Côte d’Ivoire et ses habitants de sa lumière et de sa paix.

Bonne, heureuse et sainte Année 2012, à toutes et à tous !
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