Abidjan - La presse ivoirienne "a perdu le quatrième pouvoir, faute de professionnalisme", a estimé, mardi, le Président du conseil d’administration du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), Kébé Yacouba, estimant que les médias sont marqués par une"politisation extrême" en Côte d’Ivoire.
"Il ne faut pas se faire l’illusion que les médias détiennent encore, en Côte d’Ivoire, un pouvoir. La presse ivoirienne s’est tellement décrédibilisée (ces dernières années) qu’elle ne peut plus être un réel pouvoir. Elle a perdu le quatrième pouvoir", a asséné M. Kébé, animant un panel sur le rôle de la presse dans la sensibilisation à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, initié par la Commission nationale ivoirienne de l’Unesco.
S’exprimant auprès d’autres experts en information et communication, notamment Samba Koné et Me René Bourgoin, respectivement président du Réseau des instances africaines d’autorégulation des medias (RIAAM) et secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP), le PCA du PSDP a déploré que les journaux ivoiriens n’accordent que "20% de leur contenu à relater les faits, et 80% aux commentaires".
"Non seulement on ne présente pas les faits, mais les commentaires sont erronés", a-t-il décrié, soulignant que "la presse est libre en Côte d’Ivoire, mais pas indépendante", du fait de son attachement aux formations politiques.
Pourtant, "Il y a de très bon journalistes dans ce pays", a-t-il fait savoir, avant d’appeler les journalistes et promoteurs de médias à plus de "responsabilité" dans l’exercice de leur profession, "s’ils tiennent à retrouver leur place de quatrième pouvoir" ; "car, a-t-il dit, le public a droit à l’information".
"On n’est pas obligé d’écrire dans le sens du gouvernement. Un journaliste peut évoquer la clause de conscience et refuser d’écrire un article qui incite à la haine ", a-t-il signifié.
Les médias ivoiriens, essentiellement très marqués politiquement, ont été maintes fois accusés par diverses organisations, d’avoir contribué à l’aggravation de l’adversité et à l’exacerbation de la haine, durant la décennie écoulée, marquée par une longue crise sociopolitique, aggravée par un conflit postélectoral qui a fait plus de 3.000 morts.
Lors de la cérémonie d’installation de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, le 28 septembre à Yamoussoukro, le Président ivoirien Alassane Ouattara avait expressément "supplié" les médias d’accompagner le processus de réconciliation nationale en cours dans le pays, les invitant à traiter l’information "dans le respect des règles d’éthique et de la déontologie".
"Il ne faut pas se faire l’illusion que les médias détiennent encore, en Côte d’Ivoire, un pouvoir. La presse ivoirienne s’est tellement décrédibilisée (ces dernières années) qu’elle ne peut plus être un réel pouvoir. Elle a perdu le quatrième pouvoir", a asséné M. Kébé, animant un panel sur le rôle de la presse dans la sensibilisation à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, initié par la Commission nationale ivoirienne de l’Unesco.
S’exprimant auprès d’autres experts en information et communication, notamment Samba Koné et Me René Bourgoin, respectivement président du Réseau des instances africaines d’autorégulation des medias (RIAAM) et secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP), le PCA du PSDP a déploré que les journaux ivoiriens n’accordent que "20% de leur contenu à relater les faits, et 80% aux commentaires".
"Non seulement on ne présente pas les faits, mais les commentaires sont erronés", a-t-il décrié, soulignant que "la presse est libre en Côte d’Ivoire, mais pas indépendante", du fait de son attachement aux formations politiques.
Pourtant, "Il y a de très bon journalistes dans ce pays", a-t-il fait savoir, avant d’appeler les journalistes et promoteurs de médias à plus de "responsabilité" dans l’exercice de leur profession, "s’ils tiennent à retrouver leur place de quatrième pouvoir" ; "car, a-t-il dit, le public a droit à l’information".
"On n’est pas obligé d’écrire dans le sens du gouvernement. Un journaliste peut évoquer la clause de conscience et refuser d’écrire un article qui incite à la haine ", a-t-il signifié.
Les médias ivoiriens, essentiellement très marqués politiquement, ont été maintes fois accusés par diverses organisations, d’avoir contribué à l’aggravation de l’adversité et à l’exacerbation de la haine, durant la décennie écoulée, marquée par une longue crise sociopolitique, aggravée par un conflit postélectoral qui a fait plus de 3.000 morts.
Lors de la cérémonie d’installation de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, le 28 septembre à Yamoussoukro, le Président ivoirien Alassane Ouattara avait expressément "supplié" les médias d’accompagner le processus de réconciliation nationale en cours dans le pays, les invitant à traiter l’information "dans le respect des règles d’éthique et de la déontologie".