Au salon ébène de l’hôtel Tiama au Plateau, Amédée Adon Assi, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), a présenté le mercredi 21 décembre les nouveaux membres du groupement puis a déroulé les grandes lignes de sa matrice d’action opérationnelle. Pour lui, le bureau exécutif qui n’a pas une coloration politique, est consensuelle et plurielle. Cependant, Amédée Assi a tenu à lancer un appel aux journalistes et éditeurs : «Soyons beaucoup plus responsables à l’égard du contenu de nos journaux. La presse a toujours été indexée. Faites en sorte que la presse soit crédible». Aux journalistes, le président du Gepci a demandé d’écrire selon leur conscience. «Le journaliste est libre d’évoquer la clause de conscience», a-t-il dit. Amédée Assi a annoncé une rencontre avec le Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci) le 15 janvier 2012 pour réévaluer l’application du protocole d’accord relatif à la mise en œuvre de la convention collective annexe des journalistes professionnels et des professionnels de la communication de la presse privée. «En fin décembre, on aura résolu le problème de la convention collective», a-t-il rassuré. Selon lui, ladite convention appliquée telle qu’elle a été signée entre le Gepci et le Synappci le 1er juillet 2010. Au titre des actions à mener sur trois ans de mandat par son bureau, Amédée Assi a annoncé la création d’une structure de mutualisation des activités des entreprises de presse. S’il n’oublie pas le renforcement des capacités des éditeurs, le président du Gepci et son bureau entendent organiser des rencontres avec les institutions et les démembrements de l’Etat en vue de la révision de la loi portant régime juridique de la presse et de l’octroi d’aides budgétaires directes à la presse. L’appui des Chancelleries occidentales sera également sollicité pour la mise en œuvre dudit programme d’activités et des facilités pour l’obtention des visas. Le Gepci prévoit par ailleurs trois événements que sont «la tribune du Gepci», «les Journées des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire» et «le Dîner gala de récompense du Gepci» (pour récompenser les meilleures entreprises de presse, les entreprises partenaires qui auront le plus communiqué dans la presse, les meilleurs vendeurs). D’ici janvier 2012, la commission chargée de la distribution mise en place est attendue pour présenter aux éditeurs de presse un diagnostic de la distribution de la presse en Côte d’Ivoire et leur faire des recommandations sur l’augmentation du prix de vente des journaux. Pour la facilitation de la distribution, un partenariat avec la Poste de Côte d’Ivoire est en vue et un collectif des distributeurs de presse de Côte d’Ivoire (Codipresse) a été créé – en vue de professionnaliser le métier de vendeur de journaux. Représentant le ministre de la Communication, Sangaré Abdoulaye – par ailleurs président honoraire du Gepci – a reconnu que le groupement est un maillon dans la structuration de la presse en Côte d’Ivoire. Toutefois, il a conseillé la professionnalisation (esprit managérial très pointu), la responsabilité et le partenariat. Car, soutient-il, l’Etat entend accompagner la presse. D’où la nouvelle rotative acquise par Fraternité Matin, journal gouvernemental. Aussi a-t-il annoncé le stage d’un mois en France d’une quinzaine de journalistes bientôt.
Koné Saydoo
Koné Saydoo