Difficile de donner le nombre exact de personnes qui sont descendues dans les rues du Plateau le samedi 24 décembre 2011 pour admirer, les artères de la capitale économique parées de jeux de lumières. De la cloche géante dressée dans l’enceinte de la Cathédrale Saint Paul aux revêtements lumineux qui recouvrent l’espace vert en face du Plais de justice, en passant par le sapin géant en face de l’hôtel de ville, tout était lumière. Sans oublier la Place de la République qui scintille de mille feux la nuit et qui grouillait de monde. Dans les arbres, en certains endroits du Plateau, des jeux de lumière ont été fixés. Les Ivoiriens se sont bousculés soit en groupe, soit en amoureux, soit individuellement. Jeunes, vieux, femmes et enfants, personne n’a voulu se faire conter l’évènement. Et chacun a voulu immortaliser ces moments magiques par des prises de vue. Angenor K., photographe qui s’est dit très heureux de vivre ces moments, a justifié ses prises de vue : « Nous voulons que chacun garde des souvenirs et c’est notre rôle ». Christelle S. ne dira pas le contraire : « Regardez comme c’est impressionnant (ndlr : elle nous montre la cloche de la Cathédrale). Je suis vraiment fière d’être ivoirienne ». Fatym B. et Pacôme D., rencontrés au sapin géant à l’espace de l’ancien marché du Plateau déclarent tout heureux : « Nous sommes très contents d’être là, regardez comme ce sapin est magnifique. On compte rester jusqu’au petit matin pour le contempler ». D’aucuns posaient auprès des boules géantes et lumineuses disposées çà et là, d’autres s’asseyaient sur l’herbe fraîche. Puis un groupe de jeunes filles passent en courant et en chantant, elles louent les mérites du Président de la République Alassane Ouattara qui a offert cet émerveillement aux Ivoiriens. En réalité, c’est le district et l’assurance SUNU qui ont appuyé l’initiative. Le décor sur le pont De Gaulle laisse pantois. « Oh ! C’est beau », s’écrie Gislaine M. «On ne va plus s’aventurer à aller chez les Blancs, on ne les envie pas avec ce spectacle », tranche-t-elle. L’on peut même lire sur une banderole lumineuse « Bienvenue à Abidjan. La Côte d’Ivoire à l’ère de la réconciliation et de la reconstruction ». Pendant la traversée, plusieurs guirlandes (œuvres artistiques) lumineuses ont été disposées en parallèle sur le pont. A 22h, quand nous quittions la Perle des Lagunes, les gens affluaient toujours vers les points de rassemblement. Et la Police nationale veillait au grain. Seule fausse note à ce tableau, l’espace Kicom, lieu de divertissement situé entre les deux ponts, était vide malgré un podium dressé et de la musique distillée.
Franck O.
Franck O.