Une fois encore, les responsables des trois grandes centrales syndicales (Ugtci, Dignité et Fesaci) sont montés au créneau pour apporter leur soutien à Holland N’Da, l’ex-président du conseil d’administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci). Cette fois, ils brandissent des sanctions contre les membres de leurs centrales qui ont participé à l’assemblée générale qui a élu un nouveau Pca à la tête de la Mugefci le 21 décembre dernier.
La grave crise qui secoue la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci), se déporte dans les trois grandes centrales syndicales. L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire(Ugtci), la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (Fesaci) et la centrale Dignité se déchirent entre pro-Touré Yao Albert, élu Pca de la Mugefci le 21 décembre et pro-Holland N’Da, le Pca sortant qui ne reconnaît pas les résolutions de l’Ag du 21 décembre. Depuis lors, les déclarations des deux camps se succèdent dans la presse. Vendredi matin, les partisans du nouveau Pca étaient les premiers devant les journalistes pour réagir à une conférence de presse, animée la veille par Holland N’Da qui avait remis en cause la légitimité de l’Ag ayant élu Touré Yao Albert. Mieux, selon Holland N’Da, son adversaire n’aurait pas le droit de diriger la mutuelle parce qu’étant en liberté provisoire. Le même vendredi, dans l’après-midi, Boga Dago, Adé Mensah et Kouamé Kra Félix respectivement Sg de Dignité, de l’Ugtci et de la Fesaci ont publié une déclaration pour menacer de sanctions les membres de leurs centrales favorables à Touré Yao Albert. En retour, les syndicats-frondeurs désavouent les trois leaders cités plus haut. Pour Lobo Mambo, membre du comité- directeur de l’Ugtci et secrétaire général du Syndicat national des agents de la poste et de l’épargne (Synapost-e), leurs menaces ne peuvent effrayer que des peureux. Selon lui, la crise au sein de la Mugefci ne concerne pas les centrales, mais les syndicats-membres de l’assemblée générale de cette institution. Car, pour entrer et siéger dans cette mutuelle, le syndicat n’a pas besoin d’être affilié à une centrale. « Il faut que les responsables des centrales sachent que la Mugefci n’est ni une section de l’Ugtci, encore moins de la Fesaci et de Dignité », a-t-il expliqué. Lobo Mambo dit attendre de pieds fermes Adé Mensah au prochain congrès de l’Ugtci. Il rappelle que selon les textes qui régissent cette centrale, c’est au cours d’un congrès que la faute dont il est accusé sera peut être mise sur la table. 25 syndicats de l’Ugtci sont membres de l’assemblée générale de la Mugefci. Parmi ces 25, quinze reconnaissent l’autorité de Yao Touré et se retrouvent du coup dans le viseur d’Adé Mensah. Soumahoro Inza du Syndicat national des inspecteurs de la jeunesse et des sports de Côte d’Ivoire (Synijesci), affilé à Dignité, affirme ne pas être inquiété par les nombreuses menaces proférées par Adé Mensah et ses amis. « Ces sanctions ne me font ni chaud, ni froid. Je reste toujours membre de l’Ag de la Mugefci qu’on me chasse de Dignité ou non. Une centrale n’existe que si elle regroupe des syndicats de base. Au niveau de Dignité, sur les 7 syndicats qui prennent part aux rencontres de la Mugefci, 5 sont avec Yao Touré. Boga Dago, l’intérimaire, va-t-il nous jeter tous à la porte ? Ou si nous partons tous, pense-t-il que sa centrale aura toujours le même poids ? », s’interroge Soumahoro Inza. Kla Edmond, secrétaire général du Syndicat national des informaticiens de Côte d’Ivoire (Syninfci), membre de la Fesaci et lui aussi pro-Touré Yao Albert, va plus loin. Selon lui, les patrons des centrales ne sont pas habilités à prendre la parole dans la crise que traverse la mutuelle. « Depuis sa création, l’Etat a confié la gestion de la Mugefci aux syndicats et non aux centrales. Ces messieurs feront mieux de se taire », a-t-il pesté.
Adélaïde Konin
La grave crise qui secoue la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci), se déporte dans les trois grandes centrales syndicales. L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire(Ugtci), la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (Fesaci) et la centrale Dignité se déchirent entre pro-Touré Yao Albert, élu Pca de la Mugefci le 21 décembre et pro-Holland N’Da, le Pca sortant qui ne reconnaît pas les résolutions de l’Ag du 21 décembre. Depuis lors, les déclarations des deux camps se succèdent dans la presse. Vendredi matin, les partisans du nouveau Pca étaient les premiers devant les journalistes pour réagir à une conférence de presse, animée la veille par Holland N’Da qui avait remis en cause la légitimité de l’Ag ayant élu Touré Yao Albert. Mieux, selon Holland N’Da, son adversaire n’aurait pas le droit de diriger la mutuelle parce qu’étant en liberté provisoire. Le même vendredi, dans l’après-midi, Boga Dago, Adé Mensah et Kouamé Kra Félix respectivement Sg de Dignité, de l’Ugtci et de la Fesaci ont publié une déclaration pour menacer de sanctions les membres de leurs centrales favorables à Touré Yao Albert. En retour, les syndicats-frondeurs désavouent les trois leaders cités plus haut. Pour Lobo Mambo, membre du comité- directeur de l’Ugtci et secrétaire général du Syndicat national des agents de la poste et de l’épargne (Synapost-e), leurs menaces ne peuvent effrayer que des peureux. Selon lui, la crise au sein de la Mugefci ne concerne pas les centrales, mais les syndicats-membres de l’assemblée générale de cette institution. Car, pour entrer et siéger dans cette mutuelle, le syndicat n’a pas besoin d’être affilié à une centrale. « Il faut que les responsables des centrales sachent que la Mugefci n’est ni une section de l’Ugtci, encore moins de la Fesaci et de Dignité », a-t-il expliqué. Lobo Mambo dit attendre de pieds fermes Adé Mensah au prochain congrès de l’Ugtci. Il rappelle que selon les textes qui régissent cette centrale, c’est au cours d’un congrès que la faute dont il est accusé sera peut être mise sur la table. 25 syndicats de l’Ugtci sont membres de l’assemblée générale de la Mugefci. Parmi ces 25, quinze reconnaissent l’autorité de Yao Touré et se retrouvent du coup dans le viseur d’Adé Mensah. Soumahoro Inza du Syndicat national des inspecteurs de la jeunesse et des sports de Côte d’Ivoire (Synijesci), affilé à Dignité, affirme ne pas être inquiété par les nombreuses menaces proférées par Adé Mensah et ses amis. « Ces sanctions ne me font ni chaud, ni froid. Je reste toujours membre de l’Ag de la Mugefci qu’on me chasse de Dignité ou non. Une centrale n’existe que si elle regroupe des syndicats de base. Au niveau de Dignité, sur les 7 syndicats qui prennent part aux rencontres de la Mugefci, 5 sont avec Yao Touré. Boga Dago, l’intérimaire, va-t-il nous jeter tous à la porte ? Ou si nous partons tous, pense-t-il que sa centrale aura toujours le même poids ? », s’interroge Soumahoro Inza. Kla Edmond, secrétaire général du Syndicat national des informaticiens de Côte d’Ivoire (Syninfci), membre de la Fesaci et lui aussi pro-Touré Yao Albert, va plus loin. Selon lui, les patrons des centrales ne sont pas habilités à prendre la parole dans la crise que traverse la mutuelle. « Depuis sa création, l’Etat a confié la gestion de la Mugefci aux syndicats et non aux centrales. Ces messieurs feront mieux de se taire », a-t-il pesté.
Adélaïde Konin