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Société Publié le mardi 3 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Des professionnels, des hommes de médias et des artistes ivoriens se prononcent

La nouvelle du décès de Nady Rayess a plongé la Côte d’Ivoire dans la tristesse. Le ministre Hamed Bakayoko, promoteur de presse et certains professionnels des médias se sont exprimés, hier, suite à cette annonce.

Hamed Bakayoko,Ministre d’Etat ministre de l’Intérieur:
‘’Je voudrais saluer la mémoire d’un homme d’affaires d’une grande qualité’’

‘’Ça été un très grand choc pour nous. J’étais moi même à Assinie. Je présente mes condoléances à toute sa famille, à tout le personnel du Groupe Olympe et à tous les amis des médias. Nady Rayess était l’un des pionniers de la presse libre en Côte d’Ivoire. C’est lui qui a permis à « Le Nouvel Horizon » de paraître et pleins de journaux sont aujourd’hui sur le marché grâce aux facilités qu’il accordait aux patrons de presse pour l’impression de leurs journaux. Je voudrais saluer la mémoire d’un homme d’affaires d’une grande qualité.’’

Amédée Assi, président du Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) :
“C’est une perte énorme pour les éditeurs de presse”

“Je suis complètement bouleversé! Parce que Nady Rayess par rapport à ses qualités humaines et ce qu’il a apporté au Gepci, occupait le poste de conseiller spécial dans le bureau que j’ai mis en place. Cela pour montrer à quel point je suis attaché à sa personne. Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis rendu chez lui pour apporter ma compassion. Nady Rayess était un monsieur bien qui nous a beaucoup aidé au Gepci. Il était membre-fondateur du Gepci et il a beaucoup apporté financièrement à nos débuts. C’est une perte énorme pour les éditeurs de presse. Défaillance humaine ou accident mécanique, on n’en sait pas plus sur les causes de sa mort”.

Guy Martial da Trinidade, Dg du Groupe Olympe :
“On ne fait que pleurer pour le moment”

“Cela a été un choc pour nous parce qu’on ne s’attendait pas du tout à ça. Il se portait bien et on ne s’attendait pas à cela. Cela a été un choc pour nous d’apprendre cette mauvaise nouvelle. On ne fait que pleurer pour le moment et on n’a pas grand’chose à dire pour l’instant. On ne peut que prier pour que son âme repose en paix. On était ensemble à la rédaction du groupe Olympe le vendredi 30 décembre 2011 et on s’est separé; lui devait aller à Assinie pour la fête de la Saint Sylvestre. On l’attendait ce matin (Ndlr: hier lundi 2 janvier 2012) au bureau. Malheuresement ! On ne sait pas ce qui est arrivé...On sait seulement qu’il y avait un brouillard épais... Je ne sais vraiement pas”.

Alafé Wakili, DG de l'Intelligent d'Abidjan :
‘’Ma dernière rencontre avec Nady Rayess’’

‘’La dernière fois que j'ai rencontré Nady Rayess, c'était en Juin 2011, après la crise postélectorale. Lui et moi avions toujours souhaité travailler ensemble, mais chaque fois, les choses ont avorté. Nous ne nous voyions pas tous les jours, mais nous avions de bons rapports. C'était un homme d'affaires rigoureux, mais il savait être chaleureux et aimait s'engager dans de bonnes causes, dans la promotion de la liberté de la presse. Il avait le flair pour sentir ce qui plaît et ce qui retient l'attention. Nady Rayess a diversifié ses affaires, mais il est resté proche de la presse. Il se définissait comme un homme de médias. Il avait une hygiène de vie qui lui aurait permis de vivre très longtemps, s'il n'y avait pas eu ce malheureux accident d'avion . Sa mort, comme celle de tout être humain, nous interpelle sur la nécessité de faire du bien, de rester humain, sur l'exigence de penser à demain et de réduire les torts faits aux uns et autres. Ces dernières années, le groupe Olympe a été très éprouvé avec la mort de Criwa Zeli, Losséni Zoromé et aujourd’hui Nady Rayess. Le monde de la presse a perdu tant d'autres acteurs. Tout cela nous ramène à notre simple expression d'humain, et à cette phrase écrite par l’Intelligent d’Abidjan à la mort du président Bongo:"vraiment l'homme n'est rien".Oui l'homme n'est rien. Voici Nady Rayess parti à juste 50 ans! Qu'il repose en paix, que ses équipes et collaborateurs fassent tout pour continuer et poursuivre le travail! Ce sera le meilleur hommage à lui rendre. Soir Info, L'Inter, Star Magazine doivent continuer de prendre leur place. Qu’Allah le très miséricordieux l'accueille en son Paradis’’

Alfred Dan Moussa, président de l’Upf (Union de la presse francophone):
“Tout le monde est désagréablement surpris”

“Nady Rayess n’était ni malade ni hospitalisé. Au lendemain du nouvel an et à la surprise générale, j’imagine que tout le monde est désagréablement surpris. Nady Rayess est promoteur de deux quotidiens, entre autres choses, les Ivoiriens ne peuvent que pleurer la mort d’un ouvrier du développement progressif de la presse. Il faut adresser aux journalistes du groupe Olympe et à la famille de Nady Rayess nos condoléances et les soutenir dans cette dure épreuve’’.

Mam Camara, président de l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) :
‘’Il croyait à la presse’’

“C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris cette mort. C’est très injuste parce que l’homme était dans la fleur de l’âge. Il avait beaucoup de projets pour la presse. C’est une énorme perte pour la presse ivoirienne. Nous sommes encore sous le choc. On doit retenir de l’homme que c’est un battant, un homme qui croyait à la presse, qui a beaucoup investi dans la presse. Il avait des ambitions pour la presse et pour l’instant, nous sommes sous le coup de cette nouvelle. Nous souhaitons que Dieu ait pitié de son âme et qu’il lui accorde son paradis pour les bienfaits qu’il aura accomplis. C’est quelqu’un d’irremplacable et cela fait beaucoup pour le groupe Olympe qui a eu assez de problèmes ces derniers temps et je leur souhaite du courage, ils ont le soutien de l’Unjci”.

Guillaume Gbato, Sg du Synappci (Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire) :
“C’est une grande perte pour la presse ivoirienne”

“C’est avec consternation que j’ai appris le décès de Nady Rayess. Quand j’ai appris qu’un avion s’était écrasé à Grand-Bassam, j’étais très loin de m’imaginer que c’était celui de Nady Rayess. C’est une grande perte pour la presse ivoirienne. Je suis malheureux et je voudrais présenter mes condoléances à la famille du défunt et à tous les confrères du groupe Olympe. Nady Rayess a été l’un des pionniers de la presse privée libre en Côte d’Ivoire. Il a créé un groupe de presse qui emploie une centaine de jeunes ivoiriens. Déjà, l’année commence très mal pour le groupe Olympe. Notre espoir, c’est que les héritiers de Nady Rayess puissent conduire ce groupe comme il l’a fait depuis plus de 20 ans. Nous avions des sujets sur lesquels nous discutions avec lui. Mais au moins le groupe existait. Je pense que ces ayant-droits vont améliorer les conditions de vie des employés”.

Stéphane Goué, le Secrétariat Général du CIPJ (Comité Ivoirien de Protection des Journalistes) :
“Le CIPJ pleure la disparition de Nady Rayess”

“C’est avec une grande peine que le CIPJ a appris, en ce début d’année 2012, le décès de Nady Rayess, Pdg du groupe Olympe, survenu lors d’un crash d’avion à Vitré dans les environs de Grand- Bassam. Le Comité Ivoirien de Protection des Journalistes (CIPJ) pleure cette disparition de Nady Rayess aux côtés de la presse ivoirienne en général, des agents du groupe Olympe et de la famille proche du disparu en particulier. La Côte d’Ivoire vient de perdre ainsi un grand homme de presse, un des pionniers du printemps de la presse ivoirienne libre. En effet, feu Nady Rayess a contribué à la formation et à la révélation de nombreux talents journalistiques ivoiriens à la face de la nation et au monde entier, à travers son groupe de presse, le groupe Olympe, 2ème du genre en Côte d’Ivoire. Le Comité Ivoirien de Protection des Journalistes (CIPJ) présente à tous et à toutes ses condoléances les plus attristées”.

André Silvère Konan, journaliste à Jeune Afrique :
“ Il était le pionnier de la presse libre”

‘’Nady Rayess était le pionnier de la presse libre et affranchie des puissances politiques. Il était aussi le grand baobab de la presse ivoirienne sous lequel des promoteurs d'entreprises de presse, allaient trouver l'ombre pour débuter leurs affaires parce que ne disposant pas assez d'argent pour payer au comptant et en avance les frais d'imprimerie. Nady Rayess n'était certainement pas le plus affable parmi les patrons de presse ivoiriens, mais il reste celui qui a le plus encouragé ses journalistes à rechercher le professionnalisme et à glaner des lauriers pour eux-mêmes et pour l'entreprise. Je souhaite que sa disparition qui est sans aucun doute, un coup terrible porté à la presse ivoirienne, ne signe pas la disparition de son œuvre. Si ses ayant-droits maintiennent le cap qu'il a tenu fermement, durant ces deux décennies, à travers le groupe Olympe, alors le PDG comme ses travailleurs l'appelaient, pourrait reposer en paix. Qu'il repose en paix !’’

Toussaint Alain, ex-conseiller en communication de Laurent Gbagbo :
“Je salue la mémoire de Nady Rayess”

“Je salue la mémoire de ce patron qui fut effectivement l'un des plus grands promoteurs et l'un des pionniers de la presse privée dans notre pays. Au début des années 1990, il s'était personnellement investi dans le lancement puis l'impression du journal Le Nouvel Horizon créé par le Président Laurent Gbagbo auquel il est resté lié. La mort de M. Nady Rayess est à la fois un drame et une grande perte pour la presse et toute l'économie des médias en Côte d'Ivoire. Je présente mes condoléances à sa famille, aux employés du Groupe Olympe et aux acteurs de la presse ivoirienne”.

Dr. Doumbia Major, Président du CPR (Congrès panafricain pour le renouveau):
“C’est une grande perte pour le monde de la presse”

“Je présente mes condoléances à la famille éplorée et à ses collaborateurs du groupe Olympe. C'est une grande perte pour le monde de la presse et pour la Côte d'Ivoire’’.

Serges Kassi, artiste chanteur-ivoirien “C’est un homme discret et travailleur ”

“C’etait un homme bien qui a su gérer son entreprise et ses hommes dont il en faisait la promotion. Il était un grand professionnel qui a su apporter sa contribution dans le domaine de la presse ivoirienne. Sa mort suprenante laissera un grand vide dans cet espace là. C’était un homme discret mais très travailleur. Je présente donc mes condoléances à sa famille et je leur dis que loin de notre pays, nous les soutenons et que son âme repose en paix”.
Propos receuillis par Patrick Krou et Franck Ouraga
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