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Société Publié le mardi 3 janvier 2012 | Nord-Sud

Après les fêtes, Difficile reprise du travail hier

De retour de la fête du nouvel an, les travailleurs n’ont pas massivement répondu présents à leur lieu de travail. Pour eux, les réjouissances se poursuivent vaille que vaille.


Trottoirs quasiment déserts. Des chauffeurs de taxi recherchant désespérément de potentiels clients. Il est 7h 45 mn et on ne se bouscule pas au Plateau. Nous sommes pourtant un lundi, un jour bel et bien ouvrable. Les tours administratives sont relativement calmes. C’est ici que loge la grande partie des départements ministériels. Quand des bureaux ne sont pas vides, ils n’affichent pas complets. Les fonctionnaires ont fait du lendemain de la Saint-Sylvestre, un jour férié. A.Y., agent du ministère du com­­­merce, sis à l’immeuble Ccia, est absent à la tâche. Il faut le joindre à partir du téléphone portable pour le savoir, loin, dans son campement de Daloa. A.Y. prolonge la fête du nouvel an à cause de la fausse rumeur. L’employé croit ce lundi férié et ne compte rentrer à Abidjan que cet après-midi. D’autres restent chez eux sciemment, histoire de se reposer. Ceux qui viennent ne sont pas tous contents. N. J. range une cannette de boisson alcoolisée dans son sac à la descente d’un taxi. C’est à son corps défendant que le travailleur, quel­que peu éméché, a fait le déplacement d’Abobo. Il se rend à l’immeuble jouxtant l’ancien marché. «Le gouvernement se met en vacance au lendemain des fêtes et nous autres n’avons pas le choix », grogne-t-il. L’esplanade de la Fonction publique contraste également avec l’animation habituelle. Seulement deux vendeurs de documents administratifs et près d’une dizaine d’usagers. Dehors, deux collègues encore sur leur 31 se font des accolades. A trois mètres d’eux, Irié B., un travailleur, critique ce jour de travail. «Ce n’est pas normal. Nous avons veillé samedi, fêté dimanche et nous n’avons pas le droit de nous reposer ce lundi. Même quand on prône le changement, ce n’est pas comme cela », peste-t-il. En face, c’est juste une petite queue de gens qui peinent à accéder au bâtiment de la direction du trésor public. Jusqu’à 10h 20 mn, les chants aigus des oiseaux volent toujours la vedette aux vrombissements de moteurs. Etonnant. De rares ‘’titrologues’’ sont de­bout devant les kiosques à journaux. Un bus express 206, en provenance de Yopougon, pas bondé…Déçu, Honoré, un démarcheur des environs du Palais de Justice, lâche : « comme si c’était samedi,  il n’y a personne! ».


Nesmon De Laure
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