C’est sûr et tout le monde le sait. Les refondateurs ne sont pas les victimes des crises qu’a connues notre carré. Ils en sont les responsables. Ils sont les bourreaux des milliers d’êtres humains qui ont été massacrés durant le double mandat de leur inspirateur. Ce n’est donc pas eu qui doivent pardonner pour que la paix revienne dans le pays. S’ils sont vraiment sincères, s’ils tiennent effectivement à la réconciliation, ils doivent se repentir pour être pardonnés. Comme on le dit vulgairement, ils doivent demander pardon aux familles éplorées, à la nation endeuillée. C’est bien la refondation, selon les aveux de leur chef , qui dans leur désir de créer un Ivoirien nouveau (projet de Géné-la-bien-connue), qui a voulu rendre apatrides des habitants de toute une région du pays. Au cours du forum de la réconciliation qu’il avait instauré sans y croire, le locataire de notre palais, à l’époque, a surpris l’univers entier, en reconnaissant que c’est sa famille politique et lui qui ont introduit dans la loi fondamentale, ce fameux article 35. Avec la rébellion qui s’en est suivie, le même chef des refondateurs a crié toute sa joie de régner sur la Côte d’Ivoire utile, débarrassé qu’il était, avec cette division du pays en deux, de la partie inutile avec ses habitants tout aussi inutiles. C’est encore le même, et là, le bon peuple de Côte d’Ivoire saute les étapes, qui n’a pas voulu se soumettre à la volonté du peuple en revendiquant la victoire à l’issue d’une élection qu’il a lamentablement perdue. C’est lui, encore, qui a utilisé le pécule national pour s’armer comme s’il allait déclencher la troisième guerre mondiale, au moment où l’Ivoirien se rendait joyeusement aux urnes pour choisir, librement, celui qui allait présider à sa destinée pendant les cinq années à venir. L’on a vu ce que sa soldatesque a fait de ces jouets mortels. Quand on fini de faire donc le tour de tout cela, on en vient à la conclusion que seuls, les refondateurs portent le fardeau des manquements sur leur tête. Fautifs, ils sont, taillables et corvéables, ils doivent être. Pensent-ils n’avoir pas fait suffisamment de torts au bon peuple de Côte d’Ivoire ? Jamais, ils n’arriveront à apitoyer l’humanité sur leur sort. Pendant dix ans, ils ont semé le vent. L’heure, pour eux, est désormais arrivée, de récolter la tempête, les orages et les intempéries de toutes sortes. Comme l’humilité n’est pas leur fort, ce n’est pas demain qu’ils seront gagnés ni par la sagesse, ni par la raison. C’est à croire qu’ils ne savent pas faire la différence entre le mal et le bien. Drôles d’hommes !
Société Publié le jeudi 5 janvier 2012 | Le Patriote