A l’instar de ces régions, le constat est le même dans les établissements scolaires du pays. Les infrastructures sont insuffisantes. Quand bien même elles existent, il y a toujours un déficit en mobiliers. Vu tout cela, le ministère de tutelle a entrepris la construction de nouvelles écoles et aussi l’équipement de celles déjà existantes. Mais le hic, c’est que le projet n’avance pas. Ce qui fâche la ministre de l’Education nationale. Débuté en 1999, le projet du Programme d’appui au secteur éducation-formation (Pasef) vise à doter le pays de suffisamment d’écoles pour parer à la non-scolarisation des enfants. Il est question de la construction de 300 classes et de 9 collèges dans des localités selectionnées. Le 19 décembre, la ministre Kandia Camara a eu une rencontre avec les entrepreneurs à son cabinet au Plateau. A l’ordre du jour, le point sur les états d’avancement des travaux. Sur les 9 collèges, les entrepreneurs ont achevé 3 notamment dans les localités de Bouaké, de Man et de Troko. Les 7 autres à finir sont dans les localités de Gouméré, de Mahapleu, de Songon, de Taabo, d’Abongoua et de Tabagne.Au primaire, sur les 300 classes à construire, il en reste 63. En plus, une grande partie du mobilier n’est pas encore livré. Pour Kandia Camara, le projet traîne. A ce propos elle a donné jusqu’au 31 décembre 2011, aux entrepreneurs pour achever ces travaux. Elle a été très claire : «nous allons mettre un terme aux contrats de ceux qui ne finiront pas leurs chantiers d’ici cette date. Les élèves attendent ces classes. Je ne veux pas d’une année scolaire bâclée». Selon elle, la Côte d’Ivoire a besoin de 17 mille classes par an. « Il faut finir avec ce projet Pasef car d’autres chantiers nous attendent. Le président de la République a prévu la construction de 5000 classes en 2012 », a-t-elle rappelé. Le 19 décembre dernier, son département a bénéficié d’un don de 21 milliards 400 millions de francs Cfa. Une générosité du Partenariat Mondial pour l`Education.Ce financement permettra la construction et l’équipement d’écoles primaires, de collèges mixtes et de collèges de jeunes filles, de réhabilitation, de fournitures de cantines scolaires. Sont aussi concernées la mise en œuvre d’un programme de formation continue ainsi que la réforme curriculaire. En clair, ce don permettra la mise en œuvre du plan d’actions à moyen terme du secteur éducation-formation pour la période 2012-2014.
S.S
S.S