Depuis le lundi 19 novembre 2012, à l’initiative de l’ensemble des syndicats du secteur éducation / formation regroupés au sein de l’intersyndicale du secteur éducation/formation (Isef), un arrêt de travail de 5 jours a paralysé l’école ivoirienne. Cet arrêt de travail a été suivi à 100% dans le primaire et l’enseignement technique et professionnel et à 99 % dans le secondaire général, a pour objectif de réclamer ici et maintenant, le paiement du reliquat de l’indemnité de logement et du rappel y afférent, le paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent. Le paiement du reliquat des effets financiers du profil de carrière des conseillers pédagogiques et conseillers à l’extrascolaire et le rappel y afférent et la dernière tranche du rappel du Cap des sessions 1998 à 1992 d’un montant de quatre (4) milliards. Au regard du succès et du respect du mot d’ordre, l’Isef félicite vivement tous les enseignants de Côte d’Ivoire pour avoir observé comme un seul homme et dans la discipline cet arrêt de travail de cinq (5) jours. Depuis le dépôt du préavis le 5 novembre 2012, six rencontres ont eu lieu. Les quatre premières ont consisté à des rencontres d’information. Il s’agit respectivement de : la rencontre du mardi 7 novembre 2012, avec la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, celle du jeudi 8 novembre 2012, avec le cabinet du ministère de l’Education nationale, la rencontre du 9 novembre 2012, avec le Directeur du cabinet adjoint du premier ministre, la rencontre du 13 novembre 2012, avec le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des affaires sociales et de la solidarité. En outre deux rencontres de négociations ont eu lieu entre l’Etat et l’Isef. Une le samedi 17 novembre 2012, avec les ministres en charges du secteur éducation/ Formation et l’autre avec le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Les propositions suivantes ont été faites. Le premier point concerne l’indemnité de logement et les rappels des instituteurs. L’Etat propose de payer les 5000 Fcfa restants en janvier 2013, sans précision sur les rappels y afférent. Le second point a trait au rappel du Cap, l’Etat propose de payer deux milliards de Fcfa en 2013 sans précision de date. Puis les deux milliards restant en 2014, sans précision de date non plus. Et enfin, pour ce qui est des effets financiers de la revalorisation indiciaire et du reclassement, l’Etat promet de payer 25 % supplémentaires (en plus des 50 % déjà exécutés sous Gbagbo) à partir de mars 2013. Lors de la rencontre du mardi du 20 novembre 2012, avec le conseiller du président de la République chargé de l’éducation et la formation, l’Isef a fait des contre-propositions qui ont été transmises le lendemain mercredi 21 novembre 2012. Sans suite concrète. Et depuis cette date, aucune autre rencontre n’a eu lieu entre l’Etat et les syndicats. C’est pourquoi l’Isef, tout en invitant ses militants et l’ensemble des enseignants à la reprise effective du travail le lundi 26 novembre 2012, à partir de 7 heures, a appelé le gouvernement à «ouvrir de véritables négociations sur ces revendications dans le souci de la préservation de la paix à l’école». L’Isef invite donc tous les militants à rester à l’écoute de la direction nationale de l’Isef pour les mots d’ordre imminents. «Les enseignants de Côte d’Ivoire attendent du gouvernement la satisfaction totale de leurs revendications dans les meilleurs délais afin de restaurer la sérénité à l’école», ont martelé les syndicats
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis